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VAINCRE AVANT LES PÉRILS
Les Marseillais veulent reprendre la seconde place aux Rennais avant deux déplacements risqués : dans la fournaise de Thessalonique, jeudi, puis au Parc des Princes, dimanche. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
MATHIEU GRÉGOIRE MARSEILLE – Ne touchez pas à leur titre officieux de dauphin ! Fier comme un paon, Mattéo Guendouzi a évoqué avant-hier ce précieux strapontin, directement qualificatif pour la prochaine campagne de Ligue des champions : « On est à peu près au même niveau avec Rennes ou Nice, ce sont de très belles équipes, elles méritent d’être à leur place. Cela va être une lutte acharnée jusqu’à la fin. On a toujours su répondre présent depuis le début de saison, notre deuxième place, on l’a quasiment depuis l’été, à l’exception de quelques matches où Nice a été devant nous. On est très solidaires, ça peut se voir sur le terrain. »
Depuis la mi-mars, à chaque journée, c’est plutôt l’électron libre rennais qui met le boxon dans le classement. Jouant avant l’OM, l’abonné du dimanche soir, les hommes de Bruno Genesio devancent ceux de Jorge Sampaoli pendant quelques heures, à la faveur de rencontres rondement menées et d’une différence de buts gargantuesque. Les Marseillais finissent toujours par retrouver leur bien.
Savanier face à Guendouzi
Après la victoire des Bretons à Reims (3-2), hier après-midi (voir pages 4-5), ils ont un scénario à recopier, un script à répéter. En face, Montpellier, « une équipe qui joue et n’attend pas forcément dans son camp », dixit Guendouzi, « avec des éléments comme Savanier. Ils font une bonne saison, ce sera un match ouvert ». L’OM s’est déjà coltiné deux fois les Héraultais. À la Mosson, en ouverture du Championnat, lors d’une rencontre échevelée et puissante : menés 2-0, les Marseillais avaient renversé le score grâce à un Dimitri Payet de gala. Puis en Coupe de France, fin janvier (1-1, 5-4 t.a.b), lors d’une opposition déséquilibrée, vu l’épidémie d’absents côté MHSC (Mollet, Savanier, Ferri, Mavididi, Germain…).
Ce soir, le prodigieux gitan de Montpellier, Téji de la cité Gély, qui était forfait ou suspendu pour les deux premières affiches, foulera la pelouse du Vélodrome, et le puriste Sampaoli l’a adoubé en conférence de presse : « C’est l’un des meilleurs milieux de L1. » À vrai dire, on le savait déjà, mais la perspective de voir Savanier aligné face aux redoutables milieux marseillais, Bouba Kamara et Guendouzi, s’avère alléchante.
Six succès de rang toutes compétitions confondues
Vendredi, Sampaoli a d’ailleurs salué la régularité de l’ancien Gunner, qui a pris part aux 45 rencontres disputées par l’OM cette saison (43 titularisations) : « La condition physique de Guendouzi est exceptionnelle. Il peut récupérer très vite, il a moins de risques de blessure. Il a aussi réussi à s'imposer, ce qui se voit avec ses sélections en équipe de France. Enfin, il est l'âme de l'équipe. Il n'a pas progressé grâce à moi, c'est en général, il a gagné en maturité. Il est en passe de devenir un des meilleurs milieux du monde. »
Prêt à verrouiller l’entrejeu ce soir, Kamara a lui été préservé jeudi, ne disputant que la fin de match contre le PAOK (2-1). Sa gestion résume l’un des ultimes défis de Sampaoli cette saison, terminer l’exercice avec un groupe qui commence à serrer les dents. Balerdi et De la Fuente sont en vacances forcées, Alvaro à la cave.
Bakambu a été légèrement touché en C4, Milik ne reviendra dans le groupe que la semaine prochaine. En défense centrale, les options sont rares, et le Polonais reste un élément capital pour dégivrer les blocs adverses, la gabegie offensive face au PAOK l’a rappelé.
Ce soir, l’OM peut s’offrir un quatrième succès d’affilée en L1, le septième toutes compétitions confondues. Et ainsi débuter l’esprit plus libre, une semaine qui s’annonce dantesque. L’enfer de Toumba, jeudi, avec un PAOK chauffé à blanc après sa courte défaite à l’aller. Puis le Parc des Princes, dimanche, et un déplacement chez un rival qui bazarde certains matches, mais jamais un Classique. En attendant, il y a un Savanier à dompter.
L'Equipe