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Les départs de Lionel Messi et Neymar pèsent économiquement et sur l'image du PSG
La fin de contrat de Lionel Messi et le transfert de Neymar durant l'été ne sont pas sans conséquence pour l'économie du PSG, ainsi que son image à l'international.
Le Paris Saint-Germain a tourné une page de son histoire cet été. Il a poussé dehors Neymar, qui a rejoint Al-Hilal en Arabie saoudite, et le bail de Lionel Messi n'a pas été renouvelé, ce qui a conduit à son départ libre pour l'Inter Miami, aux États-Unis. Reste seulement Kylian Mbappé, dont le contrat s'achève le 30 juin prochain. Si le capitaine de l'équipe de France possède une aura mondiale, elle n'égale pas encore celles de ses deux ex-coéquipiers. La signature du Brésilien en 2017 avait marqué un tournant dans la renommée du club à l'international. Quatre ans plus tard, celle de l'Argentin a eu des répercussions encore plus significatives et planétaires. Il y a eu un effet Messi très fort lors de son arrivée à l'été 2021.
Quelques mois après la fin de leur aventure parisienne, leur départ a aussi un impact dans au moins trois domaines. Cet effet négatif peut-il se prolonger comme certains le redoutent au club ? En interne, on fait passer le message que la présence des deux joueurs a fait grandir le PSG et lui a conféré une renommée encore plus forte dans le monde, permettant de l'inscrire encore un peu plus comme l'une des marques de sport les plus réputées. Et que leur départ a permis de réaliser de substantielles économies, notamment salariales.
Une baisse d'abonnés sur les réseaux sociaux
Depuis l'envol des deux stars, les réseaux sociaux du PSG, notamment Instagram, ont perdu entre 10 et 15 millions de suiveurs. Lors de l'arrivée de Messi, en quelques semaines, les comptes du club avaient gagné plus de 20 millions d'abonnés, avant de continuer de croître pendant les deux ans de sa présence. Ce recul est à pondérer, puisque au final, le club a gagné plus de fans qu'il n'en a perdus. Ceux qui l'ont quitté sont plus attachés à l'Argentin ou au Brésilien qu'au club où ils évoluent.
Des sponsors qui s'interrogent
Même si plusieurs sponsors sont liés au PSG depuis plusieurs années et pour encore plusieurs saisons, certains se posent des questions sur leur partenariat. C'est le cas de crypto.com. Cette société spécialisée dans la cryptomonnaie s'est engagée avec le champion de France, quelques semaines après la signature de Messi, pour trois ans et environ 8,5 millions d'euros annuels. Elle avait multiplié par 3, environ, son offre initiale pour l'Argentin. À une année de la fin de son bail, elle souhaite revoir son engagement financier. Des négociations sont en cours.
Plus surprenant, des partenaires qatariens, comme Aspetar, Ooredoo ou Qatar Airways, tardent à payer leur dû. Enfin, les recherches de sponsors pour le dos du maillot et pour le naming du nouveau centre d'entraînement de Poissy traînent en longueur.
La revente de billets au ralenti
Si le Parc des Princes continue d'être à guichets fermés à chaque match, Ticketplace, la plateforme de revente de billets gérée par le PSG connaît un ralentissement depuis cet été. « Avant quand je mettais un billet en vente, il partait en moins de quarante-huit heures », nous explique un abonné de longue date en tribune Borelli, à tel point que ses deux abonnements de la saison dernière (près de 6 000 euros) ont été remboursés dans leur quasi-intégralité.
Cette saison, il n'a jamais pu céder ses deux places pour Nice (2-3) le 15 septembre, ni celles face à Dortmund (2-0) quatre jours plus tard. Celles pour Strasbourg samedi, disponibles depuis trois semaines, n'ont toujours pas trouvé preneur, et plus généralement, beaucoup de billets sont en attente de revente sur le site. Des amis à lui ont connu la même mésaventure avec leur billet pour Lorient (0-0) et Lens (3-1) en août. Ce phénomène observable depuis le début de saison s'explique par l'attrait moindre pour les touristes, prêts à payer cher pour voir jouer Messi ou Neymar.