Information
Une offre de 4,5 milliards d'euros pour Manchester United attendue en provenance du Qatar
Un consortium d'investisseurs privés qatariens, qui se présente sans lien avec le fonds souverain Qatar Investment Authority, devrait formuler une offre de rachat pour Manchester United avant la fin de la semaine.
Old Trafford et Manchester United pourraient prochainement basculer sous pavillon qatarien.
L'information est-elle de nature à inquiéter les supporters du Paris Saint-Germain ? Une offre venue du Qatar doit être formulée d'ici à la fin de semaine pour le rachat de Manchester United, comme l'a annoncé lundi The Telegraph. Cette proposition devrait tourner autour des quatre milliards de livres (4,53 milliards d'euros). Elle devrait bénéficier du soutien de l'émirat, mais elle émanerait officiellement de fonds privés qatariens et pas de Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain.
La famille Glazer veut 5 milliards de livres
Depuis plusieurs semaines, la famille Glazer, propriétaire du club anglais, a mandaté la banque d'affaires Raine Group, qui a déjà oeuvré comme intermédiaire pour le rachat de l'OL par John Textor, pour trouver un repreneur, fixant le prix à cinq milliards de livres (5,67 milliards d'euros). Sauf que tous les membres de la famille Glazer ne sont pas d'accord sur la mise en vente du club. C'est un premier problème.
La seule offre publique vient pour l'instant de Jim Ratcliffe, déjà en possession de Lausanne Sport (Suisse) et de l'OGC Nice, qui s'est très vite intéressé au club. Il devrait aussi, via le groupe Ineos, dégainer une nouvelle offre avant vendredi, date butoir fixée par la banque américaine selon The Telegraph.
Comme pour un possible investissement qatarien, il faudrait savoir comment réagirait l'UEFA si Nice - qui a l'ambition de disputer la Ligue des champions dans les prochaines années - et Manchester United se retrouvaient dans la même compétition. De sources anglaises, la première offre de Jim Ratcliffe a peu de chances d'aboutir en raison de la structure de financement des fonds (la banque Morgan Stanley a été mandatée par l'homme d'affaires anglais pour formuler cette offre).
Des fonds privés qatariens à l'origine de l'offre
Le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, émir du Qatar, est en Europe ces derniers jours accompagnés de plusieurs investisseurs qatariens et devrait être présent dans les tribunes du Parc des Princes, aux côtés de Nasser al-Khelaïfi, pour voir le PSG affronter le Bayern Munich en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, mardi soir.
Cette présence est un signal positif pour les supporters parisiens, qui s'interrogent à propos de cette volonté de rachat de Manchester United. De sources qatariennes, il n'est pas question pour lui d'abandonner le Paris-Saint-Germain.
« Ce sont des fonds privés qui souhaitent investir à Manchester United. QIA n'a rien à voir là-dedans. Et même si c'était le cas, QIA et QSI n'ont pas les mêmes ambitions et la même vocation. »
Une source dans l'entourage des investisseurs
Ces dernières semaines Qatar Sports Investments (étroitement lié à QIA) envisageait d'ouvrir un deuxième volet d'investissements dans le football, par l'entrée au capital d'une grosse écurie, après la prise de participation à Braga en octobre, à hauteur de 21.67 %. Dans le même temps, le président Nasser al-Khelaïfi a évoqué publiquement la cession d'une petite partie de l'actionnariat du PSG.
Le projet, porté par la conjonction de plusieurs fonds privés qui ont décidé de se regrouper, offrirait des possibilités différentes. Certaines sources évoquent le soutien de QIA à ces financements privés, dans un contexte local de fortes interactions entre le public et le privé. Ce qu'a tenu à nous démentir l'entourage des investisseurs.
« Ce sont des fonds privés qui souhaitent investir à Manchester United. QIA n'a rien à voir là-dedans. Et même si c'était le cas, QIA et QSI n'ont pas les mêmes ambitions et la même vocation. Il n'y aurait aucun problème. Et de toute façon, ce n'est pas QIA directement qui va formuler une offre. »
La présidence de MU confiée à un proche du pouvoir en cas de rachat
Si cette version se confirme, l'UEFA ne pourrait pas interdire à ces fonds qatariens de racheter Manchester United. Des premières discussions officieuses ont déjà eu lieu entre les différentes parties à ce sujet. Et Nasser al-Khelaïfi, en tant que dirigeant européen, sera consulté par ses compatriotes sur la question.
Comme au PSG, la présidence de Manchester United pourrait en cas de rachat être assurée par un proche du pouvoir qatarien. Nasser al-Khater et Hassan al-Thawadi, à la tête de l'organisation de la dernière Coupe du monde, auraient le profil recherché.
D'ici à vendredi, d'autres propositions devraient également parvenir à la banque Raine Group en provenance d'Arabie saoudite et des États-Unis.
L'Equipe