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LIGUE 1; Et surtout bonnes vacances ! Des joueurs qui ont lâché prise, un coach qui a démissionné avant l'heure... Les Olympiens ont terminé la saison sur une très mauvaise note à Ajaccio, donnant une image déplorable du club.
L'OM a conclu sa saison en eau de boudin et c'est à se demander, avec le recul, si les "Figatelli ! Figatelli !" lancés par les supporters de l'OM aux fans corses n'étaient finalement pas destinés aux Olympiens. Il fallait d'ailleurs voir les mines déconfites des joueurs marseillais après la défaite à Ajaccio (1-0), samedi soir, dans les entrailles du stade François-Coty.
Un quatrième échec lors des cinq derniers matches, le neuvième en Ligue 1, qu'ils avaient du mal à digérer, à l'image de Sead Kolasinac. Planqué dans la soute à bagages du car de l'équipe, le Bosnien est resté de longues minutes la tête dans les genoux. Alexis Sanchez était tout aussi déçu. Mécontent d'avoir été remplacé avant le coup de sifflet final, le Chilien, dont le contrat arrive à son terme fin juin et qui dispose d'une option pour une année supplémentaire, a semblé s'excuser devant le parcage des supporters olympiens.
Seul élément du vestiaire à venir parler aux journalistes, alors même qu'Igor Tudor, dont c'était le dernier match, a zappé ses obligations médiatiques, Matteo Guendouzi ne mâchait pas ses mots. "C'est dommage. On a vraiment raté notre fin de saison. On ne peut pas se permettre de perdre quatre matches sur cinq quand on est l'Olympique de Marseille. C'est inadmissible. On avait à coeur de faire autrement. Il faut tourner la page et repartir sur quelque chose de nouveau la saison prochaine. Il faut aller de l'avant avec le nouveau coach qui va arriver. Le coach Tudor a apporté une philosophie différente, j'ai appris un nouveau système, de nouvelles choses, même si je reste sur ma faim dans cette fin de saison", regrettait l'international français.
Le chantier reste immense
Sur la pelouse de Timizzolo, les Marseillais ont diffusé la crasse impression de lâcher leur entraîneur, comme cela se fait sentir depuis la défaite à Lens (2-1). Est-ce vraiment le cas ? "On peut le dire comme ça, répondait Guendouzi. Si on fait le bilan, il y a eu de belles choses mais il y a aussi eu trop de points négatifs. Quand on est l'OM, on doit viser plus haut. On a été deuxième une grande partie du championnat et on se fait avoir à la fin. Il nous a manqué beaucoup de choses pour finir dans les deux premiers. On termine à onze points de Lens, ce n'est pas normal. Il faut se remettre au travail après les vacances et il va falloir changer des choses. Ce n'est pas digne de l'OM. En tant que joueurs, on peut avoir honte de nous-mêmes", reconnaissait le milieu de terrain chevelu, qui ne sait pas, lui non plus, de quoi sera fait son avenir.
Au pied du car, Jean-Pierre Papin, conseiller de Pablo Longoria, était lui aussi dépité. "La saison est finie depuis longtemps, pestait l'idole du Vélodrome. Il faut passer à autre chose, et vite", glissait-il avant de regagner Marseille par les airs. Non loin de lui, le président de l'OM était tout aussi estomaqué, à la fois par la prestation des joueurs, peu impliqués sur le terrain, et par l'attitude du technicien croate, qui a préféré (d'après les indiscrétions culinaires de Prime Video) manger des sushis plutôt que d'assumer cet ultime couac.
Ses hommes n'ont pas atteint l'objectif fixé en début d'exercice, à savoir la qualification directe en Ligue des champions. S'ils ont procuré des émotions avec un jeu porté vers l'avant, ils ont aussi plongé leurs supporters dans le désarroi à plusieurs reprises.
Comme face à Tottenham en étant bouté en dehors de toutes les compétitions européennes, ou contre Annecy, en se faisant éliminer de la coupe de France de façon pitoyable. Les montagnes russes du Croate ont fini par lasser jusqu'à ses plus ardents défenseurs.
Le chantier reste immense pour les dirigeants de l'OM. Contraints de trouver un nouvel entraîneur, obligés de renouveler un effectif épuisé tant moralement que physiquement, ils doivent repenser de nombreux paramètres tout en étant incertains de participer à la phase de groupes de la C1. Une fois encore, à Marseille, ce sera l'été de tous les dangers. Mais ce week-end, c'était déjà les vacances avant l'heure.
La Provence