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Jean-Michel Aulas risque une suspension pour son attitude envers l'arbitre d'OL-OM
Jean-Michel Aulas pourrait écoper d'une sanction à la suite de ses propos envers l'arbitre du match OL-OM, arrêté après le jet de bouteille sur Dimitri Payet.
aulas (jean michel) (A. Martin/L'Équipe)
Mercredi soir, comme l'OL n'est pas engagé en Coupe d'Europe, Jean-Michel Aulas pourra répondre à la convocation de la commission de discipline de la LFP. Mercredi dernier, le boss de l'Olympique Lyonnais avait demandé et obtenu le report de son audition à la suite de ses déclarations rapportées dans le rapport de Ruddy Buquet, l'arbitre de Lyon-Marseille du 21 novembre, en expliquant qu'il devait recevoir les dirigeants des Glasgow Rangers, juste avant le dernier match de la phase de groupes de la Ligue Europa (1-1, le 9 décembre).
Selon l'arbitre de la rencontre, arrêtée après deux minutes et l'agression dont a été victime Dimitri Payet (jet d'une bouteille d'eau par un supporter lyonnais), Aulas a eu des mots qui pourraient être jugés menaçants. « Je tiens à préciser que M. Aulas, président de l'Olympique Lyonnais, a tenu les propos suivants au moment de quitter mon vestiaire : "La compétition dépend de la LFP, vous de la FFF, je fais malheureusement partie du Comex (de la Fédération française) et ça ne va pas en rester là" », peut-on lire dans un extrait du document rédigé par Buquet et transmis à la commission de discipline de la Ligue.
La rencontre entre l'OL et l'OM avait été interrompue le 21 novembre suite à un jet de bouteille su
Le président de l'Olympique Lyonnais réfute « tout mot négatif à l'encontre de l'arbitre ». « J'ai simplement dit qu'on ne ferait pas l'économie d'en parler au Comex de la FFF, où je suis, car il y a eu un problème dans l'organisation et la gouvernance, explique Aulas à L'Équipe. [...] L'arbitre le reconnaîtra, je ne lui ai jamais forcé la main pour reprendre le match, contrairement à ce qui a été dit à l'extérieur. Je n'étais même pas au début de la réunion, j'y suis allé dix minutes après parce qu'on m'a demandé d'y aller. Je savais que sinon on ferait tout de suite mon procès. »
Il pourrait être écarté des terrains et de toute fonction officielle pour une durée qui reste à déterminer
Mercredi dernier, l'OL s'est vu retirer un point par l'instance disciplinaire, qui a également décidé de faire rejouer le match à huis clos. Ce soir, c'est le président lyonnais qui risque une suspension pour ses propos. Dans l'annexe 2 du barème disciplinaire de la FFF, qui s'applique en L 1, l'article 8 prévoit des sanctions pour « comportement intimidant/menaçant ». S'il a été dirigé contre un « officiel » en dehors de la rencontre, le tarif théorique est de six mois de suspension.
Le texte précise qu'« est intimidant tout propos, geste et/ou attitude susceptible d'inspirer de la peur ou de la crainte ». Tandis qu'« est menaçant tout propos, geste et/ou attitude exprimant l'idée de porter préjudice à l'intégrité physique d'une personne ». Pour Aulas, la phrase qu'il a prononcée n'est ni menaçante ni insultante. Selon lui, l'attitude des Marseillais a été très discutable pendant la période de flottement précédant l'arrêt définitif de la rencontre.
Le président de Lyon n'écopera vraisemblablement pas de six mois de suspension, mais pourrait tout de même être sanctionné et écarté des terrains et de toute fonction officielle pour une durée qui reste à déterminer. Le 18 novembre 2020, le président du FC Nantes Waldemar Kita avait écopé de quatre mois de suspension, dont deux mois avec sursis, « de banc de touche, de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles » pour s'en être pris verbalement de manière très virulente à un arbitre à l'issue de Nantes-PSG (0-3), le 31 octobre 2020.
Aulas avait déjà été suspendu, le 18 décembre 2019, pour des critiques trop vives contre l'arbitrage après une victoire de son club à Strasbourg (2-1). Il avait aussi évoqué « un état d'esprit contre l'OL » et avait écopé de quatre matches de suspension (deux avec sursis). S'il est bien sanctionné ce soir, Aulas ne pourra pas non plus siéger au Comex de la FFF ni au conseil d'administration de la LFP durant sa suspension.