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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:10

Remind, la logique voudrait que ça se passe comme tu l'expliques

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:13

selfmade footix, match perdu pour les deux, Huis clos 6-10 matchs pour Nice, fermeture définitive pour la tribune.
Payet 3 matchs, Alvaro 2, le chauve 1 an de suspension

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:16

Information
LE  SOIR LE PLUS LONG

À la 75e minute, dimanche, le match entre Nice et l’OM a basculé dans l’irrationnel. Voici les principaux chapitres d’une rencontre qui ne s’est jamais vraiment terminée.

MÉLISANDE GOMEZ ET MATHIEU GRÉGOIRE (avec A. M. L.)

Une ambiance déjà tendue  avant l’incident

L’atmosphère est souvent incandescente quand les deux clubs de la Méditerranée s’affrontent, et elle s’avère tendue, encore, dans la chaleur lourde de l’Allianz Riviera. La préfecture des Alpes-Maritimes a limité à 450 le nombre de supporters marseillais autorisés à faire le déplacement dimanche, tous venus dans des cars spécialement affrétés par l’OM, et ils sont installés dans le secteur visiteurs, en face du bouillant virage sud. L’ambiance monte très vite et les encouragements sont nourris dès l’échauffement de la part du public niçois, prompt aussi à siffler les joueurs adverses.L’électricité monte encore juste avant le coup d’envoi, et de nombreux projectiles tombent déjà dans la surface de Steve Mandanda quand il vient prendre sa place devant son but, au pied du virage sud. Calmement, le capitaine marseillais les balance derrière la ligne, pendant que le capo niçois, au mégaphone juste au-dessus, est dans la provocation plus que dans la violence verbale.

Le choc sent le soufre, et la première faute du soir, dès la 30e seconde, de Mario Lemina sur Pape Gueye, est applaudie par l’ensemble du stade. Dans ce contexte tendu, Alvaro Gonzalez en rajoute et, dans sa surface, il adresse quelques doigts d’honneur vers la foule après avoir repéré un supporter jouant avec un laser et le pointant sur plusieurs de ses coéquipiers.

Malgré le climat crispé, le match est agréable, rythmé, intéressant, mais les conditions de jeu n’invitent pas à la sérénité, puisque les projectiles atteignent régulièrement la surface de Mandanda. On joue seulement depuis dix-sept minutes quand, sur un corner niçois, le gardien marseillais manifeste à l’arbitre, M. Benoît Bastien, son exaspération en levant les bras, alors que des bouteilles tombent du virage, rapidement ramassées et écartées par Mattéo Guendouzi.

La scène se répète à chaque corner, comme à la 42e minute, quand Mandanda voit encore les bouteilles d’eau tomber et que Dante et Jean-Clair Todibo demandent aux supporters d’arrêter ces débordements. À ce moment du match, l’arbitre signale le problème et le speaker du stade lance un avertissement aux tribunes, demandant au public de ne rien jeter sur la pelouse et concluant : « Je compte sur vous ». Il n’est pas vraiment entendu, parce que les briquets, porte-clés et bouteilles continuent de perturber la rencontre, ensuite, alors que la frontière entre le public et le terrain semble assez poreuse, déjà, sur le but de Kasper Dolberg (49e) : le Danois est tout de suite enlacé par une quinzaine de supporters passés par-dessus les panneaux publicitaires sans aucune résistance.

Encore plus remuant après l’ouverture du score, le virage sud continue de lancer toutes sortes d’objets vers la pelouse, Konrad de la Fuente reçoit une bouteille dans les pieds en jouant un ballon vers le poteau de corner (59e) où, trois minutes plus tard, Dimitri Payet est visé lui aussi. Le Réunionnais, déjà, se baisse pour ramasser et renvoyer les projectiles et Justin Kluivert, à côté de lui, fait signe aux supporters de se calmer. Un nouveau corner pour l’OM, à la 65e, est obtenu de l’autre côté, à la droite de l’attaque, tiré par Cengiz Ünder : deux stadiers protègent le joueur, dont l’un esquive une bouteille pour ne pas la prendre dans le visage. À ce moment-là, l’arbitre aurait déjà matière à interrompre le match pour faire retomber une tension devenue malsaine. Mais il choisit de laisser la rencontre se poursuivre. Et les Marseillais obtiennent encore un corner, côté gauche cette fois, donc frappé par Payet.

Joueurs, membres des staffs,   stadiers, supporters :  de  nombreux participants à la rixe

Après 74 minutes et sept secondes de jeu, Dimitri Payet se relève après avoir reçu une bouteille d’eau dans le haut du dos et il l’expédie dans la tribune sud. Il en jette une seconde dans la foule, qui réplique par différents types de projectiles. Alors que Dante se rapproche du public pour le calmer, Guendouzi et Alvaro font de même pour l’invectiver. Puis un ultra niçois, habillé de noir, essaye de mettre un coup de pied à Payet, il est repoussé par Todibo, Gerson, Boubacar Kamara et un officiel niçois. Pendant une dizaine de secondes de répit, les stadiers, aidés des joueurs niçois, pensent reprendre le dessus, les supporters restent derrière une bannière publicitaire, au bas de la tribune, seuls quatre d’entre eux sont sur la pelouse, mais pas dans l’aire de jeu, et ils semblent plutôt sur le recul.

Le préparateur physique de l’OM, Pablo Fernandez, arrive en trottinant et couche un des fans azuréens avec un coup de poing. Personnage caractériel, Fernandez avait failli se battre au printemps avec plusieurs joueurs de l’effectif olympien de la saison dernière, dont Valère Germain. En privé, il a expliqué son comportement à Nice par un drame personnel. Après ce K.-O., Fernandez s’éloigne, et plusieurs joueurs niçois veulent le rattraper, Gouiri, un bref instant, puis Todibo, plus véhément, qui va se heurter à Gerson, placé devant le préparateur physique.

Pendant cette vive altercation entre joueurs, le chaos se déchaîne, une soixantaine d’ultras de la tribune sud entrent sur la pelouse, s’agglutinant principalement dans la surface de Walter Benitez, formant une vague qui va bousculer Alvaro, revenu au contact malgré les efforts de Dante pour le calmer, et Luan Peres, protégé par des stadiers. Mandanda essaie de calmer des joueurs et supporters niçois. Puis la vague reflue aussi vite, l’envahissement du terrain a duré une quarantaine de secondes.

Sur cette séquence, les seuls coups échangés semblent l’avoir été entre membres du staff et joueurs des deux clubs. Alvaro et Todibo restent remontés comme des coucous. Après avoir déjà dégagé un ballon dans la tribune sud, un peu plus tôt, le premier file vers la tribune présidentielle, des supporters niçois lui balancent des bouteilles de coca, il en reprend une de volée, il refait des doigts d’honneur. Christophe Galtier tente de l’adoucir.

Todibo, lui, veut toujours en découdre avec Fernandez. Il se rapproche de Jorge Sampaoli, qui a plutôt été en deuxième ligne lors de l’envahissement du terrain, des tensions éclatent brièvement. Puis M. Bastien demande aux acteurs de rentrer dans leurs vestiaires, ce qui va prendre un temps fou, plus de trois minutes. Quelques supporters reviennent brièvement, on reconnaît même des ados du Challenge Orange (à la pause) qui gambadent sur la pelouse et sèment des stadiers. Le long de la ligne de touche, de nouvelles empoignades entre membres des staffs, de la sécurité, et joueurs. Sampaoli est fou de rage, son adjoint Jacques Abardonado et le team manager Rani Berbachi doivent le ceinturer pour lui faire quitter la pelouse, que Dolberg a fui depuis longtemps. Sur cet épisode, la direction niçoise accuse Gallé Baldé, frère de l’ex-pro Dianbobo et chargé de protéger le groupe pro olympien, d’avoir tapé Justin Kluivert (voir page 18).

En corbeille, des scènes tout aussi lunaires. Sous les yeux de José Cobos, ex-joueur niçois, le président Jean-Pierre Rivère s’écharpe avec Pablo Longoria et Jacques Cardoze, le directeur de la communication de l’OM, l’Espagnol aurait manqué de respect à sa femme. Le président marseillais réfute cette version. Du côté du parcage visiteurs, une partie des supporters de l’OM a couru de tous les côtés pendant les scènes sur le terrain. Mais elle a été contenue par les forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes, et les stadiers.

Le préfet pour une reprise,  la volte-face de l’arbitre

Pendant que les joueurs rentrent au vestiaire, Rivère file déjà vers le bas du virage sud pour échanger avec les supporters et tenter d’apaiser le climat. Tout le monde est retourné à sa place en tribune, il n’y a plus d’intrus sur la pelouse. Puis le président niçois revient rapidement vers le couloir des vestiaires, où résonnent encore les éclats de voix de Jorge Sampaoli, qui ne décolère pas. « Vous êtes fous, vous êtes fous ! », crie l’entraîneur marseillais en direction du corps arbitral, pendant que Galtier, silencieux, observe la scène avec un regard dépité. L’arbitre convoque les deux capitaines, les deux entraîneurs, les présidents, le délégué de la LFP, et la réunion dure un peu, le temps que chacun expose sa position. Elle est très claire : Nice veut finir le match, alors qu’il reste un quart d’heure à jouer, plus le temps additionnel ; l’OM ne veut pas revenir sur le terrain. Et l’arbitre ? « L’arbitre m’a dit en face qu’il voulait arrêter définitivement le match, et il l’a noté sur le rapport », raconte Longoria.

Selon des sources à la Ligue, M. Bastien, décideur final, indique effectivement qu’il ne souhaite pas que le match se poursuive parce que, s’il reprend, il y aurait un problème d’équité sportive : il aurait été obligé de sanctionner Dimitri Payet et Alvaro Gonzalez pour leur attitude juste avant les débordements et donc, très probablement, de les expulser. Pourquoi décide-t-il d’une reprise de la rencontre, alors ? Parce qu’il suit la volonté du préfet, Bernard Gonzalez, favorable à une reprise pour des questions de sécurité et d’ordre public : il juge risqué d’évacuer les 32 000 personnes présentes, alors que l’excitation est à son comble, et il le fait clairement savoir, par téléphone. M. Bastien note donc dans son rapport qu’il a souscrit à la recommandation du préfet, en précisant qu’elle est soutenue par la commission des compétitions de la LFP. Du côté de la Ligue, on colle en effet à la position de la préfecture, en précisant que c’est bien à l’État de retrouver les fauteurs de troubles.

Cinquante-cinq minutes après l’interruption du match, Rivère retourne au pied du virage sud et intime aux supporters de bien se tenir : « Je leur ai dit qu’il était hors de question qu’il y ait le moindre événement pendant les quinze minutes qu’il reste, explique-t-il. Les recommandations que l’on a eues, c’était : “reprenez le match, c’est beaucoup moins dangereux que de l’arrêter”. C’est pour ça que j’ai dit à mon confrère marseillais (Longoria) : “Écoutons les spécialistes, reprenons et on verra ce qui se passera”. » Sauf que, à ce moment-là, les Marseillais ne sont plus du tout dans cet état d’esprit : ils ne remettront plus les pieds sur la pelouse, laissant les joueurs niçois et les arbitres acter la fin de la rencontre dans un simulacre de coup d’envoi à onze contre zéro.

Des joueurs au président,  la délégation marseillaise contre  un retour sur le terrain

À leur retour dans le couloir des vestiaires, juste après la rixe, les joueurs marseillais sont dans un état de nerfs évident. Très remonté, Alvaro hurle en espagnol et dénonce : « Eso no puede pasar ! » (« Cela ne peut pas arriver »). Furieux lui aussi, Jacques Abardonado s’en prend à l’arbitre, alors que Guendouzi s’énerve : « On n’a jamais vu ça ! » À côté de lui, Luan Peres passe devant l’arbitre puis devant le délégué et tente de leur montrer les marques rouges sur son cou. « On avait l’impression qu’il s’était battu avec un lion, c’était impressionnant », raconte un membre de la délégation olympienne.

Dès les premiers instants, les Marseillais ne sont plus dans l’idée de reprendre le match, Guendouzi a la lèvre et le cou rougis, lui aussi, et Payet porte la marque de la bouteille qu’il a reçue dans le haut du dos, sous un tatouage dédié à sa femme Ludivine. Calme dans la tempête, Mandanda, le capitaine, ne veut pas retourner sur le terrain et le fait vite savoir dans son vestiaire. Son président est sur la même longueur d’onde : « On ne se sentait pas en sécurité donc il n’y a pas eu de débat entre nous, témoigne Pablo Longoria. J’ai vu des matches de football dans le monde entier, et je n’avais jamais vu ça. Ce n’est pas normal que, quand tu tires un corner, tu prennes vingt bouteilles d’eau. Notre sécurité n’était pas assurée. Si on avait égalisé, comment serait-on sortis du stade ? »

Pendant que Sampaoli peine à se calmer, Longoria indique clairement la position de son club, alors que le match est interrompu depuis une vingtaine de minutes : « On ne joue pas ». Des membres du staff de l’OM viennent récupérer les affaires restées sur le banc de touche, les joueurs filent sous la douche puis montent dans le car. Avant de partir, Mandanda répond au média du club : « Les supporters qui rentrent sur la pelouse, c’est inadmissible, dit-il. On s’est retrouvés en danger. On ne peut pas retourner sur le terrain parce qu’on ne se sent pas du tout en sécurité. »

La décision de reprendre le match est tombée, mais les Marseillais ne la suivront pas. « Ce n’est pas une question de gagner ou de perdre, c’est une question morale, estime Longoria. Nous ne pouvons pas accepter certaines choses. En Coupe d’Europe, si des événements pareils se produisent dans un stade, le club est suspendu pour plusieurs saisons. Ce match aurait dû être arrêté parce que ce qui s’est passé est inacceptable et si nous reprenons, nous créons un précédent pour le foot français. »

L'Equipe

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:16

Rocca, y a rien qui pourrait justifier un match perdu pour l'OM

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:17

C'est écrit qu'on va se faire fumer : pas de 3 points pour nous, 2 matchs pour Payet, et sanctions aussi contre Alvaro et pour le membre du staff. Avec seulement des sanctions de matchs à huis clos ou suspension de l'Allianz Riviera. A VOMIR.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:19

Betsamee a écrit:Rocca, y a rien qui pourrait justifier un match perdu pour l'OM

On a déclaré forfait.
Je pense qu'ils vont nous le faire payer

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:19

Nous aussi par la suite dans ce cas.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:26

pretender, Je ne comprends pas ta réponse.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:29

Vous vous inquiétez trop
La seule intervention qui a du poids, c’est celle de la Ministre.
Elle a été travaillée avec l’Elysée
Le contenu est ultra clair et charge Nice.

La LFP devra suivre, trop d’enjeux avec la Ministre des Sports en ce moment.

Nice va prendre ultra cher, ça sera un cas d’école.
L’issue du match n’est pas clair, mais à priori à minima rejoué.

Pour le symbole, quelques sanctions côté Marseille. Je vois une suspension lourde pour le mec du staff, et du sursis pour Payet. Éventuellement Alvaro quelques matchs fermes

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:31

Un truc qui est négligé dans tout ce que je vois, c'est qu'on demande aux joueurs de ne pas se faire justice eux-mêmes, et c'est bien normal. Mais quand l'arbitre en tant qu'autorité refuse de rendre justice concernant 70 minutes de jets de bouteilles, on fait comment ?
On exonère beaucoup trop la ligue et l'arbitre dans le déroulement des faits.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:32

yuzom a écrit:
gaby a écrit:Bah si tu prends un tacle de boucher et que tu en remets un, c'est sanction aussi. La sécurité d'un joueur doit être assurée par le corps arbitral et, le cas échéant, les stadiers.

Si elle est en danger, ce sont à ces 2 autorités d'intervenir. Pas au joueur ; quand bien même cela se comprenne sur le plan humain.

Et quand les autorités que tu cite n'interviennent pas depuis 75 minutes, tu fais quoi ? Tu attends d'être gravement blessé ?
Surtout qu'on voit un stadier taper fièrement le blason de Nice quand Payet se prends la bouteille, c'est pas lui qui allait le défendre.


Le souci c'est que Payet, et je comprends qu'il ait eu une réaction humaine d'énervement, en la balançant va 999 fois sur 1000 toucher un mec qui n'est pas l'expéditeur et lui provoquer des blessures.
Une fois ceci dit, je comprends son geste mais ce n'est pas le bon..Il sera sanctionné c'est une évidence.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:34

Information
Que risquent les acteurs des incidents entre Nice et l'OM ?

La commission de discipline de la LFP devra se prononcer sur le sort sportif de Nice - OM et les sanctions à infliger aux clubs ainsi qu'aux joueurs, à partir de mercredi.

De longues semaines d'instructions et de procédures sont désormais lancées. Après la soirée funeste et lunaire vécue dimanche soir à l'Allianz Riviera lors de Nice - OM, il s'agit désormais pour les instances, qu'elles soient judiciaires ou sportives, de déterminer les responsabilités, de prononcer des sanctions et de décider de la suite des événements. Il y aura donc d'abord forcément des enquêtes et des poursuites sous l'égide de la justice pénale, en fonction des plaintes individuelles qui seront déposées par les différents protagonistes des affrontements entre supporters, stadiers, joueurs, membres des staffs, survenus sur la pelouse azuréenne.

À cet égard, l'OGC Nice aura tout intérêt à porter plainte ad hominem contre ceux de ses « supporters » qui seront clairement identifiés comme ayant commis des exactions (jets de bouteilles ou coups après l'envahissement du terrain). Cela serait en effet mis à son crédit dans le cadre de la procédure disciplinaire et sportive qui sera menée par la commission de discipline de la Ligue à partir de mercredi. Sous tous les regards et de multiples pressions, l'instance présidée par Sébastien Deneux aura trois volets à traiter dans cet épineux dossier, ici détaillé. Et ce, sur la base de l'article 549 du règlement des Championnats de France.

L'article 549 du règlement des Championnats

Procédure en cas d'incidents de match : « Un match peut être interrompu, à plusieurs reprises, par l'arbitre, pour une durée indéterminée, en raison d'incidents graves pouvant entraîner ou non un retour des joueurs et de l'équipe arbitrale aux vestiaires. Le match ne peut reprendre que si les incidents graves ont cessé. Si la ou les interruptions de match ont manifestement été inefficaces, l'arbitre doit, en dernier ressort, après consultation des délégués de la rencontre et des représentants des autorités publiques, arrêter définitivement le match. De tels incidents relèvent de la compétence de la commission de discipline de la LFP. Sa décision est renvoyée pour enregistrement à la commission des compétitions. »

Pour le match, plusieurs scénarios possibles

Même si Julien Fournier, le directeur du football des Aiglons, assène que « sur l'issue du résultat, il n'y a pas de doute, c'est du réglementaire », la réalité est plus complexe, comme l'a compris, son président, Jean-Pierre Rivère, plus prudent à ce propos en déclarant : « Je n'ai aucune certitude. » En France, il est rare de faire reprendre la rencontre où elle a été stoppée, soit à la 75e minute à 1-0 pour Nice, sans doute pourtant la décision la plus juste sur le plan sportif, en préservant les intérêts des deux équipes.

En tout cas par rapport à ce qui s'est déroulé sur le terrain. Alors quatre scénarios apparaissent envisageables : l'enregistrement du résultat au moment de l'arrêt (1-0 pour l'OGCN donc) ; le gain du match sur tapis vert (3-0) pour l'une des deux équipes, celui pour l'OM étant a priori bien sûr très improbable ; la tenue d'une nouvelle rencontre, vraisemblablement à huis clos.

Pour Nice et l'OM, d'abord l'instruction

La Ligue a annoncé lundi que la commission de discipline avait convoqué les deux clubs pour sa séance hebdomadaire, mercredi, à 18 heures. Comme toujours dans ce type de dossiers, l'instance commencera par le mettre en instruction pour trois à six semaines, tout en prenant dans l'immédiat des mesures à titre conservatoire - le préfet des Alpes-Maritimes a déjà annoncé une fermeture temporaire de la tribune Populaire Sud.

Ensuite, outre ces mesures-là, à l'issue de l'instruction, le panel des sanctions est assez large et peut aussi comprendre un retrait de points contre le club azuréen. Comme cela avait été le cas pour Metz (deux points ferme, annulés en appel) après un fumigène lancé en décembre 2017 sur Anthony Lopes contre Lyon (match arrêté aussi). Quant à l'OM, pourrait-il être sanctionné pour ne pas avoir respecté l'injonction des autorités de la Ligue de revenir sur la pelouse ? Ce n'est pas à exclure.

Pour les joueurs et le staff, un large panel de sanctions

La palette à disposition de la commission de discipline est tout aussi étendue concernant les joueurs et les membres des staffs impliqués dans cette affaire. Parmi ces derniers, Pablo Fernandez, préparateur physique de l'OM, a asséné un violent coup de poing à un supporter niçois. Il risque une très lourde sanction disciplinaire, pouvant aller jusqu'à plusieurs années de suspension, en fonction de la procédure judiciaire qui le concernera, sachant que la victime était encore aux urgences lundi.

Plusieurs joueurs des deux camps impliqués dans les échauffourées risquent par ailleurs plusieurs matches de suspension, comme Alvaro Gonzalez (Marseille) ou Jean-Clair Todibo (Nice). Enfin, même si l'OM espère une grande clémence envers Dimitri Payet, « car c'est d'abord lui la victime », le Réunionnais risque quelques matches pour avoir renvoyé la bouteille qui l'avait blessé au dos en direction de la tribune.


https://www.lequipe.fr/Football/Article ... om/1280100

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:41

Cecco a écrit:Un truc qui est négligé dans tout ce que je vois, c'est qu'on demande aux joueurs de ne pas se faire justice eux-mêmes, et c'est bien normal. Mais quand l'arbitre en tant qu'autorité refuse de rendre justice concernant 70 minutes de jets de bouteilles, on fait comment ?
On exonère beaucoup trop la ligue et l'arbitre dans le déroulement des faits.

Personne ne les exonère, ils vont aussi prendre cher (enfin l'arbitre pour ne pas avoir arrêté le match plus tôt) La ligue a semble-t-il maintenu le match plus pour gérer les supporters (demande de la préfecture) que par conviction

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:50

Rocca, ce que je reproche, ce n'est pas après les jets sur Payet mais avant. Pourquoi il a fallu attendre que ça explose pour que l'arbitre prenne conscience que l'OM se faisait cibler depuis 70 minutes? Il aurait dû prendre ses responsabilités avant mais a préféré fermer les yeux. C'est ce qui ressort de l'article de l'Equipe pour moi.
Modifié en dernier par Cecco le 24 Aoû 2021, 09:51, modifié 1 fois.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:51

Cecco a écrit:Un truc qui est négligé dans tout ce que je vois, c'est qu'on demande aux joueurs de ne pas se faire justice eux-mêmes, et c'est bien normal. Mais quand l'arbitre en tant qu'autorité refuse de rendre justice concernant 70 minutes de jets de bouteilles, on fait comment ?
On exonère beaucoup trop la ligue et l'arbitre dans le déroulement des faits.


Je te rejoins.

Depuis le début y a eu des jets sur la pelouse d'objets divers. Payet, on l'a bien vu sur les images, repoussait, faisait le ménage et signalait tout ça à l'arbitre, qui lui faisait signe de poursuivre (même pas il a arrêté le match quelques secondes pour noter sur son "carnet" les jets...). Inadmissible. Même à la Mosson le speaker a fait plusieurs interventions, bien dites je trouve, au micro pour alerter les supporters que ça faisait le jeu de l'adversaire et qu'ils risquaient gros.
Ca n'a pas eu lieu à Nice. Ou si, on nous dit qu'il y a eu une intervention du speaker, mais qu'apparemment y a eu un souci de micro (c'est balot). Et on a même vu sur les images, les stadiers ne rien faire voire encourager les jets sur les joueurs...

Et après ça vient chialer que Payet a "agressé" des femmes et des enfants (@Rivère :lol: ) en relançant une bouteille reçue ? Non mais faut pas retourner les faits et réécrire l'histoire comme Nice tente de le faire.

Payet n'aurait pas du renvoyer la bouteille (mais on comprend sa réaction toutefois) ET aurait du accentuer les faits, comme le font beaucoup de joueurs et entraineurs (Pascal Dupraz si tu nous lis, l'avion en papier est aujourd'hui détruit et ne pourra plus causer de lésion à ton crâne), en restant au sol, faisant intervenir les médecins et obligeant l'arbitre à arrêter le match (la BSN aurait de toute façon pété un cable).

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:52

comme souvent, on est DE LOIN les plus critiques et severes avec Payet

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:53

Rocca a écrit:
Cecco a écrit:Un truc qui est négligé dans tout ce que je vois, c'est qu'on demande aux joueurs de ne pas se faire justice eux-mêmes, et c'est bien normal. Mais quand l'arbitre en tant qu'autorité refuse de rendre justice concernant 70 minutes de jets de bouteilles, on fait comment ?
On exonère beaucoup trop la ligue et l'arbitre dans le déroulement des faits.

Personne ne les exonère, ils vont aussi prendre cher (enfin l'arbitre pour ne pas avoir arrêté le match plus tôt) La ligue a semble-t-il maintenu le match plus pour gérer les supporters (demande de la préfecture) que par conviction


Bastien a mis dans son rapport qu'il ne souhaitait pas reprendre le match. La Ligue l'a forcé à le faire. La Ligue a dit que Bastien souhaitait reprendre le match (mensonge). Donc automatiquement, Bastien ayant pris position CONTRE son employeur, on ne devrait plus le voir sur les terrains pros de la Ligue.

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:53

Cecco a écrit:Rocca, ce que je reproche, ce n'est pas après les jets sur Payet mais avant. Pourquoi il a fallu attendre que ça explose pour que l'arbitre prenne conscience que l'OM se faisait cibler depuis 70 minutes? Il aurait dû prendre ses responsabilités avant mais a préféré fermer les yeux. C'est ce qui ressort de l'article de l'Equipe pour moi.

Non mais clairement pour ça ils doivent payer

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 09:58

Jester, Bastien il est bien gentil de vouloir dire qu'il ne voulait pas mais qu'on l'a forcé, si la Ligue lui demande de se tirer une balle il le fait?. Il ne voulait pas protéger les joueurs non plus pendant 75 minutes? Il sait qu'il est fautif qu'il a merdé de longue, il se rattrape à ce qu'il peut

Re: [2021/22 - Ligue 1 - J3] Nice - OM

24 Aoû 2021, 10:04

Dragan a écrit:
Information
Que risquent les acteurs des incidents entre Nice et l'OM ?

La commission de discipline de la LFP devra se prononcer sur le sort sportif de Nice - OM et les sanctions à infliger aux clubs ainsi qu'aux joueurs, à partir de mercredi.

De longues semaines d'instructions et de procédures sont désormais lancées. Après la soirée funeste et lunaire vécue dimanche soir à l'Allianz Riviera lors de Nice - OM, il s'agit désormais pour les instances, qu'elles soient judiciaires ou sportives, de déterminer les responsabilités, de prononcer des sanctions et de décider de la suite des événements. Il y aura donc d'abord forcément des enquêtes et des poursuites sous l'égide de la justice pénale, en fonction des plaintes individuelles qui seront déposées par les différents protagonistes des affrontements entre supporters, stadiers, joueurs, membres des staffs, survenus sur la pelouse azuréenne.

À cet égard, l'OGC Nice aura tout intérêt à porter plainte ad hominem contre ceux de ses « supporters » qui seront clairement identifiés comme ayant commis des exactions (jets de bouteilles ou coups après l'envahissement du terrain). Cela serait en effet mis à son crédit dans le cadre de la procédure disciplinaire et sportive qui sera menée par la commission de discipline de la Ligue à partir de mercredi. Sous tous les regards et de multiples pressions, l'instance présidée par Sébastien Deneux aura trois volets à traiter dans cet épineux dossier, ici détaillé. Et ce, sur la base de l'article 549 du règlement des Championnats de France.

L'article 549 du règlement des Championnats

Procédure en cas d'incidents de match : « Un match peut être interrompu, à plusieurs reprises, par l'arbitre, pour une durée indéterminée, en raison d'incidents graves pouvant entraîner ou non un retour des joueurs et de l'équipe arbitrale aux vestiaires. Le match ne peut reprendre que si les incidents graves ont cessé. Si la ou les interruptions de match ont manifestement été inefficaces, l'arbitre doit, en dernier ressort, après consultation des délégués de la rencontre et des représentants des autorités publiques, arrêter définitivement le match. De tels incidents relèvent de la compétence de la commission de discipline de la LFP. Sa décision est renvoyée pour enregistrement à la commission des compétitions. »

Pour le match, plusieurs scénarios possibles

Même si Julien Fournier, le directeur du football des Aiglons, assène que « sur l'issue du résultat, il n'y a pas de doute, c'est du réglementaire », la réalité est plus complexe, comme l'a compris, son président, Jean-Pierre Rivère, plus prudent à ce propos en déclarant : « Je n'ai aucune certitude. » En France, il est rare de faire reprendre la rencontre où elle a été stoppée, soit à la 75e minute à 1-0 pour Nice, sans doute pourtant la décision la plus juste sur le plan sportif, en préservant les intérêts des deux équipes.

En tout cas par rapport à ce qui s'est déroulé sur le terrain. Alors quatre scénarios apparaissent envisageables : l'enregistrement du résultat au moment de l'arrêt (1-0 pour l'OGCN donc) ; le gain du match sur tapis vert (3-0) pour l'une des deux équipes, celui pour l'OM étant a priori bien sûr très improbable ; la tenue d'une nouvelle rencontre, vraisemblablement à huis clos.

Pour Nice et l'OM, d'abord l'instruction

La Ligue a annoncé lundi que la commission de discipline avait convoqué les deux clubs pour sa séance hebdomadaire, mercredi, à 18 heures. Comme toujours dans ce type de dossiers, l'instance commencera par le mettre en instruction pour trois à six semaines, tout en prenant dans l'immédiat des mesures à titre conservatoire - le préfet des Alpes-Maritimes a déjà annoncé une fermeture temporaire de la tribune Populaire Sud.

Ensuite, outre ces mesures-là, à l'issue de l'instruction, le panel des sanctions est assez large et peut aussi comprendre un retrait de points contre le club azuréen. Comme cela avait été le cas pour Metz (deux points ferme, annulés en appel) après un fumigène lancé en décembre 2017 sur Anthony Lopes contre Lyon (match arrêté aussi). Quant à l'OM, pourrait-il être sanctionné pour ne pas avoir respecté l'injonction des autorités de la Ligue de revenir sur la pelouse ? Ce n'est pas à exclure.

Pour les joueurs et le staff, un large panel de sanctions

La palette à disposition de la commission de discipline est tout aussi étendue concernant les joueurs et les membres des staffs impliqués dans cette affaire. Parmi ces derniers, Pablo Fernandez, préparateur physique de l'OM, a asséné un violent coup de poing à un supporter niçois. Il risque une très lourde sanction disciplinaire, pouvant aller jusqu'à plusieurs années de suspension, en fonction de la procédure judiciaire qui le concernera, sachant que la victime était encore aux urgences lundi.

Plusieurs joueurs des deux camps impliqués dans les échauffourées risquent par ailleurs plusieurs matches de suspension, comme Alvaro Gonzalez (Marseille) ou Jean-Clair Todibo (Nice). Enfin, même si l'OM espère une grande clémence envers Dimitri Payet, « car c'est d'abord lui la victime », le Réunionnais risque quelques matches pour avoir renvoyé la bouteille qui l'avait blessé au dos en direction de la tribune.


https://www.lequipe.fr/Football/Article ... om/1280100


Que Fernandez soit sanctionné pour son coup sur le supporter est normal... Mais que le mec soit encore aux urgences alors qu'il se relève directement et qu'on voit clairement qu'il n'a rien... C'est n'importe quoi.... Payet peut se faire hospitaliser aussi alors....
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