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Dernier de Ligue 1, l'OL a beaucoup à jouer face à Rennes
Il y a bientôt six mois que l'OL n'a pas gagné un match. Les Lyonnais répètent qu'ils travaillent mais rien ne change, sauf les compositions de Fabio Grosso.
Vendredi matin, avant l'entraînement, des supporters sont venus remettre en main propre aux joueurs de l'OL une lettre d'encouragement, une attitude constante des dernières semaines malgré la dernière place. Et les joueurs, touchés pour la plupart, ont promis de tout donner en retour, à Rennes (11e). Mais quand, un peu plus tard, on a fait remarquer à Corentin Tolisso la limite des bons sentiments, et qu'il s'agissait d'abord de football, un jeu avec lequel les Lyonnais ont actuellement des problèmes, il s'est sérieusement agacé : « Il n'y a pas forcément d'évolution, oui, mais après, on fait quoi ? On dit qu'on n'a pas évolué et on abandonne ? On veut progresser, on veut s'en sortir. On sait qu'il nous faut un déclic. »
Les Lyonnais connaissent la date par coeur : ils n'ont pas gagné depuis le 27 mai face à Reims (3-0) et s'approchent lentement des six mois sans victoire, à l'aube de leur voyage à Rennes en fin d'après-midi dimanche, avant un enchaînement face à Lille, Lens, Toulouse et Monaco après la trêve internationale. Au coeur de l'actualité après les événements dramatiques de Marseille (le 29 octobre), qui ont décalé les débats sur un terrain qu'il n'a pas choisi, Fabio Grosso redevient progressivement un entraîneur comme les autres, soumis aux résultats, et surtout à l'absence de résultats, puisque l'on peut difficilement considérer qu'il a fait beaucoup mieux que Laurent Blanc (2 points en 5 matches, contre 1 point en 4 matches).
Mais, puisqu'il ne suffit pas que les Lyonnais gagnent des matches seulement quand ils jouent entre eux, il va falloir autre chose. Autre chose que les mots, aussi. Mais, en conférence de presse, Grosso a quand même navigué entre un peu plus de dureté (« Celui qui n'a pas envie de rester sur le bateau peut me le dire, on fera sans lui »), un aveu (« Je n'arrive pas encore à changer la dynamique ») et une défense de ses choix sans cesse différents, sans cesse contradictoires. « Avant, on me disait que j'étais trop rigide, et maintenant, c'est le contraire, a déclaré le technicien. Je change d'organisation, mais je garde les mêmes principes de jeu. Je ne suis pas encore arrivé à trouver la solution, mais on a les idées plus claires par rapport à ce qu'on a mis en place. »
Et il a répété que son 4-3-3 avec deux ailiers correspondait mal à Rayan Cherki, une semaine après avoir choisi un 3-5-2 et ne pas l'avoir titularisé quand même. Mais l'impact des entrants dans la fin de match contre Metz (1-1, Nuamah, Cherki, puis Jeffinho) est une rare lueur d'espoir pour l'entraîneur avant ce match décisif avec lequel l'OL devra vivre deux semaines, pendant la trêve. Les Lyonnais sauront, lundi, s'ils n'ont pas gagné depuis près de six mois, ou depuis la veille.