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Payet et Sanchez, artistes associés
Alignés ensemble pour la première fois ce dimanche face à Nice (3-0), les deux Marseillais ont affiché une belle entente qui promet pour la suite. Il y a des gestes qui font causer dans un vestiaire, et la belle frappe d'Alexis Sanchez (33 ans) sur l'ouverture du score de l'OM (10e), ce dimanche à Nice, n'est pas passée inaperçue chez ses coéquipiers. « On en parlait dans le bain froid, c'est la grande classe », soufflait Jonathan Clauss, admiratif de ce que le Chilien a fait de ce ballon parfaitement donné dans la surface.Un contrôle impeccable de l'extérieur du droit, puis une frappe sèche du même pied, le tout en une fraction de seconde qui a tétanisé Kasper Schmeichel : on jouait depuis dix minutes seulement, et le récital technique pouvait commencer.D'autant qu'avec lui, ce n'est même pas un coup de chance, juste des pieds taillés dans un métal précieux. « S'il en fait dix comme ça, il va marquer neuf fois !», calculait Clauss.Déjà très inspiré le week-end précédent face à Nantes (2-1), l'ancien Intériste a agrémenté sa deuxième titularisation en Ligue 1 d'un doublé, une jolie frappe, donc, puis une reprise à bout portant après un tir repoussé par le gardien danois.
Et il a profité de ce court déplacement sur la Côte pour tisser quelques liens avec Dimitri Payet, titulaire lui aussi pour la première fois de la saison. Les supporters de l'OM étaient impatients de voir les deux artistes associés.Un duo qui s'annonce prometteurIls ont été servis et le duo s'annonce prometteur, parce qu'il suffit de quelques ballons pour se comprendre, parfois. « Avec des joueurs d'une telle qualité, c'est difficile de ne pas s'entendre », résumait le Réunionnais. Les deux joueurs sont ceux qui se sont le plus cherchés, et trouvés, sur le terrain : Sanchez a donné sept passes à Payet, qui a donné sept passes à Sanchez, dont une qui avait une bonne tête de passe décisive, mais le Chilien a finalement été repris par Lotomba (35e).
Igor Tudor, entraîneur de l'OM« Les entraîneurs préparent des choses, mais ce sont les joueurs qui décident des matches, et quand il y a de bons joueurs...Parfois un peu esseulé devant face à Nantes, Sanchez a cette fois bénéficié de la présence du Réunionnais derrière lui et ils ont tous deux rôdé dans les mêmes zones, comme attirés l'un par l'autre. « Les entraîneurs préparent des choses, mais ce sont les joueurs qui décident des matches, et quand il y a de bons joueurs... », disait Igor Tudor, forcément satisfait de la recrue chilienne, et content, aussi, du match de Payet. « Il a été très bon », s'est contenté de souffler le Croate, qui n'a plus envie d'en rajouter sur ce dossier.
Trois fois remplaçant sur les trois premières journées, le capitaine de l'OM a retrouvé une place dans le onze avec la blessure de Gerson et il se pose en candidat sérieux, maintenant, pour sa vista et sa justesse.Dimitri Payet« Moi, je travaille, il n'y a aucun problème Payet-Tudor« C'était difficile pour lui d'être sur le banc, mais la réponse a été donnée sur le terrain », constatait Mattéo Guendouzi. « Ça fait trois semaines que je prends mon mal en patience, alors oui, je suis content de jouer, confirmait l'intéressé. Moi, je travaille, il n'y a aucun problème Payet-Tudor, il y a seulement eu des choix de faits. » Des choix qui ne l'ont pas démotivé, loin de là. « Que j'aie 36, 40 ou 60 ans, j'aurai toujours envie d'être sur le terrain. » Et avec Alexis Sanchez, c'est encore mieux.
L'Equipe