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ENTRAÎNEMENT; Une reprise en ordre dispersé... L'OM de Jorge Sampaoli reprend le chemin de La Commanderie, cet après-midi (16 heures), avec un groupe restreint et escorté d'une multitude d'interrogations nées d'un mercato au ralenti
Il a repris le chemin de La Commanderie quelques heures avant le gros des troupes. Seuls Leonardo Balerdi et Konrad De La Fuente, qui suivent un programme particulier depuis leur blessure, respectivement à l'épaule et au genou, ont devancé Jorge Sampaoli, histoire d'être le plus affûté possible. Rentré samedi d'Amérique du Sud où il a passé des vacances à la fois joyeuses et studieuses, le technicien argentin a donné rendez-vous aux Olympiens cet après-midi, sur le coup de 16 heures, pour lancer une saison qu'il aborde avec une réelle ambition, même si celle-ci est altérée par une vive inquiétude qui ne cesse de grandir au fil des jours.
Ambition car il rêve de prolonger les bonnes performances accomplies lors du précédent exercice avec, en point d'orgue, la 2e place synonyme de qualification directe pour la phase de poule de Ligue des champions ; il ne veut faire de la figuration ni en Ligue 1 ni en C1. Mais la réalité revêt d'autres aspects et l'inquiétude rattrape El Pelado, "anxieux" ces derniers temps d'après des proches.
La raison ? Son effectif manque cruellement de profondeur et il se demande quand celui-ci va enfin s'épaissir, aussi bien d'un point de vue quantitatif que qualitatif, le mercato olympien étant au point mort malgré le feu vert de la DNCG reçu la semaine dernière. Jusqu'ici, seul Samuel Gigot a été engagé. Et encore, cette arrivée a été bouclée lors du précédent mercato hivernal.
Preuve de cette période de vaches maigres ? Cet après-midi, en l'absence des internationaux qui bénéficient d'un rab de vacances et sont attendus au centre Robert Louis-Dreyfus entre le 4 et le 6 juillet prochains, seule une douzaine de joueurs de champ et deux gardiens doivent se pointer. Parmi ces joueurs, on retrouvera l'unique nouvelle tête au casting, Samuel Gigot donc, l'indésirable et encombrant Kevin Strootman de retour d'un prêt infructueux à Cagliari (10 matches de Serie A), ou encore Jordan Amavi, qui n'a pas convaincu Nice, et Luis Henrique, appelés à changer rapidement d'horizon car n'entrant pas dans les plans de Sampaoli.
L'agent de l'ailier brésilien arrive en Europe ces jours-ci pour essayer de débloquer la situation, peut-être du côté du Torino. Les jeunes Aylan Benyahia et Oussama Targhalline doivent grossir le contingent de joueurs dont l'identité était encore mystérieuse, hier soir, l'OM refusant de communiquer le groupe convoqué.
Tout ce beau monde va récupérer les équipements de la nouvelle saison et commencer une batterie de tests, physiques et médicaux. Ceux-ci se poursuivront demain. Selon leurs résultats, Dimitri Payet et ses - rares - partenaires verront le ballon à partir de vendredi, selon toute vraisemblance, sur les deux terrains de La Commanderie qui ont profité de la coupure pour se refaire une beauté. Comme il en a pris l'habitude depuis son arrivée en mars 2021, Sampaoli piochera dans le réservoir des jeunes si jamais il a besoin de forces vives supplémentaires.
Ceux-ci sont convoqués un peu plus tôt aujourd'hui, à partir de 8 heures par vagues successives. Ils seront 28 minots au total, répartis en sept groupes. Tous ne jouissent pas du même statut, entre ceux qui sont déjà passés professionnels les années précédentes (Ugo Bertelli, Amay Caprice, Esey Gebreyesus, Aaron Kamardin, Bilal Nadir, Jorès Rahou ou encore Franco Tongya), ceux qui viennent tout juste de s'engager avec le club olympien (le Turc Bartuk Elmaz, le Camerounais François Régis Mughe ou le Belge Jelle Van Neck) et ceux qui poursuivent leur formation avec un autre statut.
Mais Sampaoli attend autre chose que des apprentis en devenir. Il espère des recrues, et vite si possible. Car l'ancien sélectionneur du Chili et de l'Argentine sait que les trois coups de la saison vont vite arriver et ce, dès le week-end du 7 août contre Reims au Vélodrome, qu'il n'aura pas vraiment droit à l'erreur, que la préparation estivale s'avère courte avec un peu plus de cinq semaines de travail et qu'il a besoin de temps pour que les recrues assimilent parfaitement ce qu'il leur demande de faire.
C'est pour cette raison que, même s'il s'y attendait et même si Pablo Longoria se démultiplie pour tenter de débloquer des dossiers dans un marché extrêmement compliqué, cette reprise en ordre très dispersé ne le satisfait guère.
La Provence