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Arsenal, qui défie Manchester City dans le Community Shield, repart à l'assaut
La meilleure équipe européenne, Manchester City, retrouve son dauphin en Premier League, Arsenal, dimanche après-midi dans le Community Shield à Wembley. Les Gunners ont déjà dépensé plus de 230 M€, cet été, pour se rapprocher de City.
Arsenal va revenir en Ligue des champions après six ans d'absence, et il lui a fallu une bonne partie de l'été pour digérer sa déception. Leaders jusqu'à la 35e journée, les Gunners ont cédé face à Manchester City, après avoir compté huit points d'avance, et l'espoir d'un premier titre depuis 2004 a laissé une blessure, profonde, quand il s'est envolé. « Les premières semaines ont été très difficiles, reconnaît leur entraîneur, Mikel Arteta (41 ans). Vous vous dites : Qu'est-ce que j'aurais pu faire mieux, ou autrement ? On a perdu le momentum, en fin de Championnat. Il ne faut pas laisser espérer une équipe qui peut gagner 25 matches de suite, et on l'a fait. »
Alors, Arsenal s'est remis au travail, a encore dépensé beaucoup d'argent et devrait être prêt pour l'ouverture de la saison anglaise, dimanche en fin d'après-midi, dans le Community Shield, face à la meilleure équipe d'Europe et son principal tourmenteur, Manchester City, sans doute privé de Kevin De Bruyne, qui n'a pas rejoué depuis la finale de C1 (1-0 contre l'Inter Milan, le 10 juin).
Les Gunners, qui ont fini leur saison et repris l'entraînement deux semaines plus tôt que City, ont déjà bouclé l'essentiel de leur recrutement : Kai Havertz (75 M€, Chelsea), Jurrien Timber (40 M€, Ajax) et le joueur britannique le plus cher de l'histoire, Declan Rice (105 millions de livres, soit 121 M€), pourraient encore être rejoints par le gardien espagnol David Raya (Brentford), dont Arteta apprécie beaucoup le jeu au pied et qui pourrait concurrencer Aaron Ramsdale.
Depuis le début de l'été 2022, Arsenal a dépensé plus de 400 M€ (*), et c'est aussi cet investissement qui a éloigné les quatre saisons creuses qui avaient précédé (5e, 8e, 8e, 5e), en même temps que le virage qu'Arteta a fait prendre au club. Il est le premier entraîneur convaincant et qui semble installé pour longtemps depuis le départ d'Arsène Wenger, lequel a visité, cette semaine, sa statue au pied de l'Emirates Stadium.
Des interrogations au poste de numéro 9
Alors que Havertz, joueur protéiforme, devrait jouer sur la gauche du milieu dans le 4-3-3 d'Arteta, en remplacement de Granit Xhaka, parti à Leverkusen, la question de l'avant-centre reste entière. Gabriel Jesus (genou) sera absent quelques semaines et sa présence n'avait pas amené grand-chose en fin de saison dernière, Eddie Nketiah ne peut pas assumer la charge sur une saison entière, et Arsenal devrait transférer Folarin Balogun.
Les Gunners ne manqueront pas d'étincelles en attaque, mais leur dépendance envers Bukayo Saka et Martin Odegaard reste importante, et un avant-centre de niveau mondial les aurait mieux aidés, sans doute, à passer l'hiver et la Ligue des champions.
Il reste que le retour le plus important, pour Arteta, n'est pas celui qui fait le plus de bruit : William Saliba, qui a prolongé son contrat jusqu'en 2027, et qui avait laissé un trou béant en défense après sa blessure au dos, en mars (sans lui, Arsenal avait pris deux fois plus de buts et presque deux fois moins de points), sera là, dimanche à Wembley. « Je suis né dans le nord de Paris et je suis devenu un homme dans le nord de Londres », a-t-il annoncé, le jour de sa prolongation. Il est aussi le dernier joueur français d'Arsenal, l'héritier d'une longue histoire.