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Marcelino, Marcelo Gallardo, Vincenzo Italiano... Qui pour succéder à Igor Tudor à l'OM ?
Comme l'été dernier, l'OM va changer d'entraîneur, après seulement une saison pour Igor Tudor. Malgré l'exigence de résultats, le club va devoir reconstruire autour d'un nouveau staff.
Valentin Rongier n'affiche que 28 ans et quatre saisons à l'OM mais, dans un club en mouvement perpétuel, il a des airs de vieux sage quand il évoque les étés agités de la Commanderie. « Notre métier, c'est de s'adapter, constatait-il encore jeudi, à l'heure de commenter le départ d'Igor Tudor, officialisé quelques dizaines de minutes plus tôt. On n'a pas le choix, soit tu y arrives, soit tu t'en vas. » Il faudra s'adapter encore, pour l'ancien Nantais, qui commence à s'habituer à jouer les caméléons au gré des consignes du dernier staff arrivé.
Jeudi, après l'annonce et après la séance d'entraînement, certains joueurs se sont regroupés par petits groupes pour discuter entre eux, à l'image de Jordan Veretout, Dimitri Payet ou Mattéo Guendouzi. Et maintenant, qui allait donc bien pouvoir arriver ? « Ces changements d'entraîneur sont la conséquence de la dimension du club, et d'une tendance nette dans le foot moderne », se justifiait Pablo Longoria.
Le manège n'est pas nouveau, à l'OM, et il ne faut même pas avoir bonne mémoire pour se souvenir du dernier chambardement, début juillet 2022, quand Jorge Sampaoli avait signifié son départ à son vestiaire juste avant la reprise de l'entraînement, le 1er juillet. Longoria n'avait pas de temps à perdre, à l'époque, et puisque les états d'âme de son coach lui étaient connus depuis quelques jours, il avait déjà activé la piste menant au jeune entraîneur à la mode en Italie, le grand artisan de la réussite surprenante du modeste Hellas Vérone, Tudor.
Gallardo proposé
Le président marseillais, alors, louait ce football physique et intense, qui a l'avantage de ne pas nécessiter trop de joueurs de classe mondiale techniquement, une aubaine quand on doit recruter pour pas trop cher.
Une vraie différence par rapport à Sampaoli, qui avait des exigences éloignées des possibilités de sa direction en matière de recrutement, comme André Villas-Boas avant lui. Et un premier indice concernant le successeur du Croate sur le banc marseillais : Longoria ne compte pas découdre ce qu'il a cousu l'été dernier, avec l'arrivée de certains joueurs qui collaient au foot de Tudor, comme Veretout, Jonathan Clauss ou Chancel Mbemba.
Jeudi, après un début de semaine intense et une longue journée, le président de l'OM assurait ne pas savoir encore qui serait son futur entraîneur. Mais Longoria a une idée du football qu'il veut pour son club, un foot de physique et d'intensité, un jeu vertical, comme celui du Croate.
« Igor nous a donné la culture du travail, un niveau d'exigence et la conscience que c'est autour de l'effort qu'on peut construire des choses », remerciait le président. Les points communs pourraient s'arrêter là car trouver sur le marché un entraîneur qui joue comme Tudor, avec ce marquage individuel tout terrain, n'est pas évident : il y a Ivan Juric (47 ans), sous contrat au Torino, et Gian Piero Gasperini (65 ans), qui pourrait quitter l'Atalanta mais possède des courtisans en Serie A.
Aucun des deux ne semble une piste envisageable pour Marseille, où le nom de Marcelino (57 ans) circulait encore jeudi, comme il y a deux ans et comme l'été dernier. Pour avoir travaillé avec lui au Valence CF, Longoria connaît bien et apprécie le technicien espagnol, actuellement libre de contrat, mais cette piste ne semble pas prioritaire, aujourd'hui, pour l'ensemble de l'état-major de l'OM.
Les dirigeants étudient plusieurs options et des noms leur sont proposés aussi, comme celui de Marcelo Gallardo (47 ans), libre depuis son départ de River Plate, il y a six mois. Longoria et Javier Ribalta gardent un oeil attentif à la Serie A, où Raffaele Palladino (39 ans) a crevé l'écran sur le banc de Monza, mais est sur le point de prolonger et paraît donc hors d'atteinte, et où Vincenzo Italiano (45 ans), qui va disputer la finale de la C4 avec une Fiorentina emballante, est courtisé de près par Naples. Les options sont ouvertes, et même une piste française n'était pas exclue, jeudi, pour les dirigeants marseillais, qui ont l'avantage d'avoir un peu de temps devant eux, contrairement à l'été dernier. Ils veulent aller vite mais n'y sont pas obligés, et les prochains jours seront chargés, encore.