Information
Remplaçant d'Igor Tudor, situation d'Alexis Sanchez... Un mercato pour tout (re)changer à l'OM
Comme la saison dernière, l'OM va changer d'entraîneur, un technicien dont le profil et les aspirations vont forcément conditionner le mercato, qui sera animé.
On ne s'ennuie jamais très longtemps, ces dernières saisons, à suivre l'été de l'Olympique de Marseille, quelques heures tout au plus entre la dernière arrivée, le futur départ ou la nouvelle rumeur, vite balayée par la prochaine. Il y avait eu l'épisode du faux départ d'André Villas-Boas, en mai 2020, qui voulait partir avant de changer d'avis et de s'en mordre les doigts, l'hiver venu. Il y avait eu le départ surprise de Jorge Sampaoli, annoncé à ses joueurs au matin de la reprise, il y a un peu moins d'un an, parce que l'Argentin n'était pas convaincu par le mercato qui se dessinait. Et il faut encore revoir le casting, aujourd'hui, après qu'Igor Tudor a décidé de s'en aller.
La saison dernière, entre les départs et les arrivées, une petite vingtaine de transactions avaient bousculé le groupe mais il ne fallait pas y voir un chambardement exceptionnel, à écouter le président Pablo Longoria : « Une rotation de 40 à 50 % de l'effectif, c'est ma vision, en particulier pour un club comme le nôtre », a-t-il prévenu en début de semaine.
Longoria et son bras droit, Javier Ribalta, se trouvent à leur aise dans les eaux agitées du mercato et cela tombe bien, car la mission est ardue, cette année : la troisième place en L1 noie l'horizon d'un épais brouillard jusqu'au mois d'août, quand l'OM va disputer le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions (8-9 et 15 août) et, si tout va bien, le barrage, dont le match retour aurait lieu le 30 août, soit l'avant-veille de la clôture du marché.
Beaucoup dépendra de la situation d'Alexis Sanchez
Il vaudrait mieux avoir déjà avancé le chantier d'ici-là, et la priorité est d'abord de nommer le nouvel entraîneur, parce que c'est aussi lui qui déterminera la suite. Longoria n'est pas de ceux qui laissent aux entraîneurs le choix des recrues, dans sa vision verticale d'un club, mais il sait que les résultats sont meilleurs quand l'effectif donne au coach de quoi développer son projet de jeu. Le président était mercredi à l'assemblée générale de la LFP, mais les discussions se poursuivent pour choisir rapidement un nouveau technicien.
Il y a ceux qui ont été proposés sans que les dirigeants ne donnent suite, comme l'Espagnol Andoni Iraola, l'Italien Gennaro Gattuso ou le Portugais Abel Ferreira. Il y a ceux qui sont hors d'atteinte, comme l'Italien Raffaele Palladino, qui vient de prolonger d'un an à Monza. Et il y a ceux qui ont retenu l'attention du duo espagnol, parmi lesquels l'Argentin Marcelo Gallardo et le Portugais Paulo Fonseca, qui a le désavantage d'être encore sous contrat avec Lille (2024), et d'autres noms aussi, qui n'ont pas filtré.
Depuis la certitude du départ de Tudor, la semaine dernière, les dirigeants marseillais ont activé plusieurs pistes et pris des contacts, avec l'espoir d'une conclusion assez rapide, pour ensuite pouvoir activer plusieurs dossiers actuellement en stand-by. Les besoins identifiés sont assez nombreux : un latéral gauche est attendu, un défenseur central aussi, et un gardien qui apporte un peu de concurrence à Pau Lopez. Les dirigeants veulent aussi au moins un milieu offensif et, en attaque, beaucoup dépendra de la décision d'Alexis Sanchez, dont le clan discute d'une prolongation, mais qui a des offres d'ailleurs et qui est attaché à la C1.
Il faudra savoir acheter, et il faudra savoir vendre aussi, ce qui n'est pas un point fort de l'OM ces dernières années, mais qui est nécessaire dans le grand turnover souhaité par Longoria : Guendouzi, Ünder, Balerdi voire Clauss sont des plus-values potentielles. Sauf, bien sûr, si le nouvel entraîneur ferme la porte.