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Un puissant fonds au soutien de Textor
L’homme d’affaires a changé son plan de financement et s’appuie désormais sur le mastodonte financier Ares pour le rachat de l’Olympique Lyonnais. Un choix qui pourrait présenter des risques si les résultats économiques n’étaient pas au rendez-vous. Arnaud Hermant et Hugo Guillemet (avec M.A. et Y.L.)
À l’OL, toutes les sources impliquées dans le dossier de rachat du club affichent une confiance inébranlable dans sa conclusion. Le suspense ne devrait plus trop durer, de toute façon. Le closing, la phase de clôture de la transaction, doit débuter dès demain, avant que la vente ne soit définitive une semaine plus tard, le 30 septembre. Le board lyonnais ne s’attend pas à une mauvaise surprise à la conclusion, même si le climat autour de ce dossier est tendu depuis plusieurs semaines, marqué par des renégociations autour de la dette du club et par un changement dans la structure des investissements de John Textor.
C’est précisément ce dernier point qui entoure le dossier d’une part d’inconnue. Dans l’interview qu’il nous a accordée hier, le président lyonnais Jean-Michel Aulas annonçait « l’arrivée d’un financier supplémentaire », après la prise de recul de Bill Foley, un proche de John Textor qui devait garantir ses investissements mais qui pourrait finalement rester dans le tour de table sans endosser ce rôle.
Comme nous l’avons dévoilé hier, ce nouveau participant au rachat du club est le fonds d’investissement américain Ares Management, fort de 334 milliards d’actifs. L’un de ses représentants, Mark Affolter, était présent lors du match Lyon- PSG, dimanche (0-1).
Co-directeur des prêts directs chez Ares, cet homme d’affaires a rejoint le conseil d’administration de la holding Atlético Holdco, possédant l’Atlético de Madrid, en juin 2021 lors de l’arrivée du fonds au capital du club contre 216 M€. Ares possède aussi des investissements en Formule 1 au sein de l’écurie McLaren Racing, à hauteur de 758 M€.
Ares, un concurrent direct de Fortress, Apollo ou Elliott
Ares Management prend une participation directe dans des entreprises ou finance leur dette. Dans ce deuxième cas, le fonds américain prête de l’argent à un taux élevé mais ne rentre pas au capital de la structure, à moins que les remboursements ne soient pas assurés. Le type de montage financier dans le cadre du rachat de l’OL n’a pour l’instant pas été divulgué. Dans l’entourage d’Ares Management, on invite à la prudence : « Des négociations sont bien en cours avec John Textor et l’Olympique Lyonnais, mais rien n’est fait pour l’instant ».
Dans l’environnement du candidat au rachat de l’OL, on refuse tout commentaire officiel et tout détail sur la nature de la participation d’Ares dans le montage. Tout juste insiste-t-on sur le fait que ce nouveau partenariat ne concerne que l’investisseur américain et ne changera pas la structure du capital d’OL Groupe prévue dans le cadre du rachat. Il ne serait pas non plus question qu’Ares prête de l’argent à l’OL. La structure serait plutôt un partenaire direct du nouveau propriétaire floridien, via sa holding Eagle. Ares vient d’ailleurs de lever 3,7 milliards pour investir dans le sport.
Dans les milieux financiers, ce fonds est qualifié de mastodonte « des financements alternatifs » et est un concurrent direct de Fortress (présent à Bordeaux), Apollo ou Elliott (AC Milan ou Lille). « Ils sont en général très agressifs et veulent des rentabilités élevées et rapides, explique un connaisseur de ces dossiers. Il s’agit d’un mode de financement plus risqué et ce n’est pas l’histoire annoncée au départ à l’OL. »
Une remise en cause du calendrier ?
En plus des risques potentiels sur ce plan, les changements récents dans le projet de rachat sont susceptibles de remettre en cause le calendrier prévu. Des acteurs proches du dossier jugent très peu probable que toutes les vérifications bancaires au sujet des nouveaux membres du tour de table aient été achevées au 30 septembre, la date butoir rappelée par Jean-Michel Aulas dans nos colonnes. Sans que l’on sache aujourd’hui ce qui se passera si un délai supplémentaire est nécessaire.
L'Equipe
L’homme d’affaires a changé son plan de financement et s’appuie désormais sur le mastodonte financier Ares pour le rachat de l’Olympique Lyonnais. Un choix qui pourrait présenter des risques si les résultats économiques n’étaient pas au rendez-vous. Arnaud Hermant et Hugo Guillemet (avec M.A. et Y.L.)
À l’OL, toutes les sources impliquées dans le dossier de rachat du club affichent une confiance inébranlable dans sa conclusion. Le suspense ne devrait plus trop durer, de toute façon. Le closing, la phase de clôture de la transaction, doit débuter dès demain, avant que la vente ne soit définitive une semaine plus tard, le 30 septembre. Le board lyonnais ne s’attend pas à une mauvaise surprise à la conclusion, même si le climat autour de ce dossier est tendu depuis plusieurs semaines, marqué par des renégociations autour de la dette du club et par un changement dans la structure des investissements de John Textor.
C’est précisément ce dernier point qui entoure le dossier d’une part d’inconnue. Dans l’interview qu’il nous a accordée hier, le président lyonnais Jean-Michel Aulas annonçait « l’arrivée d’un financier supplémentaire », après la prise de recul de Bill Foley, un proche de John Textor qui devait garantir ses investissements mais qui pourrait finalement rester dans le tour de table sans endosser ce rôle.
Comme nous l’avons dévoilé hier, ce nouveau participant au rachat du club est le fonds d’investissement américain Ares Management, fort de 334 milliards d’actifs. L’un de ses représentants, Mark Affolter, était présent lors du match Lyon- PSG, dimanche (0-1).
Co-directeur des prêts directs chez Ares, cet homme d’affaires a rejoint le conseil d’administration de la holding Atlético Holdco, possédant l’Atlético de Madrid, en juin 2021 lors de l’arrivée du fonds au capital du club contre 216 M€. Ares possède aussi des investissements en Formule 1 au sein de l’écurie McLaren Racing, à hauteur de 758 M€.
Ares, un concurrent direct de Fortress, Apollo ou Elliott
Ares Management prend une participation directe dans des entreprises ou finance leur dette. Dans ce deuxième cas, le fonds américain prête de l’argent à un taux élevé mais ne rentre pas au capital de la structure, à moins que les remboursements ne soient pas assurés. Le type de montage financier dans le cadre du rachat de l’OL n’a pour l’instant pas été divulgué. Dans l’entourage d’Ares Management, on invite à la prudence : « Des négociations sont bien en cours avec John Textor et l’Olympique Lyonnais, mais rien n’est fait pour l’instant ».
Dans l’environnement du candidat au rachat de l’OL, on refuse tout commentaire officiel et tout détail sur la nature de la participation d’Ares dans le montage. Tout juste insiste-t-on sur le fait que ce nouveau partenariat ne concerne que l’investisseur américain et ne changera pas la structure du capital d’OL Groupe prévue dans le cadre du rachat. Il ne serait pas non plus question qu’Ares prête de l’argent à l’OL. La structure serait plutôt un partenaire direct du nouveau propriétaire floridien, via sa holding Eagle. Ares vient d’ailleurs de lever 3,7 milliards pour investir dans le sport.
Dans les milieux financiers, ce fonds est qualifié de mastodonte « des financements alternatifs » et est un concurrent direct de Fortress (présent à Bordeaux), Apollo ou Elliott (AC Milan ou Lille). « Ils sont en général très agressifs et veulent des rentabilités élevées et rapides, explique un connaisseur de ces dossiers. Il s’agit d’un mode de financement plus risqué et ce n’est pas l’histoire annoncée au départ à l’OL. »
Une remise en cause du calendrier ?
En plus des risques potentiels sur ce plan, les changements récents dans le projet de rachat sont susceptibles de remettre en cause le calendrier prévu. Des acteurs proches du dossier jugent très peu probable que toutes les vérifications bancaires au sujet des nouveaux membres du tour de table aient été achevées au 30 septembre, la date butoir rappelée par Jean-Michel Aulas dans nos colonnes. Sans que l’on sache aujourd’hui ce qui se passera si un délai supplémentaire est nécessaire.
L'Equipe
