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OM; Marcelino a la cote Galtier revient en jeu; Après les échecs des pistes menant à Gallardo et Fonseca, les dirigeants olympiens avancent sur le dossier de l'Espagnol Marcelino, libre. Le nom du Marseillais Christophe Galtier, qui n'a pas encore résilié son contrat au PSG, ressurgit comme une alternative crédible.
Échaudé par le refus de Marcelo Gallardo et par l'échec de la piste Paulo Fonseca, retenu par Lille (lire ci-dessous), l'OM avance désormais avec une prudence de Sioux sur l'identité de son prochain entraîneur. Pablo Longoria et Javier Ribalta voulaient prendre leur temps pour ne pas se tromper et dégoter le technicien idoine ? Près de trois semaines après la démission d'Igor Tudor, les dirigeants olympiens n'ont pas encore mis la main sur le successeur du Croate ; une situation qui commence à inquiéter bien des amoureux de l'OM qui guettent fébrilement les nouvelles, lesquelles ne sont pas vraiment réjouissantes.
Hier, quelques instants après avoir appris que Lille se montrait inflexible avec Fonseca, ils ont vu l'une des anciennes cibles marseillaises, Andoni Iraola, filer à l'anglaise du côté de Bournemouth. Ce choix n'a pas vraiment chagriné l'état-major olympien (qui, récemment, a aussi repoussé les services de Gustavo Poyet, indiquant qu'il souhaitait un entraîneur avec plus de références), tant l'ancien du Rayo Vallecano ne figurait plus dans leurs petits papiers depuis plusieurs jours déjà. Au contraire de deux entraîneurs qui, à cette heure, semblent au coude à coude : Marcelino et... Christophe Galtier.
Marcelino, nouvelle priorité
Pour le premier nommé, c'est devenu malgré lui une tradition du début de l'été ou de la fin du printemps à Marseille, et son nom devient indissociable d'un OM en quête d'un nouvel entraîneur. Jorge Sampaoli claque la porte en juillet 2022 ? Le premier nom qui sort du chapeau : Marcelino Garcia Toral, finalement grillé par Igor Tudor. Moins d'un an plus tard, rebelote, après la démission du Croate.
C'est encore son patronyme qui revient dans les débats. En raison, déjà, d'une très solide réputation de technicien de l'autre côté des Pyrénées née de passages réussis à Villarreal (2013-16), Valence (2017-19) et Bilbao (2021-22), ses trois derniers clubs. Son statut d'homme libre de tout contrat est aussi un atout.
Mais si Marcelino fait autant parler à Marseille, c'est aussi grâce à sa relation de longue date avec Pablo Longoria. Personnellement, les deux hommes s'apprécient énormément. Professionnellement, leurs destins ont plusieurs fois été liés. Leur première collaboration remonte à plus de quinze ans, quand l'adepte du 4-4-2 entraînait le Recreativo Huelva (2005-07) puis le Racing Santander (2007-08). À l'époque, l'agent du coach (Eugenio Botas), également employeur de Longoria, avait mis les talents de recruteur de ce dernier à disposition de son client pour construire l'effectif des deux modestes clubs espagnols, et les deux hommes avaient même un temps partagé l'appartement de Marcelino.
Puis, la collaboration fut plus officielle à Valence (2018-19), où il avait imposé Longoria au poste de directeur sportif. La réciproque sera-t-elle vraie cinq ans plus tard ? Les deux clans sont en négociations et aucun obstacle contractuel ne pointe à l'horizon. C'est que Marcelino, qui a un temps espéré prendre la place de Luis Enrique sur le banc de la Roja, est sans fonction depuis mai 2022 et son départ - en fin de contrat - de l'Athletic Bilbao.
L'envie de retrouver du boulot est là (il serait aussi le choix N.1 du Celta Vigo selon Marca), la tentation de rejoindre l'OM de Longoria aussi. "C'est facile de travailler avec quelqu'un comme Pablo", disait-il à La Provence au sujet du président olympien au printemps 2022.
Est-il l'heure pour les deux complices de travailler à nouveau ensemble ? Un petit malin l'anticipait hier après-midi et modifiait sa page Wikipedia : "Le 19 juin 2023, il signe jusqu'en juin 2026 au sein de l'Olympique de Marseille." Rien n'est encore fait, mais celui qui ne voyage jamais léger (il a un staff de sept personnes qui le suit dans chaque club) et n'était pas un plan A après le départ de Tudor, a de plus en plus une tête de favori pour reprendre les rênes de l'OM qui avance sur cette piste.
Galtier en outsider
À moins que l'Espagnol ne se fasse griller la politesse par un certain Christophe Galtier. Dévoilée dans ces colonnes le 7 juin, l'option conduisant au Marseillais avait un temps été laissée de côté. Elle viendrait, selon nos informations, de reprendre de la consistance et s'imposerait, en interne, comme une authentique alternative. Elle aurait plusieurs mérites, comme celui de ramener un technicien qui connaît parfaitement la Ligue 1 et ses joueurs, mais aussi Marseille et son environnement si particulier, lui l'enfant des Caillols formé à l'OM et qui, un temps, a été dans le staff olympien au tout début de sa carrière. "Galette" a l'habitude, aussi, de collaborer avec des dirigeants qui s'occupent du recrutement, ce qui lui permet de se concentrer pleinement sur le secteur sportif.
Au centre Robert Louis-Dreyfus, on imagine que cette solution - qui diviserait - serait de nature à satisfaire une partie des supporters. Une partie seulement car l'autre n'a toujours pas digéré le choix de Galtier de rejoindre le PSG la saison passée.
Un rival avec qui il est toujours sous contrat, ce qui constitue la difficulté majeure de ce dossier. Car si l'écurie qataro-parisienne a fait savoir au Marseillais que l'aventure était terminée, les négociations pour rompre la dernière année de contrat qui lie les deux parties n'ont toujours pas abouti. Elles traînent en longueur. Une situation qui l'a empêché de discuter en profondeur avec Naples, par exemple.
Pour ce dernier, qui reçoit beaucoup de sollicitations dont une lucrative d'Arabie Saoudite, l'heure est au statu quo, donc, et à la récupération après une saison harassante psychologiquement, alors que pèsent aussi sur lui des accusations de racisme datant de son passage à Nice. Le temps ne joue ni pour l'OM ni pour Galtier. Pour l'instant...
La Provence