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Gennaro Gattuso (OM) : « Éviter que nos matches deviennent des parties de ping-pong »
Gennaro Gattuso est revenu, ce samedi en début d'après-midi, sur ses ambitions dans le jeu et l'importance du déplacement à Lens, dimanche (20h45). Il s'attend à une opposition féroce.
« Que représente ce rendez-vous à Lens pour vous ? Est-ce un des premiers tournants de la saison ?
Non, ce ne sera pas un rendez-vous capital pour notre saison. Si on regarde le classement, on pourrait éventuellement le penser, mais il reste énormément de matches à disputer cette saison. Nous allons affronter une équipe très physique, la formation qui court le plus en L1, qui évolue dans un stade en ébullition. Cette équipe joue un 3-4-2-1 très agressif. Nous avons préparé le match dans des conditions qui ne sont pas forcément les meilleures, nous avons peu d'énergie, le match de jeudi a été intense. Mais ce n'est pas une excuse, on terminera le travail à la vidéo demain et nous serons fin prêts. Il faudra batailler sur le terrain, cette équipe avait déjà une belle ossature, elle a recruté d'excellents joueurs.
Vous avez émis quelques critiques sur le contenu de votre équipe, jeudi soir (à Athènes en Ligue Europa), notamment dans la construction des attaques. L'urgence de résultats freine-t-elle vos ambitions tactiques, dans le jeu à installer ?
À Athènes, ce n'était pas forcément spectaculaire dans la création. Sur le jeu vertical, je voulais que l'équipe puisse arriver dans les 30 derniers mètres sur des situations de trois contre trois ou quatre contre quatre. On doit essayer d'éviter la première pression adverse, de manière à être beaucoup plus propre, plus instinctif, plus réaliste dans 30 ou 40 derniers mètres. Je suis ici depuis cinquante jours. Il est clair que nous n'avons pas encore atteint la perfection, mais nous avons amélioré pas mal de choses. On cherche à combiner davantage. Ce qui m'intéresse, c'est surtout de passer la première pression sur le terrain, pour améliorer ensuite la phase de réalisation. Je veux éviter que nos matches deviennent des parties de ping-pong, avec des ballons qui vont d'un camp à l'autre.
Ce match reste un choc de L1, malgré le classement actuel des deux équipes. Peut-il être une référence pour la suite de la saison, en cas de résultat positif ?
Je ne pense pas que nous ayons besoin de cette rencontre-là comme d'un match référence. Il faut surtout qu'on joue avec la même mentalité que celle appliquée dans le match contre Lille (0-1, le 4 novembre). Les défaites peuvent arriver, mais elles ne doivent pas changer ton objectif dans la suite de la saison et les matches à venir. L'équipe est très compétitive. Dans une saison, il y a toujours des matches où on souffre plus que dans d'autres, comme cette rencontre à Athènes, par exemple. Ce n'est pas pour ça qu'il faut avoir peur de son adversaire et peur de ce que cela peut impliquer pour la suite de la saison. Lens est un adversaire de grande qualité, fort, nous allons forcément éprouver des difficultés pendant la rencontre, mais nous sommes prêts, nous ne devons pas avoir peur de ce qu'il se passera pendant et après le match. Un bon résultat serait positif pour l'avenir, mais on ne doit pas trop se mettre la pression.
Dans quel état se trouve Pierre-Emerick Aubameyang, aperçu ce samedi matin à l'entraînement ?
Il est prêt à 100 %, il est disponible, il a réalisé des tests convaincants hier aujourd'hui (vendredi, samedi), il a fait des pointes à 33 ou 34 km/h, on a effectué des tirs, des changements de direction. Je ne sais pas s'il sera sur le terrain dès la première minute ou s'il aura le droit de jouer 30 ou 40 minutes, je dois encore le décider. Au niveau physique, on est certains de ce qu'on fait avec lui. On remercie surtout sa disponibilité. Cela le prouve encore une fois, ce qui fait la différence dans ce groupe, pour l'instant, c'est la mentalité. Tout le monde pense au bien de l'équipe. Il y a deux jours encore, il était encore impossible de croire que Pierre-Emerick serait disponible demain, il présentait encore un oedème ».