par Dragan » 06 Oct 2023, 09:48
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ARBITRAGE; "Il lui arrache la cheville..."; À l'image de Rongier, les Olympiens regrettent les décisions curieuses de l'officiel ukrainien qui ont changé le cours du match.
Après l'Anglais Michael Oliver, l'Ukrainien Mykola Balakin, et la liste est loin d'être exhaustive. Ce second patronyme pourrait s'apparenter à une invitation au voyage aux confins de l'Europe de l'Est. Mais après ce nouveau nul en Ligue Europa, cette fois contre Brighton (2-2), saupoudré de décisions très discutables des arbitres venus d'Ukraine, les Olympiens n'ont pas vraiment la tête à planifier leurs prochaines vacances. Tout juste vont-ils ressasser la prestation curieuse de cet officiel de 34 ans, inexpérimenté à ce niveau et qui a vécu son premier rendez-vous européen d'envergure après trois apparitions lors de rencontres continentales de seconde zone.
À l'image de l'impact de Michael Oliver sur le destin du 3e tour préliminaire retour contre le Panathinaïkos, Mykola Balakin a directement influé sur cette deuxième levée du groupe B. Son laxisme sur certaines actions interpelle forcément (penalty sur Harit à la 47e ?), d'autant que les acteurs impliqués sur celles-ci se sont montrés décisifs par la suite. Prenez Tariq Lamptey, par exemple. Le Ghanéen s'est essuyé les crampons sur la cheville droite d'Amine Harit (51e). Faute ? Avertissement ? Expulsion ?
L'arbitre a jugé l'intervention licite, alors que les ralentis confirmaient la brutalité du geste et que l'OM diffusait, après coup, l'image d'une cheville ensanglantée. Et la VAR ? Elle n'a pas daigné appeler l'arbitre principal... "Que faisait la VAR ?, interroge faussement Gennaro Gattuso. On voit un gros coup sur Amine, avec du sang. C'est plus une erreur de la VAR que de l'arbitre."
Harit fulmine encore, tout comme les dirigeants olympiens, agacés, ainsi que l'ensemble du vestiaire qui se demande s'il n'a pas été marabouté. "Je suis un peu en colère", a consenti Leonardo Balerdi sans en faire des tonnes. Certains de ses partenaires crient au scandale. Sorti sur blessure et vraisemblablement forfait pour la réception du Havre, dimanche, Jordan Vérétout n'hésite pas à se départir de sa sérénité habituelle et de ses réponses politiquement correctes. "Il y a rouge ! Il lui marche dessus. Il peut lui casser le pied. On est trop gentil, on se fait avoir et on ne dit rien", a-t-il hurlé dans les couloirs du Vélodrome, selon RMC Sport.
"Nous n'avons pas été aidés par l'arbitrage, a regretté l'international marocain au micro de Canal + Sport sans que la question ne lui soit posée. Il (Lamptey) me prend le ballon au-dessus de la cheville, au niveau de la malléole. Je ne sais pas s'il y a rouge, mais il y a faute, c'est sûr. Sur le contre, ils marquent, donc c'est frustrant. Il y a des faits de jeu qui n'ont pas été en notre faveur." Et Lamptey est dans le coup sur les deux buts des Seagulls...
Au plus près de l'action et de l'arbitre grâce au brassard de capitaine enroulé autour de son biceps, Valentin Rongier oscille entre fatalité et colère froide. "Que voulez-vous que je vous dise ? Je partage votre sentiment, surtout que l'on encaisse le but après ce coup. J'ai simplement demandé à l'arbitre de protéger les joueurs. Il répond que le joueur touche le ballon. Mais il lui arrache la cheville derrière... On n'est pas en train de trouver des excuses. C'est agaçant", conclut l'ancien Nantais.
Et ça devient une bien mauvaise habitude dans une saison où les erreurs d'arbitrage se ramassent - déjà - à la pelle sans que celles-ci ne s'équilibrent. Cet OM n'a vraiment pas besoin de ça.
La Provence
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha
Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola