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Malgré la défaite sur le fil face au PSG, l'OL a de quoi positiver
Après trois victoires d'affilée, l'OL ne devrait pas considérer la défaite au Parc des Princes contre le PSG dimanche (1-2) comme un coup d'arrêt mais plutôt comme le prolongement de l'embellie.
La série lyonnaise (trois succès de rang, à Nantes [1-0], contre Strasbourg [3-1] et à Glasgow [2-0]) s'est interrompue dimanche soir contre le PSG (1-2). Mais cette défaite subie dans le temps additionnel au Parc des Princes ne doit pas masquer les progrès entrevus depuis quelques semaines. Et qu'il faudra confirmer à domicile contre Troyes (13e), mercredi.
Un jeu enfin maîtrisé
Depuis le début de sa mandature, Peter Bosz insiste sur le travail collectif, la récupération haute et la prise des espaces. En dépit de quelques séquences, comme lors de la première période contre Clermont (3-3, le 22 août), l'OL tardait à rendre une copie sans ratures. Face au PSG, l'équipe a mis tous les ingrédients attendus par l'entraîneur, que ce soit dans l'impact technique ou dans l'intensité.
Pour l'une des premières fois de manière constante, et face à un adversaire de haut tonnage, son groupe a pris des risques majeurs dans ses projections, en voulant faire mal à l'adversaire. Même si ce fut plus difficile en seconde période, ce qui est logique vu l'opposition, l'OL n'est jamais sorti de son cadre, ni ne s'est éloigné de ses idées. Ce qui souligne la confiance qui se diffuse peu à peu. La défaite, jugée injuste en interne à cause du penalty concédé et liée aussi aux changements contraints en seconde période (sorties de Jérôme Boateng, Karl Toko Ekambi, Xherdan Shaqiri et Paqueta), doit servir de modèle. On en saura plus contre Troyes sur la capacité du groupe à mettre en place le style prôné par son entraîneur contre un concurrent bien moins huppé. Et ce n'est pas toujours le plus simple...
Des renforts déjà marquants
Les recrues phares, Shaqiri, Boateng, Emerson, devaient apporter leur expérience à l'OL à l'occasion de leur première titularisation ensemble contre Paris. Leur impact a été frappant. Jérôme Boateng, qui est sorti à 1-0 (65e), tout juste avant que Neymar ne frappe le penalty de l'égalisation, a rayonné dans l'axe. Pour l'instant, Bosz le gère en bon père de famille, une entrée par-ci (Strasbourg) et deux titularisations par-là sans aller au bout de l'histoire (Glasgow, PSG). L'Allemand (33 ans) se connaît, l'entraîneur le connaît aussi.
Pas question de prendre le moindre risque avec un joueur au physique surpuissant mais encore à court de condition. L'OL a déjà compris qu'il avait engagé un défenseur majeur : ses sorties de balle sous la pression des quatre fantastiques parisiens et ses placements en disent long sur ses qualités. Le champion du monde 2014 ne s'énerve, en tout cas, jamais, relance proprement, dégage une assurance qui rejaillit sur ses équipiers.
Avec Emerson (27 ans), le latéral gauche italien champion d'Europe, il a offert une solide assise à cet effectif souvent en manque d'équilibre. Et il a surtout essaimé la confiance qui permet ensuite de développer le jeu de Bosz. Shaqiri (29 ans), même s'il a été un peu plus en retrait que ses compères défensifs, possède la capacité de voir et de déplacer le jeu à une touche. Il éclaire et perd peu de ballons. Le trio, venu de clubs majeurs (Bayern, Chelsea, Liverpool), n'est pas pour rien dans l'embellie lyonnaise. On le dit notamment très impliqué à l'entraînement et à l'affût, lors des séances vidéo, des explications de Bosz, Boateng n'hésitant jamais à poser des questions pour mieux comprendre les volontés de son entraîneur.
Paqueta-Lopes, les exemples à suivre
Certains joueurs se distinguent un peu plus que d'autres. Paqueta et Anthony Lopes, notamment. Pour l'instant, ils portent le groupe, l'un par sa maestria technique, l'autre par la gestion de son espace. Le face-à-face remporté par le Portugais devant Lionel Messi a confirmé son retour au plus haut niveau après une saison dernière bien moins souriante. Le coup de boost Onana - le Camerounais de l'Ajax Amsterdam devait venir à l'OL avant de changer d'avis - l'a peut-être relancé, comme la venue de Rémy Vercoutre, son ancien équipier, comme entraîneur des gardiens, avec lequel le courant passe parfaitement.
Paqueta, lui, s'impose comme le dépositaire du jeu. Il est la fois remarquable dans sa gestion, dans son efficacité (3 buts déjà) et aussi dans son boulot de l'ombre. Ses équipiers ne peuvent alors qu'avoir envie de l'imiter. L'un et l'autre apportent un état d'esprit remarquable, exactement ce que recherche Peter Bosz depuis le début de la saison...