Information
« On est dans un niveau de reprise » : Jean-Michel Aulas, président de l'OL, dresse le bilan financier de son club
Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais, a, comme tous les six mois, fait état mercredi matin de la situation financière de son club.
Comme tous les six mois, Jean-Michel Aulas a dressé le bilan financier de l'Olympique Lyonnais, mercredi 16 février, au matin. Au-delà de l'annonce d'une reprise, avec des résultats en hausse au 31 décembre 2021 par rapport à la même date un an plus tôt (+24,1M€ d'euros en un an, l'excédent brut d'exploitation se montant à 14,7M€), le président lyonnais a longuement commenté le contexte économique et sportif général.
Le bilan : « Il y a une inflexion, un changement de cap. On est dans un niveau de reprise, comme on l'est au niveau sportif depuis le début de l'année 2022. L'Ebitda est redevenu positif, et il a été calculé en fonction de notre 13e place au 31 décembre. De manière réaliste, avec notre 7e place actuelle, notre mercato d'hiver remarquable et quelques incentives à venir, l'Ebitda sera plus proche de 45 M€ que de 14 M€. On veut se diriger, avec un an de décalage, vers notre objectif d'un chiffre d'affaires de 400 M€ en 2025-2026, avec environ 100 M€ d'Ebitda. »
Qu'est-ce que l'Ebitda ?
L'Ebitda (Earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization) est un outil de comptabilité, qui désigne les revenus d'une entreprise avant soustraction des intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations. Il est similaire à l'EBE français (l'excédent brut d'exploitation).
Les investissements hors foot : « Notre développement à côté, avec la salle de basket, notamment, ne vient pas affecter la partie football. C'est une erreur de le prétendre. Depuis deux ans et demi, nous avons investi 160 M€ sur le foot. Sur la salle, j'ai investi avec Holnest, mon groupe familial, avec nos fonds propres. »
« Si le PGE se transformait en prêt à moyen et long terme sur 12 ou 15 ans, cela pèserait moins sur les capacités de remboursement des clubs français. »
Rembourser les PGE : « Il y a cinq manières de le faire (L'OL a contracté deux prêts de l'État pour un montant de 160 M€). La première, la cession de joueurs, et nous avons mis dans le dossier une photo à 200 M€ avec Rayan Cherki, Maxence Caqueret, Malo Gusto, Castello Lukeba et Sinaly Diomandé, nos jeunes du club. Mais ce n'est pas celle qu'on va activer. La deuxième, faire appel au marché, mais il est déprimé, et avec une action à 2,05, il y a peu de chances qu'on y aille. La troisième, faire entrer des parties complémentaires, et c'est dans notre réflexion. La quatrième, avoir des résultats performants, économiquement et sportivement. La cinquième, enfin, discuter avec Bercy pour trouver le moyen d'allonger le PGE. Les clubs de football les plus importants ont été les plus pénalisés par la pandémie et les moins aidés par l'État. Si le PGE se transformait en prêt à moyen et long terme sur 12 ou 15 ans, cela pèserait moins sur les capacités de remboursement des clubs français. »
L'avenir de la gouvernance à l'OL : « Céder l'OL à des investisseurs étrangers n'est pas du tout dans nos perspectives à l'instant T. Si on investit avec Holnest dans l'Arena à côté du stade, c'est qu'on croit à la pérennité du projet et que je m'inscris dans la gouvernance de ce projet. »
Ouvert à un retour de Gonalons
Les prolongations de contrat : « On ne prolongera pas Maxence Caqueret à n'importe quel prix mais on veut absolument qu'il reste. Il a dit qu'il ne savait pas s'il allait rester mais il ne faut pas se fier aux déclarations des joueurs : Bruno Guimaraes a dit qu'il voulait absolument rester et il est parti, et pas seulement de notre fait. Je veux d'ailleurs rendre hommage à Vincent Ponsot (directeur général adjoint) pour la gestion exceptionnelle du mercato. On va revoir Maxence très prochainement. Je lui ai déjà dit que je mettrais un point d'honneur à ce qu'il reste. On est en pleine négociation et quand ça se fait par presse interposée, ça coûte plus cher... Pour Rayan Cherki, à qui j'ai envoyé tous mes voeux de rétablissement, il faut absolument qu'on accélère. Enfin, je confirme qu'on a contacté Maxime Gonalons à la trêve pour savoir où il en était, et je suis ouvert à un retour possible, mais comme avec Juninho, ce n'est pas moi qui déciderai. »
Les sanctions : « Dans l'affaire OL-OM, l'OL est floué par la LFP, par Marseille et par la FFF. Le match a été arrêté dans les circonstances que l'on connaît, on a pris un point de pénalité, qui nous empêche d'être cinquièmes seuls, ce (mercredi) matin, mais l'incompréhension est totale. Celui qui a jeté la bouteille n'est pas Lyonnais, il a été reconnu coupable à 100 % par la justice, sanctionné, et derrière on vient nous faire porter une responsabilité très grave sur le plan économique. J'ai été aussi personnellement sanctionné dans des circonstances anormales. »