Le cours de l'histoire a changé lorsque le Camerounais Ignatius Ganago a inscrit le but de l'égalisation (2-2) à Lens à la toute dernière seconde du temps additionnel, privant alors Monaco des trois points de la victoire et offrant le ticket direct pour la Ligue des champions à l'OM. Sur le terrain et en tribune, comment l'ont vécu les Olympiens ?
"À partir de 3-0, on a regardé le match de Lens sur mon téléphone parce que j'avais de la bonne 4G, raconte William Saliba, suspendu, et donc installé aux côtés des dirigeants dans la zone présidentielle. Sur le dernier coup franc, on a tous sauté ! J'ai crié en premier ! C'était magnifique, comme notre saison."
"À la fin, on ne regardait que le match à Lens. C'était un scénario horrible", sourit Dimitri Payet, blessé et assis non loin du défenseur.
Sur la pelouse, il était en revanche impossible de suivre le déroulé de la soirée à Bollaert. Il a donc fallu se contenter des signaux extérieurs, comme le vacarme et les fumigènes sur l'ouverture du score signée Frankowski. Mais l'espoir est vite retombé avec les deux buts de Badiashile puis Ben Yedder. Le pessimisme a donc longtemps régné jusqu'à ce que le Vélodrome explose de joie au moment du but salvateur du Camerounais. "Quand j'ai compris que Lens avait marqué, je vous avoue que mes nerfs ont un peu lâché, mais il fallait rester concentré, confie Valentin Rongier. J'ai compris quand j'ai entendu le bruit du stade. J'ai regardé vers le banc. C'est magnifique pour nous, pour le club, pour les supporters."
"Au corner, j'ai entendu derrière moi que Lens avait égalisé, donc je l'ai joué tranquillement, enchaîne Mattéo Guendouzi. C'était un moment extraordinaire. Il fallait être joueur ou supporter de l'OM pour le vivre. C'est indescriptible, magique. On mérite ce qui nous arrive cette saison, elle est magnifique. Tout le monde, joueurs, club et supporters, a poussé dans le même sens."
Il fallait voir Pablo Longoria s'agiter dans tous les sens en tribune, Jacques Cardoze lever les bras comme s'il allait toucher le ciel, Frank McCourt s'égosiller.
Quant à Jorge Sampaoli, tout près de l'inénarrable Laurent Paganelli (Canal +) au bord du terrain, il ne pouvait s'arrêter de courir dans tous les sens. "Une chose s'est construite depuis mon arrivée, on a essayé de rendre son identité à ce club, apprécie l'Argentin. Je me suis rendu compte que Lens avait marqué en voyant le stade crier, avant même qu'on me le dise. Avec la qualification directe pour la Ligue des champions, c'est une joie énorme."
La Provence