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Ligue 2 : un plateau palpitant et inédit, Bordeaux favori
Composé de grands noms du foot français, le nouveau plateau de L2 s'annonce relevé et son format, jamais vu, promet un suspense à tous les étages. En haut, les Girondins de Bordeaux partent avec les faveurs des pronostics.
Vous avez aimé le dernier exercice de Ligue 2 ? Vous risquez de tomber définitivement amoureux cette saison. Auxerre, Bastia, Bordeaux, Saint-Étienne... Une véritable Ligue 1 bis va démarrer samedi et, au-delà de l'identité des engagés, elle ne manquera pas de piment en raison de son format. Dans le cadre de la réforme des Championnats, que quasiment personne ne comprend mais que presque tout le monde a voté, plusieurs clubs seront à nouveau victimes du rétrécissement à venir de la division, à 18 clubs.
Concrètement, en bas, on aura encore 4 relégués, et ceux qui font à peu près n'importe quoi comme Nîmes ou Niort la saison dernière auront du mal à résister. En haut, c'est un peu plus sympa : on garde 2 promotions, les play-offs font leur retour pour les 3e, 4e et 5e, et l'un d'entre eux affrontera le 16e de L1 en barrage. Au total, 9 clubs sur 20 seront donc concernés par quelque chose en fin de saison !
Bordeaux démarrera avec un point de pénalité
Le feuilleton s'annonce passionnant mais, pour bien le suivre, petit flash-back sur quelques éléments d'intrigue des derniers épisodes : pour faire simple, Bordeaux jouait la montée à la maison lors de la dernière journée quand un supporter a pénétré sur le terrain, bousculé un joueur de Rodez et fait stopper la rencontre. Rodez a gagné le match sur tapis vert et les Girondins ont loupé la montée tandis qu'Annecy, qui n'avait rien demandé, a été relégué... avant d'être repêché car Sochaux, fleuron de la formation et emblème du football français, a été tristement rétrogradé jeudi.
Tout le monde est à jour ? Alors voici les nouveaux enjeux. Sur la ligne de départ, ils partent tous de 0, sauf Bordeaux, pénalisé d'un point après l'incident contre Rodez. Pour autant, les Girondins ont conservé leur ossature défensive, ils ont été les plus dispendieux côté recrutement et font office de grands favoris. S'ils parviennent à rester soudés à tous les étages du club, les Verts ont aussi de bonnes chances d'enflammer le Chaudron.
Mais il faudra compter sur une concurrence féroce, incarnée notamment par les 4 relégués : Auxerre, dont l'entraîneur des attaquants est un certain Djibril Cissé, l'AC Ajaccio, souvent costaud à ce niveau, Angers, à l'effectif pas si déplumé, ou Troyes, même si on admet ne pas comprendre grand-chose au projet de l'Estac depuis son rachat par le City Football Group il y a trois ans.
Une surprise peut-elle émerger ? Depuis quelque temps, Bastia, le Paris FC et Guingamp tournent autour du pot, et Caen, désormais dirigé par le faiseur de montées Jean-Marc Furlan, aura peut-être son mot à dire. Mais le scénario de la Ligue 2 s'écrit rarement à l'avance et, pour espérer rejoindre la Ligue 1, il faudra notamment en passer par des matches compliqués face à Quevilly-Rouen, Pau ou Rodez, trois clubs qui ne paient pas de mine mais travaillent bien.
Courcoul, Corchia, Kebbal, de nombreux joueurs à découvrir ou redécouvrir
Le candidat idéal à la montée devra aussi éviter les intemporels buts à Laval et se défaire du petit poucet de la division, Concarneau, qui entend bien être un peu plus qu'un étendard du football amateur. Les petites histoires dans la grande ne manqueront pas, c'est sûr, et on assistera aussi avec appétit aux premiers pas de jeunes talents comme Marius Courcoul (16 ans) à Angers, aux rebonds espérés d'internationaux comme Sébastien Corchia (32 ans, 1 sélection) à Amiens ou aux dribbles d'Ilan Kebbal (25 ans) au Paris FC. Avec un peu de chance, Pascal Dupraz tentera même une mission sauvetage à Valenciennes ou Dunkerque à 5 journées de la fin.
Quoi qu'il en soit sur le terrain, on aimerait surtout, à un an des Jeux, que le décor soit cette fois irréprochable. Que les autorités n'interdisent pas pour interdire et que les fans ne suscitent pas pour de mauvaises raisons l'intervention du VAR (qui, côté arbitrage, n'arrivera de toute façon que la saison prochaine en L2). Car avec des Sainté-Bordeaux, Bastia-Ajaccio, voire même Bordeaux-Rodez, il y a de quoi s'amuser, cette saison.
Et si vous n'avez pas la chance d'aller au stade, il y aura toujours le multiplex de Prime Video, le match en clair de la chaîne L'Équipe ou ceux de beIN Sports et son immuable consultant Robert Malm pour régaler. Installez-vous tranquillement, l'un des films les plus attendus de l'année commence dès samedi, avec un alléchant Saint-Étienne - Grenoble.
Nos favoris
★★★★★ Bordeaux
★★★★☆ Saint-Étienne
★★★☆☆ Auxerre
★★☆☆☆ AC Ajaccio, Angers, Caen, Troyes
★☆☆☆☆ Bastia, Guingamp, Paris FC