OM. 5 infos à savoir sur Gennaro Gattuso, le nouvel entraîneur volcanique des Olympiens Photo MAXPPP
Joueur iconique, tempérament volcanique, entraîneur à risques et déclarations polémiques, un drôle de personnage s'apprête à prendre les rênes de l'Olympique de Marseille.
Si Gattuso le joueur est encore dans les mémoires pour son caractère bien trempé, sa hargne et son palmarès long comme le bras avec le Milan AC et la Squadra Azzura, Gattuso l'entraîneur, qui devrait investir le banc de l'OM très prochainement, laisse davantage perplexe.
Un joueur devenu une icône italienneSur sa longue carrière de 20 ans qui a vu le jour dans le modeste club italien de Pérouse, Gennaro Gattuso en a passé 13 au Milan AC (1999-2012). Milieu défensif ou relayeur, l'Italien a marqué de son emprunte la Serie A avec 368 matches disputés en championnat et 96 en coupes d'Europe sous le maillot rossonero. Il est l'un des symboles du Milan des années 2000 où il a glané 10 titres dont deux scudetti et deux Ligues des champions. Son profil atypique de numéro 6 fera également de lui l'un des éléments mémorables de la sélection italienne qui avait arraché la Coupe du monde 2006 en finale face aux Bleus de Zidane aux tirs au but.
Un entraîneur qui n'a encore rien prouvéSi le vestiaire marseillais aura forcément du respect pour la carrière du milieu de terrain qui en a peut-être inspiré certains, ses compétences en tant que technicien restent encore à prouver puisque Gattuso a, pour l'heure, quelques peines à marquer les esprits sur les bancs. Sa première expérience en tant que coach à Sion où il a terminé sa carrière de joueur, n'a duré que 3 mois. La plus courte n'a pas passé trois semaines.
En dix années de carrière sur les bancs, ses seuls faits d'arme restent une coupe d'Italie (avec Naples en 2020), et une promotion de la Serie C à la Serie B avec le modeste club de Pise en 2016. De ses passages en tant que coach, on retient souvent des fins malheureuses, que Gattuso démissionne à la suite de série noire (Milan AC), licencié faute de résultats (Sion au bout de trois mois, Palerme après six matches), ou parte dans des conditions houleuses après des conflits avec la direction (Pise, Fiorentina au bout de trois semaines, Valence après 22 matches).
Un caractère bien trempéSon surnom "Ringhio" (grognement) en dit long. Aussi agressif avec les mots qu'il pouvait l'être avec les pieds, Gattuso n'est pas du genre à se faire marcher dessus. Après sa promotion en Serie B avec Pise , il quitte le club en évoquant des problèmes "graves, constants et inacceptables". A Naples, le président Aurelio De Laurentiis avait fait appel à ses services dans un contexte bien particulier : l'Italien a pris la suite de Carlo Ancelotti, son ancien coach à Milan, après une mutinerie des joueurs contre leur propre direction, pour remettre de l'ordre dans le vestiaire.
Son éviction de Valence fait suite à un coup de gueule poussé à l'encontre des dirigeants espagnols et de désaccords majeurs sur le recrutement. Pour les mêmes raisons, il a également fait un passage éclair sur le banc de la Fiorentina entre le 25 mai et le 17 juin 2021, soit 23 jours de mandat.
Lyon lui a préféré Fabio GrossoAlors que le Transalpin pourrait s'asseoir à la place de Pancho Abardonado pour le déplacement à Monaco ce samedi (21h), il s'en est fallu de peu pour qu'il prenne celle de Laurent Blanc à la tête de l'Olympique lyonnais. C'est finalement son ex-coéquipier en sélection italienne Fabio Grosso, avec qui il a été sacré champion du monde, qui lui a été préféré.
D'après les informations de L'Equipe, Gattuso avait déjà un accord avec John Textor, le patron de l'OL, mais ce dernier s'est ravisé face à la froideur des supporters et de certains membres du board lyonnais devant les liens de "Ringhio" avec Jorge Mendes, la durée courte de ses passages dans les clubs, les circonstances parfois houleuses de ses départs, et évidemment, le tempérament de feu de l'Italien.
Des déclarations polémiquesGattuso fait parfois preuve d'excès d'engagement dans ses tacles, même alors qu'il a raccroché les crampons. Ces dernières années, certaines de ses déclarations avaient donné lieu à l'indignation du public notamment en 2013 lorsqu'il avait lancé "Je n’aime pas voir des femmes dans le football, je n’aime pas dire ça, mais c’est la vérité", au sujet de la nomination de Barbara Berlusconi à la vice-présidence du Milan AC.
Ses prises de positions sur le mariage pour tous alors qu'il était encore joueur ou encore sa déclaration sur les sifflets à l'encontre d'un joueur noir, bien que très anciennes, n'avaient pas échappé aux supporters espagnols lors de son arrivée à Valence, ce qui avait refroidi son accueil. "Combien de fois les Blancs ont-ils été sifflés? Ça m'est arrivé mais je n'y ai pas accordé d'importance", s'était étonné Gattuso quelques années plus tôt à Milan, alors que son équipe, en soutien à Kévin-Prince Boateng, avait quitté la pelouse lors d'un match amical estimant que le joueur avait été pris à partie par les supporters adverses en raison de sa couleur de peau.
La Provence
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