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Animation, attaque, banc, les soucis de l'OM avant de retrouver le Panathinaïkos en Ligue des champions
Condamné à renverser le Panathinaïkos mercredi après son inquiétante défaite à Athènes (0-1), Marseille doit résoudre plusieurs problèmes pour survivre en Ligue des champions.
Trop souvent amorphes sur le terrain, les Marseillais étaient gagnés par l'agacement après la rencontre et ils sont rentrés d'Athènes en étant très frustrés par l'arbitrage d'Istvan Kovacs. Mais la décevante défaite contre le Panathinaïkos (0-1, mercredi) ne peut pas être seulement expliquée par les décisions du Roumain, qui a expulsé le milieu Geoffrey Kondogbia (65e) après l'avoir sévèrement averti dès la première minute.
L'arbitre ne sera pas le même mardi, pour le retour déjà sous tension de ce troisième tour préliminaire de Ligue des champions, et l'OM devra aussi être très différent s'il veut voir les barrages. Il y a des inquiétudes, beaucoup de chantiers, et peu de temps car il faudra également ne pas rater le début de la L1, ce samedi (17 heures) contre Reims dans un Vélodrome qui a besoin d'être rassuré pour mieux préparer la revanche européenne.
Un schéma à animer
Il n'y a pas de surprise avec Marcelino : l'entraîneur espagnol est un adepte du 4-4-2, et c'est dans ce schéma que son équipe a été alignée à Athènes. Les lignes étaient parfaitement visibles sur la pelouse, sûrement trop car personne ne bougeait vraiment et cette apathie tranchait cruellement avec le souvenir de la saison dernière, quand la fougue prônée par Igor Tudor enfiévrait les soirées marseillaises. Alors que le Panathinaïkos est tout sauf un adversaire redoutable, les Marseillais ont subi et laissé le ballon pour finir avec seulement 32,8 % de possession, leur bilan le plus faible depuis un match contre Lyon, le 4 octobre 2020.
« C'est un nouveau schéma et physiquement, on n'est pas encore à 100 %. C'est un match qui était dur pour nous », a résumé Azzedine Ounahi, décalé sur le côté gauche où il peine à s'épanouir. Comme les autres, le Marocain a souffert face à un adversaire plus affûté après avoir déjà disputé un tour européen, et les Marseillais ont manqué de jambes pour animer leur système. Le défenseur Samuel Gigot a d'ailleurs achevé la rencontre avec des crampes et les attaquants n'ont jamais pu exprimer leur vitesse.
Une attaque à huiler
Pour se qualifier en évitant le péril d'une séance de tirs au but, il faudra marquer au moins deux fois face au Panathinaïkos qui n'aura aucune raison de prendre des risques. Ce n'est pas une mission impossible mais les joueurs offensifs vont devoir commencer à combiner ensemble. À Athènes, ce fut le calme plat, ou presque, entre Ismaïla Sarr, vite éteint, Iliman Ndiaye, brouillon, et Pierre-Emerick Aubameyang, rarement trouvé ou pas assez tranchant sur ses prises de balle, et la statistique de 0,37 expected-goals est plutôt flatteuse.
À eux trois, ils se sont échangé sept passes au cours du match. « Individuellement et collectivement, on n'était pas dans un bon jour, surtout dans l'animation offensive, où on a fait trop d'erreurs techniques », constatait Marcelino mercredi. L'OM n'a marqué qu'un but contre Leverkusen (1-2, le 2 août), pour son match amical le plus relevé, et aucun à Leoforos. Les trois recrues ne vont pas se connaître par coeur en six jours, mais travailler quelques circuits simples est toujours possible.
Des solutions sur le banc
Marcelino a longtemps attendu pour agir, mercredi, et il a fini par subir le scénario avec l'expulsion de Kondogbia (65e), l'obligeant à lancer Valentin Rongier à la place d'Ounahi pour garder deux récupérateurs dans l'axe du milieu. À dix contre onze, il ne pouvait plus se permettre des changements audacieux mais la donne sera différente, mardi. D'autant que l'effectif marseillais est assez riche pour proposer des solutions. Derrière, Chancel Mbemba, subitement doublé par Leonardo Balerdi dans la hiérarchie en défense centrale la saison passée, peut apporter l'impact qui a manqué en Grèce, et son efficacité sur coup de pied arrêté offensif.
Au milieu, Rongier sera là pour suppléer Kondogbia et Mattéo Guendouzi n'est pas de ceux qui manquent de fougue et d'énergie. Enfin, devant, Amine Harit retrouve du rythme après sa longue blessure, lui qui a joué vingt minutes mercredi, et Vitinha, même si sa confiance n'est pas au zénith, a les qualités pour perturber la défense du Panathinaïkos.