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Battu pour la cinquième fois lors de ses huit derniers matches samedi (0-2, à Strasbourg), le Gym ne sera plus européen, la saison prochaine. La renaissance entrevue lors du remplacement de Lucien Favre par Didier Digard au poste d'entraîneur le 10 janvier a donc vécu. Non seulement, le Gym a échoué dans sa quête d'un redressement en Championnat mais de plus, il s'est laissé éliminer par les Suisses du FC Bâle, en quarts de finale de la Ligue Europa Conférence (2-2, 1-2 a.p., le 20 avril).
Ce double échec irriterait d'autant plus les dirigeants d'Ineos, propriétaire de l'OGCN depuis le 26 août 2019, qu'ils ont encore remis à la poche cet hiver en achetant le milieu de terrain polyvalent Youssouf Ndayishimiye (10 M€ + 2,5 M€ de bonus) et l'attaquant Terem Moffi (25 M€ + 5M€).
Rater le Top 5 ouvre par ricochet le débat de l'avenir de Didier Digard (36 ans), sous contrat jusqu'en 2024. Si une décision le concernant ne sera pas officiellement annoncée avant la fin du Championnat, le 3 juin, ses dirigeants planchent sur deux scénarios possibles : le premier, la suite avec Digard, le second, sans Digard.
Trois différents cas de figure
Une tendance claire se dégage : après avoir demandé à un enfant du club de jouer le pompier de service en janvier, le Gym ne le laissera pas tomber, en juin. Comme ce fut le cas, par exemple, d'Abdel Bouhazama à Angers. Autrement dit, trois cas de figure se dessinent concernant Digard :
1) Il reste numéro 1. Ses dirigeants chercheront alors les moyens de mieux l'accompagner, tout en sachant qu'il devra régulièrement s'absenter pour aller suivre la prochaine session de formation au diplôme d'entraîneur (BEPF). Un handicap pas jugé insurmontable.
2) Il redevient adjoint des pros, comme lors de la fin de l'ère Favre.
3) Il retourne entraîner la réserve. Fonction qu'il a déjà occupée de juin 2021 à novembre 2022. Après, dans les deux derniers cas, libre à lui d'accepter ou de s'en aller.
Anticipant l'adoption plus probable du second scénario, - la suite sans Digard - ses dirigeants ont dressé une short liste de possibles successeurs. Avec deux écueils : l'absence de Coupe d'Europe rend le club beaucoup moins attractif. Aussi bien pour un joueur que pour un entraîneur d'ailleurs. De plus, le dénouement du feuilleton du rachat de Manchester United par Ineos n'est pas encore connu. Positif ou négatif, il aura un impact induit sur le fonctionnement de l'OGCN.
Une liste de six noms
Entouré de Fabrice Bocquet, directeur général, et de Richard Fraisse, directeur administratif et financier, Florent Ghisolfi, directeur sportif, a établi une liste de six noms, au moins. Révélation de la saison avec le FC Lorient, précédent club de Bocquet, Régis Le Bris (47 ans) figurerait tout en haut. Mais cet entraîneur novice en Ligue 1 a prolongé son contrat de deux ans, soit jusqu'au 30 juin 2027, le 30 mars.
Il en va de même de Franck Haise, que Ghisolfi a promu à Lens. De plus, les Sang et Or disputeront la Ligue des Champions, la saison prochaine. Les dirigeants niçois estiment que la probabilité de le faire venir sur la Côte d'Azur n'est toutefois pas nulle.
Chef exécutif d'Ineos Sport depuis février, Jean-Claude Blanc pencherait pour l'Italien Thiago Motta (40 ans). Au club, on se montre prudent, craignant que l'intérêt de l'OGCN serve de lièvre à l'entraîneur de Bologne (ITA), qui rêve de revenir entraîner le Paris-SG. C'est pour cette raison que cette liste aurait été élargie à des entraîneurs de Belgique, notamment au Belge Karel Geraerts (Union Saint-Gilloise).
Le nom de Roberto De Zerbi (43 ans), qualifié en interne de « très côté en ce moment et de très intéressant », a également été coché. Mais l'Italien doit encore trois ans de contrat à Brighton (ANG). Ce n'est pas le cas de l'Anglais Graham Potter (47 ans), libre depuis son départ de Chelsea (ANG), le 2 avril. Or, après avoir britannisé l'effectif avec les arrivées de Ross Barkley, Joe Bryan, et Aaron Ramsay cet été, l'Anglais Jim Ratcliffe, le boss d'Ineos, aimerait voir l'un de ses compatriotes entraîner le Gym.