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COUPE DE FRANCE; Finalement, ce sera Turcan; La Fédération française de football a acté l'inversion du 32e de finale entre Hyères et l'OM, hier. Programmée le samedi 7 janvier, la rencontre se tiendra à Martigues... si les Varois ne déclarent pas forfait
Si ce match ne se tient pas dans le Var ou, au pire, au stade Vélodrome, nous déclarerons forfait." Droit dans ses bottes, Mourad Boudjellal avait promis, mercredi, de jeter l'éponge. Après les menaces, la véritable audace ? Ce matin, difficile de s'avancer sur ses intentions. Le président, amer, a éconduit nos sollicitations. "Je ne souhaite pas m'exprimer", marmonnait-il, mâchoire fermée. Ce matin, pourtant, il est acquis que ni Perruc, ni Mayol, et encore moins l'enceinte du boulevard Michelet, ne sera le théâtre de ce 32e de finale de coupe de France, opposant l'OM à Hyères (National 2). Le samedi 7 janvier, les projecteurs illumineront plutôt la scène martégale, Francis-Turcan pour les intimes. La Fédération française de football (FFF) a sifflé la fin de la récré en notifiant à l'OM, hier, l'inversion de cette rencontre. Et, de fait, le transfert de compétences du Petit Poucet vers l'ogre marseillais.
Reste à savoir si Marvin Martin et ses partenaires se déplaceront dans les Bouches-du-Rhône, en acceptant d'alléger leur porte-monnaie au lieu de ramasser les billets. "Il est hors de question que l'on se fasse trimballer à droite et à gauche. On n'a rien à faire dans ces villes, éructait le patron du Hyères FC, lors de son incendiaire conférence de presse du milieu de semaine, en énumérant plusieurs terres d'exil, dont la Venise provençale. Si on nous oblige à aller à Marseille, ou les alentours, on sera le seul club de N2 qui jouerait à l'extérieur face à des professionnels. C'est un non-sens. On devra s'asseoir sur plusieurs centaines de milliers d'euros, sans compter les frais engagés pour le déplacement, entre l'essence et l'hôtel." Pour faire passer la pilule, l'OM lui abandonnera, peut-être, sa part de recettes. Bourse moins épaisse, si Pablo Longoria et sa garde rapprochée avaient jeté leur dévolu sur leur antre historique, à l'image d'un autre 32e de finale à l'épineuse organisation, contre le Cannet-Rocheville (National 3), la saison dernière.
L'option Mayol vite écartée
Forfait ou non, Hyères doit officiellement s'asseoir sur sa "grande fête du foot", promise pour accompagner le "retour du ballon rond dans le Var". À l'étroit sur le pré de Perruc (1 400 places), Mourad Boudjellal avait rapidement émis l'idée de délocaliser "l'événement de l'année" au stade Mayol (18 000 sièges). "On avait proposé un plan semblable à celui appliqué lors du plan vigipirate, post-attentats. On était prêt, entre autres, à privatiser une tribune pour les supporters marseillais et à payer les frais de déploiement des forces de l'ordre", précisait l'ancien boss du RC Toulon. "Négatif" ont chanté en choeur la FFF, le préfet de police et les renseignements généraux, par peur d'assister à une guérilla urbaine entre ultras olympiens et toulonnais. Mercredi, Boudjellal s'était fait à l'idée d'accueillir Igor Tudor et sa bande dans son petit nid hyérois. Sa missive était déposée sur les bureaux de l'instance nationale, il n'attendait qu'une réponse... Mauvaise nouvelle, hier, il l'a reçue.
Loin de ces considérations, en stage à Marbella, Dimitri Payet et les siens devraient renouer avec la Vieille Dame au stade Francis-Turcan. Pelouse que les Olympiens n'ont plus foulée depuis juillet 2017, en préparation, face à l'Étoile du Sahel.
La Provence