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« Paris peut-il vraiment bien jouer sans Verratti ? » : pourquoi son retour contre l’OM peut tout changer
Peu en vue depuis janvier, le petit milieu de terrain italien est très attendu à l’occasion de OM-PSG, en 8e de finale de Coupe de France, ce mercredi (21h10). Son retour à la compétition doit lancer son année et redynamiser sa formation.
C’est une histoire qui a une fâcheuse tendance à se répéter et qui a des airs de déjà-vu. L’histoire d’un joueur qui, depuis plus de dix ans, se retrouve un coup blessé, un coup exclu, un coup suspendu et qui, le reste du temps, heureusement pour le PSG, demeure un élément clé. Cette histoire, c’est celle de Marco Verratti, imprévisible et incorrigible milieu de terrain.
La saison de l’Italien (30 ans) avait idéalement débuté : 11 matchs consécutifs dans la peau d’un titulaire pour commencer une saison, du jamais-vu depuis son arrivée dans la capitale en 2012, de la régularité et pas un pépin physique en deux mois de compétition. Ça, c’était pour le côté pile.
Mais comme souvent, le côté face du « Petit Hibou » a refait surface et le début d’année 2023 du numéro 6 est beaucoup moins enthousiasmant. Avant le 8e de finale de Coupe de France au Vélodrome contre Marseille, ce mercredi 8 février (21h10), un simple coup d’œil à son temps de jeu depuis janvier permet de le constater.
Neuvième temps de jeu de l’effectif
Sur les huit matchs disputés par le PSG, Marco Verratti n’en a joué que deux, pour seulement 114 minutes de jeu au compteur (90 minutes contre Lens le 1er janvier, 14 minutes contre Reims le 29 janvier). Une élongation à la cuisse lui a fait manquer trois rencontres (Angers, Rennes, Pays de Cassel), alors qu’une accumulation de cartons jaunes et son carton rouge reçu face à Reims pour un tacle violent l’ont privé de trois autres matchs (Châteauroux, Montpellier, Toulouse).
Pour un élément censé être un joueur cadre sa formation, il est encore anormal de le voir occuper la neuvième place au classement des temps de jeu des Parisiens (23 matchs, 1 776 minutes), loin derrière des Ramos (2 214 minutes), Messi (2 107 minutes) et Neymar (2 041 minutes).
Pour Verratti, de retour de suspension, il est donc temps de corriger ce retard à l’allumage en 2023, d’autant plus qu’il n’a pas eu à disputer une Coupe du monde l’automne dernier et que le 8e de finale de Ligue des champions contre le Bayern Munich se joue dans une semaine (mardi 14 février).
Il n’aura pas le temps de gamberger avec deux matchs de haut niveau qui l’attendent ce mercredi contre l’Olympique de Marseille, donc, puis samedi en Ligue 1 face à l’AS Monaco. Sauf nouvel avertissement ou nouvelle blessure…
« Le PSG est dépendant de ses sorties de balle, du tempo qu’il imprime »
Le retour à la compétition du milieu de terrain italien doit à la fois lui permettre de retrouver des certitudes et d’en apporter à une équipe parisienne aussi ronronnante qu’en manque d’inspiration ces derniers matchs. Car si la Mbappé dépendance s’est installée au cours des dernières saisons, la Verratti dépendance est un mal encore plus ancien.
Avec ou sans lui, ce n’est pas le même PSG et Christophe Galtier tirait récemment un constat déjà partagé par bon nombre de ses prédécesseurs. « Tout le monde connaît l’importance de Marco dans l’équipe, il le prouve depuis plus de dix ans, remarquait l’entraîneur parisien après le match nul contre Reims. Il a cette capacité à bien défendre, à vite ressortir le ballon pour toucher nos joueurs décisifs devant très rapidement. C’est vrai qu’il nous fait défaut quand il n’est pas là. »
Les buts et les passes décisives ne sont pas le cœur de métier de Verratti. Mais c’est dans les taches moins visibles que son impact se ressent. Selon les données compilées par le site Paris Stats Germain, il est, parmi les 25 meilleurs milieux d’Europe, celui qui joue le plus de ballons et en perd le moins, le deuxième en termes de passes et de tacles réussis ou encore le troisième en termes de dribbles réussis.
Dans sa capacité à créer du jeu et à soulager son équipe grâce à une passe ou un tacle, Verratti ne possède finalement aucun équivalent à Paris.
« C’est quelqu’un qui joue tout le temps à 100 %, qui est rarement mauvais et qui a pris parfaitement la relève de Motta, résume l’ancien milieu de terrain parisien Édouard Cissé, consultant pour Amazon Prime Video. Le PSG est dépendant de ses sorties de balle, du tempo qu’il imprime, de sa manière de tacler l’adversaire. Vitinha a fait du bon travail au début d’année, mais il s’est essoufflé. Sans Verratti, on se pose cette question : sans lui, le PSG peut-il avoir de l’impact au milieu et vraiment bien jouer ? » Une interrogation qui perdure depuis déjà beaucoup trop longtemps…
Le Parisien