Quelques mois après les tentatives de l'OGCN de débaucher son entraîneur, le président de Lorient, Loïc Féry, s'est montré volubile, ce dimanche, accusant notamment Florent Ghisolfi, le directeur sportif adverse, de mettre la pression sur l'arbitre.
Est-ce parce que la rencontre était à ce point ennuyeuse que Loïc Féry est monté dans les tours, dimanche après-midi, à la pause ? En tout cas, il a profité de ces quelques minutes de repos pour utiliser une « arme » que Jean-Michel Aulas n'aurait pas reniée, au moins sur la forme.
En effet, à l'instar de son désormais ex-confrère lyonnais, le boss du club morbihannais s'est fendu d'un tweet, pour le moins véhément : « Si l'OGC Nice est arbitré favorablement en 2e période contre le FC Lorient, on se rappellera que son directeur sportif a essayé de mettre la pression sur le corps arbitral, à la mi-temps. Méthodes d'un autre temps dans une Ligue 1 moderne et sereine. »
La personne dont il s'agit, mais qui n'est pas nommée, n'est autre que son ancien entraîneur adjoint (auprès de Mickaël Landreau, entre 2017 et 2019), soit Florent Ghisolfi, aujourd'hui directeur sportif du club azuréen.
Celui-ci serait donc descendu dans les entrailles du Moustoir, probablement pour évoquer cette action de la 37e minute, qui avait vu Bamo Meïté, le défenseur des Merlus, accrocher Evann Guessand dans sa surface de réparation, au point que l'attaquant des Aiglons en a perdu sa chaussure, complètement éventrée, sur le coup.
Ses récriminations auprès d'Hakim Ben el-Hadj, l'arbitre principal, et de l'un de ses assistants, n'ont pas suffi à lui accorder un penalty, décision que le VAR a rapidement confirmée. Alors, quelques minutes plus tard, Ghisolfi a-t-il tenté de parler aux officiels, de leur « mettre la pression » ? L'OGCN, qui n'a pas souhaité réagir officiellement, dément fermement cette version, faisant simplement savoir que « Florent n'a pas échangé un mot avec l'arbitre ».
Un passif entre les deux clubs
À la fin de la rencontre, toujours aussi tendu, Féry passait en zone mixte, éructant aux quelques journalistes présents à ce moment-là - perturbant, par là même, la conférence de presse de l'entraîneur niçois, Francesco Farioli, juste à côté - de se pencher sur les images de la seconde période et une éventuelle faute sur son gardien, Yvon Mvogo, au moment de l'ouverture du score (64e). Comme pour mieux justifier son tweet.
On sait le passif récent entre les dirigeants des deux clubs, notamment l'acrimonie du président lorientais à l'égard de Fabrice Bocquet, son ancien directeur général (2015-2020) devenu celui de Nice l'automne dernier, et également présent au Moustoir.
Il lui reproche notamment d'avoir tenté de débaucher son entraîneur - avec lequel il était en froid ce printemps - durant l'intersaison. Interrogé sur l'épisode du jour, ce dernier a réagi sobrement. « J'étais concentré sur le match, j'étais plutôt tendu par le rapport de force que j'avais sous les yeux que par tout autre événement périphérique », a préféré en sourire Régis Le Bris.
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