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[OL] Textor met le Aulas

18 Juil 2021, 17:17

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L'OL de Peter Bosz séduit et enchaîne contre Wolfsburg

Forte des intentions offensives insufflées par son nouvel entraîneur, l'OL a logiquement battu Wolfsburg devant 8 000 spectateurs au Groupama Stadium.

Des sifflets, des chants, des hourras... On n'avait pas entendu ça depuis plus de seize mois. La dernière fois qu'ils avaient célébré un but avec fureur dans leur stade, les supporters lyonnais fêtaient l'ouverture du score contre le Paris-SG en demi-finales de la Coupe de France (1-5, le 4 mars 2020), le buteur s'appelait Martin Terrier et Rudi Garcia n'avait pas encore été demi-finaliste de la Ligue des champions. Une autre époque.

Celle qui s'est ouverte fin mai à Lyon, avec l'intronisation de Peter Bosz sur le banc, est pour l'instant porteuse de promesses. Le premier match de préparation face à Bourg-en-Bresse (N) il y a huit jours (5-1) avait donné des indications : l'OL nouveau joue haut, presse jusque dans la surface adverse, quitte à se déséquilibrer, et prend le risque de repartir de derrière.

Dembélé en capitaine

La manière dont la formation du Néerlandais a dominé Wolfsburg (4-1), a confirmé ces observations. Karl Toko Ekambi s'est remis en confiance en profitant des espaces, d'une passe Jean Lucas (7e) et d'un centre tout aussi bien ajusté de Malo Gusto (55e) pour inscrire un doublé. Moussa Dembélé a profité d'un contre favorable pour marquer un nouveau but, d'une frappe du gauche (29e), après son doublé contre Bourg.

L'avant-centre, qui revient d'une saison quasi blanche après six mois de prêt sans jouer à l'Atlético de Madrid et des incertitudes autour de son avenir, portait le brassard de capitaine. C'est un détail, mais il compte. « Je suis content d'être là, je n'ai jamais dit que je voulais partir, a assuré le buteur. Le coach m'a dit qu'il comptait sur moi il y a deux semaines. Dans sa philosophie, il nous demande de produire du jeu et que même si on fait des erreurs, ce n'est pas grave, il faut continuer. Donc oui, ça peut donner envie de rester. »

« Le plus important, c'est d'apprendre »

Peter Bosz, l'entraîneur de l'OL

À ses côtés, Rayan Cherki (17 ans), qui devrait être le troisième homme de l'attaque lyonnaise qui attaquera le Championnat, a touché le poteau (21e) et plusieurs fois régalé les 8 000 heureux détenteurs d'un passe sanitaire. « C'est une bonne soirée car on a travaillé notre façon de jouer, s'est félicité Bosz. J'ai vu de très bonnes choses, mais aussi des choses à travailler. Aujourd'hui, vous avez vu un pressing haut. Mais on a parfois laissé l'initiative aux adversaires, ce qu'on ne peut pas faire. Et vous avez vu aussi qu'on a perdu des ballons dans des zones où on ne doit pas le perdre. »

C'était à l'attention de Jean Lucas, très bon au milieu mais aussi fautif sur le but des Allemands (31e), qui ont profité d'une perte de balle. « On fait des choses nouvelles, donc c'est normal de faire des erreurs, a rassuré Bosz. Le plus important c'est d'apprendre. »

Castello Lukeba et Malo Gusto, 18 ans, titulaires comme central gauche et latéral droit, ont bien appris de leur soirée. Beaucoup montré, aussi, et il valait mieux être dans le groupe de 21 heures, samedi, que dans celui de 18h30, qui a battu les voisins de Villefranche-Beaujolais (N) (2-0) grâce à des buts de Islam Slimani et Sinaly Diomandé, avec une équipe bis. « Ces deux joueurs sont des talents, a analysé le technicien néerlandais. Ils doivent encore progresser, mais ils ont très bien joué avec beaucoup de confiance. » Le nouvel entraîneur semble la redonner à pas mal de monde à Lyon.

L'Equipe
Modifié en dernier par Dragan le 04 Aoû 2023, 10:20, modifié 4 fois.

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

18 Juil 2021, 17:18

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

18 Juil 2021, 17:45

Il ne faudra pas enterrer les Lyonnais, avec un entraîneur étranger et une bonne philosophie de jeu, ils vont être là, ils ne feront pas 3 saisons sans qualif en LDC.

Ca fait du bien de voir des entraîneurs étrangers arriver avec une autre vision. :domenech:

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OL : BOSZ ATTERRÉ PAR LES LACUNES DES JOUEURS

« J’ai pu assister aux entraînement et ça joue constamment avec le ballon, même le foncier. Ils vont être bien fatigués. Ce qui ressort de ces premiers entraînements, c’est qu’il (Peter Bosz) est impressionné par les manques tactiques de cette équipe. Par exemple la sortie de balle sur six mètres, les sorties courtes. Les joueurs ne savent pas faire. »

« Ils sont impressionnés et perturbés par les entraînements. Ils n’avaient jamais fait ça. »

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

19 Juil 2021, 17:13

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Avec Gusto et Lukeba, l'OL joue la carte jeunes

Le latéral droit Malo Gusto et le défenseur central Castello Lukeba, formés à l'OL et âgés de 18 ans, ont crevé l'écran contre Wolfsburg. Peter Bosz pourra s'appuyer sur eux cette saison.

Il n'est pas donné à tout le monde, à 18 ans, d'arracher les applaudissements nourris du Groupama Stadium, même quand il n'y a que 8 000 personnes en tribunes. Malo Gusto et Castello Lukeba y sont pourtant parvenus, et à plusieurs reprises, samedi soir face à Wolfsburg (4-1). Des tacles bien sentis, des débordements et deux centres lasers pour l'un, des duels remportés, des passes entre les lignes et une sortie de balle spectaculaire pour l'autre : les deux Gones ont enchanté un public lyonnais qui ne demande qu'à s'enflammer pour ses jeunes du centre de formation.

« Ce sont des talents, a affirmé Peter Bosz après la rencontre. Ils doivent encore travailler, mais ils ont très bien joué, avec beaucoup de confiance. » L'entraîneur néerlandais a rétabli une certaine méritocratie à l'OL : il l'a répété, les meilleurs joueront, peu importe leur âge, leur contrat ou leur statut. Gusto, latéral droit tonique, a très vite tapé dans l'oeil du technicien. Lukeba, défenseur central gaucher, a également séduit dès les premiers entraînements par son intelligence et son assurance.

« Il était obnubilé par sa volonté de casser les lignes, balle au pied ou avec la passe »

Amaury Barlet, entraîneur de Lukeba au centre de formation de l'OL

« La compréhension du jeu a toujours été un gros point fort chez Castello, juge Amaury Barlet, aujourd'hui responsable des moins de 17 ans à l'Académie, qui a coaché le défenseur en moins de 12, moins de13 et moins de 16. C'est un travailleur, un passionné né en décembre donc qui a toujours été plus jeune que les autres. Il a fait preuve de patience dans son parcours sans être surclassé avant ses 16 ans. Il a tracé sa route lentement mais sûrement. Dès l'école de football, il a connu le cursus foot et futsal mis en place à l'Académie, il a développé toutes ces années cette vitesse dans la prise d'informations et dans les prises de décision. Il était obnubilé par sa volonté de casser des lignes, balle au pied ou avec la passe. »

« J'étais surpris quand j'ai vu que c'est lui qui allait jouer en charnière avec Marcelo contre Wolfsburg, complète Jérémie Sutter, représentant de la société Score Agencies, qui gère les intérêts de Lukeba. Quand on a un entraîneur qui ne regarde pas la carte d'identité, mais aussi ce qu'il se passe sur le terrain... Il a une carte à jouer, même s'il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives. »

Repositionnement gagnant pour Gusto

Malo Gusto, doublure de Léo Dubois, parviendra certainement à grappiller du temps de jeu cette saison, grâce à son profil de latéral explosif. « Quand il était avec le groupe U16, c'était déjà un joueur athlétique, puissant, très engagé, avec beaucoup d'activité, détaille Barlet. Il jouait alors milieu, ou piston droit parfois lorsqu'on jouait à trois derrière. Puis les moins de 17 ans nationaux ont eu besoin d'un latéral droit au cours de la saison et ils sont venus chercher Malo qui méritait d'aller voir plus haut. Ça a été dur pour lui d'accepter ce repositionnement. Mais quand il a compris qu'il avait les qualités des latéraux modernes, il a foncé. Jouer dans la densité du milieu, où il avait du déchet, lui a permis de s'affiner sur le plan technique. »

« Moi, je travaille dur de mon côté, et j'attends de voir ce qu'il va se passer »

Malo Gusto

« Je l'ai senti relâché samedi, il a joué sans pression, se félicite un proche de Gusto. Ce qu'on voit là, on l'aurait déjà vu l'an dernier. Il n'avait que 17 ans, mais Garcia aurait pu le faire rentrer un peu plus souvent. » Le joueur semble en tout cas ravi avec Bosz. « La méthode change, il y a beaucoup de jeu, on prend du plaisir, a-t-il déclaré il y a quelques jours. J'espère qu'il va beaucoup m'apporter. Moi, je travaille dur de mon côté, et j'attends de voir ce qu'il va se passer. »

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 06:55

Vodevil a écrit:Il ne faudra pas enterrer les Lyonnais, avec un entraîneur étranger et une bonne philosophie de jeu, ils vont être là, ils ne feront pas 3 saisons sans qualif en LDC.

Ca fait du bien de voir des entraîneurs étrangers arriver avec une autre vision. :domenech:

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OL : BOSZ ATTERRÉ PAR LES LACUNES DES JOUEURS

« J’ai pu assister aux entraînement et ça joue constamment avec le ballon, même le foncier. Ils vont être bien fatigués. Ce qui ressort de ces premiers entraînements, c’est qu’il (Peter Bosz) est impressionné par les manques tactiques de cette équipe. Par exemple la sortie de balle sur six mètres, les sorties courtes. Les joueurs ne savent pas faire. »

« Ils sont impressionnés et perturbés par les entraînements. Ils n’avaient jamais fait ça. »

Ils ont de très bons footballeurs, avec un vrai coach, ils seront présents. A chaque fois qu’il y a un coach étranger, les joueurs sont surpris du travail tactique ….

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 07:02

En Ligue 1: Bosz innova ?

C’est pas top, mais j’avais pas de projet de Remind à améliorer

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 08:02

bosz ? où est le clown ?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 10:00

apres Garcia, Attention Voila Bosz

sinon pensez vous que l'autre truite de Domenech va critiquer le FC lyon pour avoir pris un entraîneur étranger malgré tous les génies tactiques français sans emploi ?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 12:35

La Bosz gone attitude

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 12:40

The Flankeur a écrit:apres Garcia, Attention Voila Bosz

sinon pensez vous que l'autre truite de Domenech va critiquer le FC lyon pour avoir pris un entraîneur étranger malgré tous les génies tactiques français sans emploi ?

Et Jean Mi qui disait il y a quelques temps que les entraineurs français étaient plus compétents et que pour la langue il préférait du coup un francophone :mrgreen:

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 12:44

Bosz, du travail de pro?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 13:03

LOL 2021-22 : Bosz, le beau parleur.

LOL 2021-22 : c'est qui le Bosz ?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 18:19

Je vote pour le mien qui est le meilleur sans conteste

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 18:41

Ça se défend mais j’aime vraiment c’est qui le Bosz ? :aulas:

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 18:45

Oui. Simple et efficace

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 18:48

OL : Où est Lopez/Le pèze ?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

20 Juil 2021, 19:12

[OL 2021-2022] Bosz l'éclair, vers Cherki et Da Silva ! :?

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

21 Juil 2021, 02:08

Comme je ne dors pas, je tente une amélioration Rocca-like, j'enfile un survêtement et j'apprends le kung fu à Lionel Jospin. :sommeil:
[OL 2021-2022] Bosz est clair, vers un Cherki et Da Silva !

Re: [OL 2021-2022] Titre à trouver

21 Juil 2021, 08:14

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Peter Bosz, entraîneur de l'OL : « La philosophie, c'est le foot offensif »

Peter Bosz, le nouvel entraîneur de l'OL, explique sa manière de voir le football et sa volonté d'offrir du spectacle avec son équipe.

Peter Bosz se pointe, souriant, dans le hall de son hôtel des environs de Murcie où l'OL effectue un stage depuis lundi et jusqu'à dimanche. Le soleil cogne sévère dehors. Le Néerlandais fait déjà l'unanimité auprès des supporters, ce qui est plutôt une rareté ces derniers temps chez les entraîneurs à l'OL...

Dès ses premiers échanges avec Juninho, le directeur sportif, le courant est passé. Ils se parlent quasi quotidiennement, « de l'équipe, de son évolution, des joueurs qu'on aime, de la manière dont on voit et pense le foot... » (dixit Bosz). Le départ de Melvin Bard ou l'arrivée espérée d'André Onana, en concurrence avec Anthony Lopes, n'ont même pas entamé sa cote de popularité. « Mais ce n'est pas moi qui décide, Melvin, je l'ai vu deux jours à l'entraînement, rappelle l'ancien milieu de Toulon (1988-1991) qui parle toujours un excellent Français. Je ne suis pas sur les réseaux mais on me dit que l'accueil est plutôt sympa. C'est toujours mieux. Mais au final il faut gagner. Et si possible bien jouer. Le reste... » Le reste, c'est surtout une manière de voir le football. Il la raconte.

Comment s'est passée votre arrivée à Lyon ?
J'ai reçu un SMS de Vincent Ponsot (directeur du football) en vacances à Curaçao (une île des Caraïbes qui appartient aux Pays Bas). On a fait ensuite une vidéo avec le président et Juninho. Le lendemain, j'étais dans l'avion vers Amsterdam puis vers Lyon.

Tout est donc allé très vite ?
Les bonnes choses vont toujours vite. Si c'était resté en discussion trois-quatre semaines, je n'y aurais pas cru. Il y avait de la confiance des deux côtés. Deux jours plus tard, je repartais sur mon lieu de vacances et je me suis plongé dans les matches de l'OL. On a beaucoup parlé de la façon de jouer, ce qu'on voulait de moi et ce qu'ils pensaient. Tout commence par une philosophie. La philosophie, c'est le club, ce sont les fans. La philosophie, c'est le foot offensif mais 4-3-3, 3-5-2 ou 4-4-2, ça, je m'en fous. Ce sont les joueurs qui décident du système.

Depuis votre arrivée, c'est plutôt le 4-3-3 que vous avez mis en place. Pourquoi ?
On a commencé dans le système le plus clair. C'est le meilleur pour effectuer un jeu de possession et presser l'adversaire à la perte. Après, on regardera. Si tu n'as pas d'ailiers, ça ne sert à rien de jouer avec trois attaquants par exemple. Je dois apprendre à connaître mes joueurs, certains sont revenus tardivement et d'autres vont arriver. Tu as besoin de les voir pour mieux appréhender. La télé nous montre où est le ballon mais je ne vois pas ce qui se passe ailleurs. Est-ce que les défenseurs organisent leur marquage préventif alors que le ballon est de l'autre côté ou est-ce qu'ils suivent le ballon et ne font rien ? Ces infos, je ne les accumule pas en vidéo. Le départ de Memphis ? Je ne regarde jamais en arrière sauf si c'est pour apprendre. Memphis est très dominant dans le jeu. Il n'est plus là, les autres joueurs ont plus de place pour eux.

« J'aimerais avoir le ballon car comme le dit Johan Cruyff, quand vous l'avez, l'adversaire ne peut pas marquer

Sur quoi se base votre philosophie ?
Je veux gagner et je veux que les fans soient contents de la manière.

On ne connaît pas d'entraîneurs qui disent vouloir gagner en jouant mal, non ?
C'est subjectif car j'aime peut-être autre chose que vous mais en général, les fans aiment les équipes qui attaquent, qui marquent des buts, qui créent des occasions. Quand ils rentrent chez eux, je veux qu'ils parlent d'actions qu'ils ont vues : "ah ce centre là, ah cette passe !" Ils paient pour voir ça donc il faut leur donner quelque chose.

Vous voulez une récupération rapide du ballon...
Oui j'aimerais avoir le ballon car comme le dit Johan Cruyff, quand vous l'avez, l'adversaire ne peut pas marquer. C'est simple mais vrai. Je veux des joueurs qui ne perdent pas le ballon. Et quand tu as des joueurs bien placés, tu peux le récupérer plus vite. Toute équipe qui défend est compacte et ça dure environ 5 secondes pour qu'elle se remette en position sur la largeur. Donc il faut récupérer la balle avant ces 5 secondes car ça devient plus compliqué ensuite.

« À 18 ans, j'avais tous mes diplômes pour entraîner sauf en pro

Vous évoquez Cruyff, c'est votre modèle ?
Pour nous, les Hollandais, Johan Cruyff, c'est quelqu'un de très très très spécial. Il était extraordinaire comme joueur et après comme entraîneur. Il a d'ailleurs refusé de prendre des cours pour le devenir. Il a dit : "Je les ai pris pendant 20 ans tous les jours. Que peuvent-ils m'appendre ?" Et ils lui ont donné ses diplômes. Moi, j'avais 21 ans quand il a dirigé l'Ajax et je prenais des cours pour être entraîneur.

Déjà ?
À 18 ans, j'avais tous mes diplômes pour entraîner sauf en pro. À 16 ans, après mon premier examen (l'équivalent du bac), j'ai intégré une école de sport. Donc je l'ai suivi de très près dès ses débuts.

Vous pensiez déjà être entraîneur à cet âge-là ?
Je voulais être pro d'abord mais ça faisait partie du cursus scolaire. Ça a duré trois ans et je commençais alors à entraîner les moins de 12 ans. Et Cruyff a dit énormément de choses sur les jeunes qui allait à l'opposé de ce que je pensais. Par exemple, quand un arrière droit était mal placé, lui disait que pour apprendre, il fallait le laisser se débrouiller en un contre un. Car si le défenseur central le couvrait, l'arrière droit n'allait pas apprendre comment se placer la prochaine fois.

C'était cette notion de "rendre le joueur intelligent" ?
Avec lui, chez les jeunes, le gardien ne devait jamais dégager au pied mais donner la balle à la main. Car à cet âge, on manque de force donc on donne le ballon au défenseur proche ce qui l'oblige à maîtriser son positionnement et sa relance. Ça m'a marqué. Je suis un grand fan de Cruyff. Un de mes copains a lu toutes ses interviews et il y en a un paquet ! (rire) Il en a fait un livre avec toutes ses phrases courtes.

« Quand un entraîneur offensif perd un match ou un Championnat, c'est facile de dire : "C'est pas réaliste". Je m'en fous

Le parcourez-vous encore ?
Oui bien sûr. Des fois je me dis : "Ce sont des conneries ça, je rentre à la maison, je réfléchis et ben non, il avait raison !" Le foot, ce n'est pas que le résultat. Il faut aussi la manière et la manière de Cruyff, c'est être dominant, attractif. C'est le premier entraîneur à gagner la C1 avec Barça mais il était dur aussi, très très dur. Wouah... Il a dit par exemple à Marco Van Basten : "C'est très facile pour moi de crier sur ceux qui sont plus faibles que toi mais je crie sur toi car tu es le meilleur." Moi aussi je suis dur avec les bons.

Plus qu'avec les moins bons ?
Oui car ils sont meilleurs que les autres.

Aviez-vous d'autres inspirations ?
Je suis allé en équipe nationale avec Rinus Michels, un monsieur très intéressant quand il parlait. Les anciens disaient : "Tiens, il raconte encore ses histoires...". Mais moi, qui étais nouveau, j'adorais. Et je réécrivais dans ma chambre tout ce qu'il disait. Il était très structuré, carré.

Plus que Cruyff ?
On m'a dit que Cruyff ne l'était pas. On m'a raconté qu'il avait préparé un jour une séance au Barça et en marchant vers le terrain d'entraînement, il a tout changé ! Il pouvait dire : "Tiens, il fait beau, je suis joker donc je joue" (rire). Il n'y a donc pas une seule manière d'agir...

Après la finale de la Ligue Europa remportée par Manchester United sur votre Ajax en 2017 (0-2), José Mourinho, avait déclaré : "Les coachs tels que Bosz, désireux de divertir les gens, ne gagnent aucun titre..."
Après un match, c'est toujours facile de parler surtout quand tu gagnes. Il a le droit. Mais le premier but vient d'une touche qui glisse des doigts d'un de mes joueurs et on avait une équipe de 21,7 ans de moyenne contre United et toutes ses stars qui a cherché à défendre son avantage... Mais il a perdu de temps en temps des matches, notamment contre des entraîneurs offensifs. Le Barça de Guardiola a toujours gagné quand Mourinho entraînait le Real. Mais je suis habitué à ça. Quand un entraîneur offensif perd un match ou un Championnat, c'est facile de dire : "C'est pas réaliste". Je m'en fous. Je sais que tu peux avoir des succès avec un jeu offensif.

Mais c'est plus compliqué peut-être...
D'accord car tu presses, tu joues avec de l'espace derrière ta défense. Mais j'ai vu des matches l'an passé du Bayern qui pressait très haut avec son entraîneur Hansi Flick, - c'était peut-être le meilleur foot d'Europe - et combien de fois Neuer (le gardien) prenait le ballon ? Presque jamais. À l'époque de Guardiola au Bayern, il y a des matches où Neuer ne touchait pas la balle ! Donc c'est possible. Moi comme spectateur, avec ma bière devant ma télé, j'aime regarder ces équipes-là, pas des équipes qui défendent et qui contrent. Attention, je ne dis pas que c'est bien mais c'est ma manière de voir. J'ai aimé, par exemple, l'Italie durant l'Euro. Ils ont super bien joué, ont attaqué haut, sauf contre l'Espagne. Mancini a réussi un super travail.

Pep Guardiola est aussi un entraîneur dont vous évoquez le travail...
Oui mais Guardiola était un joueur de Cruyff et il en parle toujours. J'ai connu Albert Capellas qui a été huit ans à la Masia. Et il m'a dit : "La philosophie du Barça, c'est Cruyff".

« Il y a des entraîneurs que j'aime. Je suis très curieux de voir Jorge Sampaoli à Marseille

Pouvez-vous changer d'organisation ou de positionnement de joueurs comme Guardiola dans un même match ?
De temps en temps mais pas comme Guardiola. Il faut le dire, il est, pfff... C'est vraiment intéressant ce qu'il produit.

Quels entraîneurs vous attirent aujourd'hui ?
Il y a des entraîneurs que j'aime. Je suis très curieux de voir Jorge Sampaoli à Marseille et Marcelo Bielsa à Leeds.

Qu'aimez-vous chez eux ?
J'aime l'intensité de leurs équipes. Quand tu vois comment les attaquants et les milieux pressent à Leeds... J'aime quand on peut voir la signature d'un entraîneur. Avec Bielsa, c'est ça. Et le Séville ou le Chili de Sampaoli, c'était ça.

Rolland Courbis raconte que vous posiez déjà beaucoup de questions sur le jeu quand vous êtes arrivé à Toulon. C'était le cas ?
(rire) Rolland aussi. Rolland, on le voyait avec son chronomètre et son sifflet, et tous les joueurs rigolaient mais tactiquement c'était très très fort surtout au milieu et en défense, moins en attaque. J'ai beaucoup appris de lui, comment coulisser, le travail défensif...

N'avez-vous jamais arrêté de prendre des notes durant votre carrière de joueur ?
Jamais. J'ai même retrouvé des livres à la maison quand j'avais dix ans. Je notais notre composition d'équipe, notre placement, et je mettais des commentaires sur chaque équipier : lui ne va pas vite, lui n'est pas assez technique... (rire).

C'était donc obsessionnel le foot chez vous ?
Je peux dire ça, je suis obsédé par le foot.

Re: [OL 2021-2022] C'est qui le Bosz ?

22 Juil 2021, 09:31

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De retour à l'OL, Jean Lucas entre deux feux

Le Brésilien Jean Lucas est revenu à Lyon après son prêt à Brest, mais ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Si Peter Bosz aimerait le conserver, Monaco est à l'affût.

Jean Lucas au milieu de trois joueurs de Wolfsburg, samedi, au Groupama Stadium (4-1). (A. Réau/L'Équipe)

Sous le soleil de la Torre, lieu du stage de l'OL dans la région de Murcie, Jean Lucas, short et tee-shirt moulants, se régale. Il claque deux passes « tip top » dans une opposition animée sous les félicitations sonores de Peter Bosz. Cela n'empêche pas l'entraîneur de le recadrer si nécessaire.

Après le succès contre Wolfsburg (4-1, samedi), en amical, le Néerlandais, sans insister sur sa transmission ratée qui a amené le but des Allemands, avait toutefois rappelé un principe de base : « Les joueurs ont le droit de faire une erreur, mais une fois qu'elle a été faite, il ne faut pas la refaire... », a-t-il dit en substance. Jean Lucas, 23 ans, a certainement entendu ces conseils et devra, dès ce jeudi contre Villarreal (20 heures), gommer ces petites fautes de concentration commises aussi à Brest lors de son prêt de six mois (de janvier à juin).

Il a laissé d'excellents souvenirs à Brest

En Bretagne, il a toutefois laissé un excellent souvenir. Olivier Dall'Oglio, son entraîneur d'alors (passé à Montpellier depuis), parle d'un garçon « jovial, agréable, toujours souriant, et c'est important dans un groupe, et parlant en français », venu en famille, avec père, mère et soeur dans un souci d'intégration rapide. Mais qui devra gérer ces scories...

« Il doit apprendre à savoir quand prendre des risques, il a besoin d'un peu de maturité dans ses choix, donc besoin de jouer »

Olivier Dall'Oglio, son entraîneur à Brest

« C'est un garçon puissant avec une bonne technique mais qui a besoin d'un peu plus de rigueur parfois, savoir comment gérer certains moments dans les matches, poursuit Dall'Oglio. Ce n'était pas un 10, car c'est plus difficile pour lui de se retourner, et pas vraiment un 6, même s'il pourrait peut-être le devenir en étant plus rigoureux. Il doit apprendre aussi à savoir quand prendre des risques, il a besoin d'un peu de maturité dans ses choix, donc besoin de jouer. Il a du potentiel et a été très bien pour nous, mais il doit encore être accompagné. » Bosz, justement, aimerait pouvoir l'accompagner dans ce cheminement.

Depuis son retour, le Brésilien laisse une belle impression à son entraîneur qui l'a placé, hier, devant la défense dans son 4-3-3 (Aouar à gauche, Caqueret à droite) après l'avoir utilisé en relayeur contre Wolfsburg (Caqueret étant en sentinelle) : il aime son profil de « box to box », techniquement intéressant et capable de multiplier les courses.

Il intéresse Niko Kovac

Le Néerlandais n'est pas le seul puisque plus au Sud, Niko Kovac apprécie aussi le Lyonnais et Monaco a tâté le terrain sans formuler encore une offre officielle. L'OL aimerait récupérer entre 10 et 15 M€. Si Thiago Mendes, passé derrière Lucas dans les premières compositions de Bosz, venait à rejoindre en prêt Flamengo, cela pourrait cependant modifier les tendances et changer le destin de son compatriote. Pour l'instant, l'OL ne trouve pas de terrain d'entente avec le club brésilien pour glisser une option d'achat obligatoire dans le contrat de Thiago Mendes.

Si ce dernier devait rester, Jean Lucas pourrait alors prendre la direction de l'ASM, club avec lequel il s'est même déjà mis d'accord... Il voit qu'avec les retours de Lucas Paqueta, de Bruno Guimaraes, actuellement avec le Brésil aux JO, l'émergence de Maxence Caqueret et la présence de Houssem Aouar, la bagarre sera sévère. Pas simple pour lui vu son passé lyonnais.

Le Brésilien, sans le vouloir, a d'ailleurs participé, l'an passé, à la dégradation des relations entre Rudi Garcia et Juninho. Le directeur sportif a eu du mal à accepter la situation de remplaçant de sa recrue. Le départ de Garcia a rebattu les cartes. Et Juninho se sent sur la même longueur d'onde que Bosz : le directeur sportif aimerait conserver Jean Lucas mais sait que l'appel monégasque ne laisse pas insensible son compatriote...
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