Le quartier de Tottenham, où est situé le stade des Spurs est au Nord de Londres. Son centre d'entraînement est encore plus éloigné du centre. À environ 90 minutes de la gare de Saint-Pancras, l'immense complexe d'Enfield est un modèle du genre. C'est là qu'Hugo Lloris a ouvert le bal des conférences de presse d'avant-match, hier, en début d'après-midi. Forcément, le capitaine des Bleus, originaire de Nice, a donc été interrogé sur sa vision de l'Olympique de Marseille. "OGCN-OM, c'est un peu comme un derby du sud de la France, a-t-il souligné en souriant. Vous savez, quand on évolue en France, affronter l'OM, c'est toujours un grand match. Marseille est un endroit très spécial. Quand on est français, c'est toujours particulier de jouer ce type de rencontre."
"C'est une équipe très compétitive"
Et l'Azuréen de continuer, au sujet de son adversaire du jour : "Les Olympiens ont changé de style et d'entraîneur. Mais c'est une équipe très compétitive qui va venir chez nous pour afficher ses ambitions."
Celles de son club sont intactes. "On souhaitait vraiment être là, a poursuivi le gardien de 35 ans. Dès l'arrivée d'Antonio Conte, on a ressenti tout de suite la volonté d'être en Ligue des champions. On y est, c'est une nouvelle aventure, ça fait deux ans qu'on n'a pas disputé cette compétition. Il faudra beaucoup de concentration, en essayant de faire une très bonne entame."
Depuis son arrivée chez les Lilywhites, en 2012, Hugo Lloris a quasiment tout connu. Sauf les titres. Il a même traversé quelques crises. Mais son escouade a toujours relevé la tête, forte d'un recrutement XXL et de la confiance accordée à des entraîneurs à forte renommée. "Je n'aime pas trop parler du passé, je me concentre sur l'actualité. Il y a des hauts, des bas, a simplement expliqué l'ex-Lyonnais. Le plus important, c'est de voir comment on affronte les difficultés. On va essayer de se concentrer sur notre travail pour affronter n'importe quelle équipe."
Reste qu'il aimerait bien que le nom de Tottenham figure un jour dans son palmarès. Champion du monde avec les Tricolores en 2018, vainqueur de la coupe de France 2012 avec l'OL, le Niçois est surtout un spécialiste des finales perdues. Comme en 2019, en C1, face aux Reds.
"Je cherche toujours à gagner un trophée ici, a-t-il reconnu. Je crois qu'on en est capable. On va dans la bonne direction, mais il y a beaucoup de grands clubs en Angleterre et en Europe, comme Manchester City ou Liverpool. On y croit. Il faut être compétitif mais ce n'est jamais assez. On veut essayer de combler l'écart. C'est le moment de faire plus, de s'encourager."
L'OM se dressera sur sa route ce soir. Et le portier s'en méfie. "On joue les matches du groupe avec l'ambition de se qualifier mais il n'y a aucune rencontre facile..." Un discours de vieux sage, comme toujours.
La Provence