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Avec l'OM, Marcelino et son staff prennent leurs marques en Allemagne
Les Marseillais bouclent leur stage de préparation en Allemagne par un match amical face au RKC Waalwijk, ce jeudi. Marcelino en a profité pour prendre encore un peu plus ses marques.
Chaque matin, les Marseillais apparaissent au compte-gouttes par un petit pont en bois qui surplombe un cours d'eau avec à leur droite une pelouse où des cérémonies de mariages laïcs sont organisées. Dans le cadre bucolique de cet établissement aux allures de village médiéval, avec son abbaye, sa cour intérieure et ses nombreuses bâtisses en brique rouge, les joueurs en survêtement bleu ciel côtoient des clients apprêtés dans une ambiance feutrée.
Arrivés à Marienfeld il y a près de dix jours pour leur stage de préparation, les Olympiens se sont installés dans un bâtiment particulier, où de nombreuses équipes ont pris l'habitude de venir se préparer à pareille époque de la saison, de la Lazio Rome à Wolfsburg en passant par la sélection féminine allemande. Sur place, ils profitent d'installations privatives entre les deux terrains d'entraînement et les salles de musculation aménagées dans des granges réhabilitées. Avec la canicule qui étouffe Marseille depuis plusieurs jours, le climat local est idéal pour refroidir les corps et permettre d'organiser des doubles séances à des horaires normaux.
Après avoir disputé un premier match amical face à Eupen (0-1), samedi, ils affrontent le RKC Waalwijk (D1 néerlandaise), aujourd'hui, pour clore leur séjour dans cette partie de la Rhénanie du Nord Westphalie. Ici, à l'abri des regards indiscrets, les Marseillais ont encore un peu plus appréhendé la méthode de Marcelino et de son staff. Chaque séance a été filmée depuis une installation fixe, prévue à cet effet, sur le bord du terrain, mais aussi par un drone, piloté par un assistant vidéo, pour avoir une vision panoramique du placement et des déplacements de chacun.
Avant le début de chaque entraînement, Marcelino a pris le soin de bien détailler son objectif de travail, épaulé dans ses explications par « Pancho » Abardonado à la traduction. Si l'ancien coach de Valence ne parle pas encore le français, il possède déjà quelques rudiments, héritage de son apprentissage à l'école. Mais les années ont passé, et Marcelino a donc décidé de suivre des cours intensifs - en visio depuis qu'il est en stage - pour pouvoir s'exprimer en français le plus vite possible. C'est un souhait partagé par son président, Pablo Longoria, qui a expliqué vouloir un entraîneur capable de parler dans cette langue.
Un staff de confiance
Sur le terrain, Marcelino a commencé à montrer des progrès, avec quelques consignes basiques délivrées en français. Les membres de son staff aussi suivent des leçons particulières, et on a vu Alberto Torres, adjoint en charge de la réathlétisation des blessés, s'enquérir de la bonne prononciation de chaque mot auprès de Chancel Mbemba, victime d'une gêne musculaire, lors d'un travail individuel. Plus généralement, dans le staff du technicien espagnol, les rôles sont répartis méticuleusement.
Marcelino travaille avec les mêmes hommes depuis des années, comme son fidèle adjoint Ruben Uria ou le préparateur physique Ismaël Fernandez. Ce dernier, reconnu dans le milieu, est réputé intransigeant sur le travail foncier et le poids des joueurs. Il est chargé d'animer l'échauffement, très dynamique, avant le travail tactique, coordonné par Marcelino.
L'entraîneur n'hésite pas à interrompre les exercices de conservation ou de pressing au bout de quelques secondes seulement pour bien expliquer ses principes de jeu. Il a déjà tiré quelques enseignements sur ces premières semaines de travail et sur son effectif : adepte d'un 4-4-2 traditionnel, il devrait davantage opter cette saison, en tout cas au début, pour un 4-2-3-1.