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Ce que les Canaris doivent changer en défense
Ligue 1. FC Nantes - Marseille, ce soir (21 h). C’est le maillon faible de ce début de saison. Trop friable, ce secteur de jeu vient d’accueillir le Suisse Eray Cömert, une des raisons d’espérer un regain.
C’était le chantier de la préparation et la compétition a confirmé qu’il restait du travail. Avec sept buts encaissés en trois rencontres, le FC Nantes s’appuie sur une arrière-garde aussi fébrile que poreuse. Les circonstances n’ont pas aidé à la consolider, ni à lui apporter la stabilité nécessaire. Le secteur de jeu a été successivement décimé par les blessures (Lafont, Centonze, Castelletto), puis affaibli par un départ (Girotto) et un mercato tardif, notamment sur le poste de latéral gauche. Ça fait beaucoup de choses qui n’ont pas permis d’asseoir une certaine solidité, reconnaît l’entraîneur Pierre Aristouy. Dans ce secteur, on tâtonne.
Depuis le début de la saison, il a éprouvé deux systèmes en trois matches, sans jamais pouvoir reconduire la même charnière. Si l’organisation d’ensemble, autour d’un bloc plus compact et des lignes resserrées, a laissé espérer une amélioration à Lille, elle est loin d’avoir réglé les problèmes d’étanchéité. Friable, le FC Nantes est aussi trop facilement mis en danger, concédant le plus grand nombre d’occasions franches de cette entame de championnat. Le nul décroché face à Monaco l’a mis en évidence, avec 27 tirs infligés. On mène 3-1 à la 49e et le réflexe de jeu n’est pas bon, a analysé Pierre Aristouy. On ne doit pas reculer à ce moment-là. »
« Défendre bas n’est pas un problème… »
Les Jaunes ont subi, au point de s’exposer fortement. Pour le technicien nantais, les difficultés rencontrées proviennent moins de la position du bloc que du comportement des joueurs. Défendre bas n’est pas un problème si on a cette volonté de maintenir sous pression l’adversaire quand il recule. Et c’est indispensable, développe le coach des Jaune et Vert.Là, on est en nombre, mais avec peu d’efficacité au final. C’est un problème de responsabilisation du receveur et de pression sur le porteur.
Le premier et le troisième but de Monaco ont symbolisé ces défaillances. Avec une trop grande liberté laissée au tireur, et un temps d’intervention trop tardif du dernier rideau, plus préoccupé par le ballon que la position des attaquants monégasques dans leur zone, malgré le signal d’alarme de Rémy Descamps. Ces attitudes, les Nantais devront les corriger face à l’OM. Pour cela, ils pourront compter sur l’expérience d’Eray Cömert. L’international suisse a le profil pour relier l’ensemble et lui apporter plus de consistance. J’aime défendre en avançant, décrit l’ancien défenseur central de Valence. J’aime aussi prendre le contrôle de la défense, la diriger.
Une semaine après son arrivée, il devrait prendre position au centre d’une charnière à trois. Pierre Aristouy a loué sa classe, son aisance et sa connaissance du jeu »,mais aussi le supplément de fraîcheur qu’il peut offrir. Il peut changer certains réflexes de jeu. Sans modifier le système, dans un premier temps, et en raison de la vitesse des quatre joueurs offensifs de l’OM. Les trois équipes qui ont laissé leurs défenseurs en un contre un ont encaissé deux buts. Il y a nous, et puis il y a les forces de l’adversaire. Des progrès significatifs sont attendus pour décrocher un résultat face à Marseille et continuer d’écrire l’histoire. Mon dernier match ? Si je le gagne, je ne le pense pas,est convaincu Pierre Aristouy. Et je n’envisage rien d’autre que de gagner.
Ouest France