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Lees-Melou, Mbappé, Hakimi : L'équipe type des notes de « L'Équipe » en Ligue 1
Après une saison de Ligue 1 très disputée à tous les étages, les notes attribuées par « L'Équipe » ont rendu leur verdict quant aux meilleurs joueurs de la saison. Le PSG, Brest mais aussi Monaco tirent leur épingle du jeu.
Donnarumma, décrié mais impérial en Ligue 1
Auteur de performances à la qualité discutable en Ligue des champions (impliqué sur les trois buts encaissés à domicile face à Barcelone, ou encore passif sur le but de Hummels en demi-finales retour contre Dortmund), Gianluigi Donnarumma (Paris-SG) a été bien plus performant sur la scène nationale. Avec 11 clean sheets réalisés en 25 matches de L1 et seulement 20 buts concédés, soit 0,8 par match, le meilleur ratio du Championnat parmi les gardiens titulaires, il a souvent maintenu le PSG à flot.
Auteur d'une performance de grande classe, avec 10 arrêts au Vélodrome face à un OM à 11 contre 10, le 31 mars dernier (victoire 2-0), il a aussi réalisé plusieurs matches à 6 ou 7 parades, notamment à Lyon (4-1), le 3 septembre, à Strasbourg (2-1) le 2 février, ou lors du trophée des Champions contre Toulouse (2-0), le 3 janvier. Avec une note moyenne de 6,38, le portier transalpin, récompensé aux trophées UNFP, devance largement le Lillois Lucas Chevalier (5,91), le Lensois Brice Samba (5,82) et le Toulousain Guillaume Restes (5,86).
Des Parisiens pas si nombreux
Outre son gardien, le champion de France ne place que deux autres joueurs dans notre équipe-type : le Marocain Achraf Hakimi au poste de latéral droit (5,95 en moyenne) et l'attaquant des Bleus Kylian Mbappé (5,88). Hakimi, titulaire indiscutable, a une fois de plus été précieux offensivement, étant impliqué sur 9 réalisations en Ligue 1 (4 buts, 5 passes décisives). Sa complicité avec Ousmane Dembélé donnant lieu à des dédoublements dangereux, l'ex-Madrilène se retrouve cependant souvent très haut sur le terrain. Il a donc pu être mis en difficulté défensivement à plusieurs reprises, mais son utilité dans une équipe tenant beaucoup le ballon et pratiquant un contre-pressing intense n'est plus à prouver.
Concernant Mbappé, sa saison a souvent été décrite comme étant en dents de scie, la faute notamment à un manque d'influence dans le jeu et de capacité à être décisif dans les matches importants de C1. Mais le capitaine de l'équipe de France, élu pour la cinquième fois joueur de l'année aux trophées UNFP, a continué à dominer la Ligue 1, avec 27 buts inscrits et 7 passes décisives offertes en 29 rencontres disputées. 3e au classement du Soulier d'Or derrière Kane (Bayern Munich) et Guirassy (Stuttgart), il est également toujours capable d'être décisif par le dribble (2,6 réussis par match à 50 %). En fin de contrat, il a connu une dernière saison en Ligue 1 réussie, ponctuée par un 7e titre de champion de France.
Lees-Melou meilleur joueur, la magnifique saison de Brest récompensée
Trois joueurs du SB29 entrent dans l'équipe-type de cette saison, ponctuée par la 3e place, et une qualification en C1 historique. Pierre Lees-Melou, avec 6,21 de note moyenne, est même le meilleur joueur de Ligue 1 d'après nos notes, grâce à sa régularité hors norme. Pour sa deuxième saison en Bretagne, le milieu brestois a démontré une panoplie très complète, extrêmement efficace à la récupération mais également capable de créer le jeu et d'aller de l'avant, par la course et par la passe. Tentant souvent sa chance face au but, il a marqué par 4 fois, à chaque fois des buts décisifs qui ont rapporté un total de 10 points à son équipe. De quoi amener certains à imaginer l'ex-Niçois en équipe de France, même si Lees-Melou lui-même a estimé ne pas le mériter.
On retrouve aussi dans notre onze Lilian Brassier, meilleur défenseur central de Ligue 1 (6,03), et Romain Del Castillo (5,93) sur l'aile droite de notre 4-2-3-1. À 24 ans, le polyvalent Brassier a montré une belle qualité de relance et un placement souvent excellent, tandis que Del Castillo, 8 buts et 8 passes décisives, a souvent amené le danger grâce à ses centres et passes en profondeur, en plus de se montrer précieux sur ses coups de pied arrêtés.
La Côte d'Azur à l'honneur
2e au classement final, Monaco place trois joueurs dans l'équipe-type. Takumi Minamino, positionné ailier gauche (6,08), a connu une phase creuse à l'automne après une entame de saison sur les chapeaux de roues (3 buts et 3 passes sur les 4 premières journées). Mais le Japonais s'est bien repris, et sa combativité, combinée à une très bonne finition, n'a pas été de trop pour sécuriser la 2e place des hommes d'Adi Hütter. Il termine la saison avec 9 buts et 6 passes au compteur.
On retrouve à ses côtés Maghnes Akliouche (6,05), virevoltant milieu offensif de l'ASM positionné ici en numéro 10. Remplaçant en début de saison, sa prestation face à l'OM (3-2), le 30 septembre, où il inscrit notamment un doublé, lui a offert la confiance de son entraîneur. Devenu un titulaire quasi indiscutable sur le Rocher, sa marge de progression est grande, à 22 ans.
Alexandre Golovine (6), utilisé dans un double pivot avec Lees-Melou, complète le trio monégasque. L'international russe a enfin échappé aux blessures, du moins jusqu'au mois d'avril (touché à la malléole à l'entraînement), et réalisé une saison complète. Avec lui et Akliouche, Monaco possède un énorme potentiel créatif.
Dans cette équipe aux accents azuréens, deux Niçois complètent la liste des invités : Dante (5,78) en charnière centrale, et Melvin Bard (5,55) à gauche de la défense. L'ex-Munichois est toujours aussi propre, au tacle comme à la relance, à près de 41 ans. Nice, qui vient de terminer 5e de Ligue 1, serait bien inspiré de parvenir à le conserver une saison de plus, une possibilité qui s'est quelque peu éloignée ces dernières semaines. Melvin Bard, pour sa part, a réalisé une saison satisfaisante, solide sur le plan défensif sans trop faire de folies en attaque. Il profite surtout de l'absence des joueurs comme Nuno Mendes et Caio Henrique ayant manqué les trois quarts de la saison sur blessure.
Plusieurs autres joueurs, tels que Mohamed Camara (Monaco, 5,77), Wissam Ben Yedder (Monaco, 5,77), Vitinha (PSG, 5,75), Marquinhos (PSG, 5,72), Moses Simon (Nantes, 5,62) ou Bradley Locko (Brest, 5,48) sont passés tout près d'intégrer ce onze des meilleurs joueurs de la saison.
L'entraîneur : Luis Enrique devance de peu Eric Roy
Luis Enrique, champion de France avec Paris, et Eric Roy, le grand manitou du succès brestois, étaient au coude-à-coude pour entraîner cette équipe. Si Roy a été récompensé le 13 mai aux trophées UNFP, c'est bien Enrique qui a le dessus ici, de très peu (6,09 contre 6,03). Ses choix tactiques parfois surprenants ont parfois tiré le meilleur d'un PSG qui se cherche encore, alors que l'ex-coach de Nice a mené son groupe depuis la lutte pour le maintien il y a un an jusqu'à un superbe podium. Adi Hütter (Monaco, 5,97) et Pierre Sage (Lyon, 5,91), n'étaient pas bien loin non plus.
Ugarte et Dembélé laissés de côté
Avec une note moyenne de 5,82, Manuel Ugarte aurait pu mériter une place dans notre équipe-type. Mais cette moyenne, rehaussée par un excellent début de saison, cache la perte de son statut de titulaire fin 2023. Luis Enrique s'étant régulièrement refusé à le faire entrer en jeu, sa moyenne reflète peu ses performances insuffisantes en seconde partie de saison. Pour sa part, Ousmane Dembélé, meilleure moyenne du Championnat avec 6,24, n'est pas éligible car il n'a été noté que sur 17 matches (le critère retenu étant de 18 notes minimum, sur la moitié des rencontres + une autre).