Sampaoli : et s'il allait se faire cuire un neuf ? (maj)

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Soit le beau jeu, soit les résultats... ça vous convient ?

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Oui, car seul compte le plaisir du beau jeu, le reste m'en BLC
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Non, on doit pouvoir avoir les deux !
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Kenshi » 11 Fév 2022, 15:58

Encore heureux qu'il ait eu une idée derrière la tête au moment de faire cette compo. Si tu mets Saliba latéral droit quand t'as Lirola sur le banc, c'est pas juste pour le plaisir. Par contre ça me paraît compliqué de dire qu'il s'est pas planté, lui même reconnait que l'idée était de bloquer Gouiri et Kluivert, ça me semble pas franchement avoir fonctionné.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar gob » 11 Fév 2022, 16:12

Betsamee a écrit:Ca rejoint ce que je dis, le gars s'est plante, mais il s'est plante sciemment en essayant quelque chose, qu'il est capable d'expliquer. On est pas sur un type qui fait n'importe quoi mais un type qui va au bout de ses idees, meme quand il se viande, on a pris Sampaoli, il fait du Sampaoli.


Plutôt d’accord avec ça mais comme le dit Pancho, pourquoi ne pas insister parfois avec un système qui fonctionne et nous stabilise derrière?
On s’en fout un peu des critiques sur le handball.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar boodream » 11 Fév 2022, 16:16

gob, ce qui l'a amené à évoluer contre Angers c'est la défaite à Lyon plus que les critiques je pense.
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire» :eyraud:
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar marcos011 » 11 Fév 2022, 16:40

a l extérieur pourquoi changer de système alors qu' on tourne bien , à domicile contre des blocs bas un changement de système était nécessaire .
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar gob » 11 Fév 2022, 17:21

Oui c’est le sens de ma réflexion.

Qu’on réfléchisse à des changements à domicile ou on perdait trop de points , ok.
Mais à l’extérieur, je comprends pas.

Après, on est pas à l’entraînement tous les jours pour voir les joueurs et leur état de forme .
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar squall » 11 Fév 2022, 18:11

boodream a écrit:gob, ce qui l'a amené à évoluer contre Angers c'est la défaite à Lyon plus que les critiques je pense.

Non c'est gob pendant son repas hebdo avec le staff.
Allez MUC 72 !
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Delio » 11 Fév 2022, 20:00

Cet argument du « on n’est pas a l’entrainement pour juger» peut potentientiellement signer la fin des talkshows, des forum, voire meme de twitter.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Maximilien Straus » 11 Fév 2022, 20:07

Ptet pas la fin de ces lieux, mais un changement dans la forme oui, et je ne suis pas sûr que ce soit une mauvaise chose.

Peut-être un ton moins péremptoire, plus dans l'hypothèse et l'analyse que dans la recherche de la réponse en sous-entendant qu'elle existe forcément quelque part.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar negrOM » 11 Fév 2022, 20:16

Maximilien Straus, ouch tu parles à Delio là !
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Delio » 11 Fév 2022, 20:21

Maximilien Straus a écrit:Ptet pas la fin de ces lieux, mais un changement dans la forme oui, et je ne suis pas sûr que ce soit une mauvaise chose.

Peut-être un ton moins péremptoire, plus dans l'hypothèse et l'analyse que dans la recherche de la réponse en sous-entendant qu'elle existe forcément quelque part.


Ce que je veux dire par là c’est que ce genre d’argument massue peut etre utilisé pour couper court à tout debat puisque la finalité sera toujours celle la.

C’etait une boutade cela dit.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Maximilien Straus » 11 Fév 2022, 20:31

Je comprends bien et ce n'était pas dit contre toi.

Mais je pense que ce type d'arguments (on n'est pas à l'entraînement) tout comme d'autres (le manque de réussite, ma marotte :mrgreen:) peut amener à reconsidérer la façon dont on dissèque et dont on discute des choses. On est médiatiquement biberonné à ''l'analyse'' sans fondement qui est plus à rapprocher de l'opinion que de la réflexion.

Et peut-être que ce type d'arguments peut amener plus de nuance et de retenue dans les analyses.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar peezee » 11 Fév 2022, 20:43

Maximilien Straus, "nuance et retenue ", tu réalises bien qu'on est ici sur un forum de supporters de football, right...? :mrgreen:


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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar boodream » 11 Fév 2022, 20:45

Maximilien Straus, On n'est pas à l'entrainement, on n'est pas entraineur pro, ça s'entend, c'est lié à des compétences, à un métier, à ce qu'on ne sait pas.

Le manque de réussite, c'est moins rationnel et ça me fait penser à tout ce qu'on ne doit pas compter selon Garcia :mrgreen:
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar peezee » 11 Fév 2022, 20:51

Le "manque de réussite", quand ça dure des mois, ça s'appelle le manque de talent, de qualité de finition tout simplement.

Et pas besoin d'être présent à l'entraînement, dont on se fiche bien d'ailleurs en l'espèce, c'est le soir des matchs qu'il faut réussir ses tirs ou ses passes, pas tranquille dans la semaine à la Commanderie.


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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar superolive » 11 Fév 2022, 21:21

peezee, voilà c'est dit.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Pancho11 » 11 Fév 2022, 21:28

Bref qu'il alterne 2 systèmes hand Ball comme à Lens et n'importe quoi comme Angers mais qu'il arrête de faire de la SVT football liquide contre les gros.

Qu'il assume jusqu'au bout ses idées

Il y a aucune tactique qui justifie Saliba arrière droit (surtout sans Kamara)
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar gigi » 12 Fév 2022, 01:53

peezee a écrit:Le "manque de réussite", quand ça dure des mois, ça s'appelle le manque de talent, de qualité de finition tout simplement.

Et pas besoin d'être présent à l'entraînement, dont on se fiche bien d'ailleurs en l'espèce, c'est le soir des matchs qu'il faut réussir ses tirs ou ses passes, pas tranquille dans la semaine à la Commanderie.

D’autant que le manque de réussite de mecs comme Milik, Payet, Guendouzi et Under peut directement être imputable à la façon statique dont joue l’équipe, aux errances tactiques et à la gestion physique des gars.
Quand t’alignes 90 min un Payet de 36 piges tous les 3 jours et que tu le fous ailiers face à Nice, ça tiendrait du miracle qu’il ait la lucidité de te sauver le cul en mode Ronaldo.
Parlons même pas de Saliba sur ce match…

Donc même en voulant dédouaner à fond le coach en focalisant sur les individualités, c’est juste pas possible quand ce dernier maîtrise aussi peu son sujet.
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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Dragan » 12 Fév 2022, 13:59

Information
DIFFICULTÉS; Sampaoli face à la critique; L'Argentin est dans le viseur d'une partie des amoureux de l'OM après l'humiliation à Nice. Hier, il a répondu aux reproches

Impossible n'est pas argentin. Après avoir utilisé Luis Henrique en piston droit (à Troyes face à Nice), Pol Lirola puis Pape Gueye en ailier gauche (à Rome pour l'Espagnol, à Istanbul pour le Sénégalais), Jorge Sampaoli a encore révolutionné les codes du football en alignant quatre défenseurs centraux à Nice mercredi, où l'OM a été humilié (4-1). William Saliba s'est retrouvé dans le couloir droit de l'arrière-garde, où il a été ridiculisé par le virevoltant Amine Gouiri. Luan Peres, lui, était sur l'autre flanc, où Justin Kluivert l'a baladé. Sans parler, un cran plus haut, du repositionnement de Dimitri Payet à gauche, où il est à peu près aussi utile qu'un jour férié le dimanche.

Explications du coach olympien, hier en conférence de presse : "Les décisions que l'on prend avant les matches sont toujours liées au comportement de l'adversaire. Nice bloque beaucoup l'axe du terrain. On a décidé de mettre Payet à gauche pour qu'il puisse profiter des espaces, fasse des transversales et passe au-dessus du milieu de terrain. Concernant les latéraux (Saliba et Peres, donc), l'OGCN a une grande force sur les côtés, avec des joueurs très bons en un contre un, des provocateurs. L'idée, c'était de neutraliser leurs ailiers." C'est raté.

"Est-ce que je reprendrais les mêmes décisions ?, s'est ensuite demandé le Sud-Américain. C'est difficile à dire. Le plus gros problème lors de ce match a été le manque de jeu. Et puis, il y avait les absences de "Bouba" Kamara et Pape Gueye qui nous ont obligés à mettre Valentin Rongier au centre. On n'a pas pu l'utiliser à droite." Quid de Lirola, pourtant spécialiste de la fonction ? "Si je devais revoir mes choix après avoir vu ce match, peut-être que défensivement je referais la même chose. En revanche, offensivement, j'opterais pour Pol qui attaque mieux mais qui aurait aussi souffert face à Gouiri."

"Des fois, ça marche. D'autres, non"

Voilà pour les justifications. Convaincront-elles les sceptiques, de plus en plus nombreux à Marseille au sujet de l'ex-sélectionneur de l'Albiceleste ? Un an après son arrivée, la lune de miel est définitivement terminée. L'orage ne gronde pas, aucun avis de tempête n'a été émis mais les nuages commencent à s'amonceler dans le ciel olympien. Si l'excellente position au classement de Ligue 1 (2e) autorise à rester optimiste pour la suite, les choix de Sampaoli suscitent toutefois de plus en plus de critiques chez les amoureux de l'OM. Comparé à un "Bielsa de Vintimille" ou à un "gourou hystérique" par des supporters très déçus après l'élimination en coupe de France, le Rosarino traverse sa première période délicate en France.

Comment perçoit-il ces avis négatifs ? "Personnellement, je ne fais ni attention aux critiques, ni aux éloges, a-t-il rétorqué. Que ce soit bon ou mauvais, je ne fais pas attention à tout cela. Mon objectif est toujours le même : faire le maximum pour gagner le match qui arrive. On essaye de prendre les meilleures décisions. Des fois, ça marche. D'autres, non. C'est normal. On sait très bien que dans ce club, il faut gagner à tout prix. On ne se penche pas sur une analyse plus globale, du jeu."

Et l'Argentin d'enchaîner, sûr de son fait : "Si on avait remporté cette rencontre (à Nice) avec le même système, l'analyse aurait changé. En seconde période, on a modifié le dispositif, on a mis William (Saliba) au centre et Valentin (Rongier)à droite, comme on le faisait avant. On a quand même encaissé deux buts. On sait très bien que lorsqu'on ne gagne pas, il y a des critiques envers tout le monde, les joueurs, le staff et moi-même. Sur ce match-là, tous les buts encaissés sont liés au fait qu'on a mal joué. On les a provoqués. On avait souvent le ballon, on l'a donné. Pour moi, c'est une analyse bien plus profonde et réelle que celle qu'on pourrait faire au café."

Une conclusion rappelant l'une de ses réponses à l'issue de la défaite à Lyon (2-1) le 1er février. Ce soir-là, un confrère lui avait fait remarquer que ses joueurs semblaient usés physiquement alors qu'il ne faisait pas tourner. "Peut-être que les arguments que vous avancez sont le fruit d'une analyse un petit peu légère et rapide après cette défaite", avait-il répliqué froidement. Sûr de lui.

La mission de l'entraîneur de l'OM pour 2021-22 est connue : finir sur le podium et ramener le club en Ligue des champions. S'il y parvient, tout le monde oubliera vite son coaching hasardeux des dernières semaines. À l'inverse...

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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar peezee » 12 Fév 2022, 15:36

Information
Explications du coach olympien, hier en conférence de presse : "Les décisions que l'on prend avant les matches sont toujours liées au comportement de l'adversaire.

qq'un pour lui expliquer que cette idée ne vaut que jusqu'au point où tu affaiblis ton équipe au lieu de la renforcer par cette analyse du dispositif adverse (qui btw peut aussi ne pas être aligné comme prévu) ? :cretin:


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Re: Sampaoli : sang, sueur, larmes ... et beau jeu ?

Messagepar Dragan » 13 Fév 2022, 18:35

Information
SAMPAOLI L’OMBRE DES DOUTES

Les désillusions de l’OM à Lyon, en Championnat, et à Nice, en Coupe de France, ont accentué les interrogations sur les choix et le management de l’entraîneur marseillais, qui conserve toujours une cote de popularité élevée. BAPTISTE CHAUMIER et MéLISANDE GOMEZ

Jorge Sampaoli l’assure : il ne lit rien de ce qui s’écrit sur lui, ni les éloges, ni les critiques. Mais d’autres s’en chargent pour lui, résumés fournis à l’appui. Le technicien argentin le sait, ses choix et son management interrogent depuis quelques semaines et les gifles reçues à Lyon (1-2), le 1er février, en Ligue 1, et à Nice (1-4), mercredi, en Coupe de France, ont accentué les doutes. Mais il reste fidèle à sa philosophie jusqu’à présent, persuadé que le temps joue pour lui, et continue de promener son caractère solaire à la Commanderie, où il n’hésite pas à écouter la Cumbia 420 de Perro Primo à fond.

Revenus à la deuxième place de Ligue 1, au prix d’un match haletant et d’un renversement de situation face à Angers (5-2), le 4 février, ses joueurs attaquent un enchaînement de rencontres à priori abordables en Championnat (Metz, ce soir, puis Clermont et Troyes). C’est le moment de la saison où tout peut encore basculer du bon côté, ou dévisser.

Résultats

Un OM fort avec les faibles

Il entraîne l’OM, il ne gagne presque jamais contre les gros bras du Championnat et il invente parfois des systèmes tactiques baroques. Il ne s’agit pas de Rudi Garcia, si souvent décrié pour ses loupés dans les chocs, mais bien de Jorge Sampaoli (61 ans). Le technicien argentin, lui, a encore la carte, même si son bilan face à ses concurrents directs est défavorable (défaites face à Lille et Lyon, nuls contre Nice et Paris en supériorité numérique et parcours raté en Ligue Europa) et ses expérimentations, dont la dernière en date à Nice (1-4), en Coupe de France, ont souvent été sanctionnées. Et s’il a timidement concédé en conférence de presse, vendredi, qu’il aurait pu utiliser Pol Lirola, un spécialiste du poste, dans le couloir droit, plutôt que le défenseur central William Saliba, face aux Aiglons, il reste persuadé de la pertinence de ses choix.

Ce n’est pas la première fois cette saison que le « Pelado » se lance dans des compositions d’équipe inédites. Il avait ainsi aligné Pape Gueye et Mattéo Guendouzi dans les couloirs du milieu de terrain pour un match couperet à Galatasaray (2-4), en Ligue Europa. C’est une des bases de sa méthode : ses joueurs doivent être capables de s’adapter à plusieurs postes d’un match à l’autre ou au cours d’une même rencontre. Certains s’en sortent plutôt bien jusque-là, à l’image de Valentin Rongier, qui a souvent occupé le flanc droit de la défense ces derniers mois. D’autres ont (eu) plus de mal, comme Alvaro Gonzalez, jugé trop imprécis techniquement, ou Jordan Amavi, qui a été décrété inapte à cette méthode et s’est vu indiquer la sortie huit mois après avoir pourtant prolongé son contrat.

Vestiaire

Une gestion qui interroge

Cinq mois sont passés et tout le monde s’est habitué à la silhouette de Pau Lopez dans le but marseillais. Mais la gestion du cas Steve Mandanda est sans doute la plus emblématique du management de Sampaoli, qui ne s’embarrasse pas du passé quand il a une idée derrière la tête.

L’Argentin n’a pas pris de pincettes quand il a décidé que le « Fenomeno » avait fait son temps : ce jour-là, à Monaco (2-0, le 11 septembre), Mandanda a appris qu’il serait remplaçant à quelques heures du coup d’envoi, sans explication, alors qu’il avait débuté la saison comme titulaire et qu’il restait sur son meilleur match de l’été, contre Saint-Étienne (3-1).

À l’époque, Sampaoli explique qu’il a deux numéros 1 et qu’il décidera à chaque match du gardien titulaire, en fonction des états de forme et du ressenti du staff. Depuis, il répond à peu près la même chose sur le sujet, mais les faits racontent une autre hiérarchie, clairement établie, puisque Mandanda n’a même pas joué les derniers matches de Coupe de France.

Que Sampaoli choisisse Pau Lopez relève évidemment de son rôle d’entraîneur, et le niveau de l’Espagnol ne lui a pas donné tort. Mais, en interne, certains estiment que Mandanda méritait le respect et la transparence, plutôt que ce discours ambigu, renforcé par l’attitude parfois fuyante de Jon Pascua, l’entraîneur des gardiens. Autre déclassé, Alvaro Gonzalez n’a pas vraiment digéré non plus la courbe de sa carrière marseillaise, ni reçu d’explications pour justifier son abonnement au banc de touche.

Prolongé en mai jusqu’en 2024, le défenseur central avait accepté un report d’une partie de son salaire fin août pour permettre la signature d’Amine Harit. Il n’a pas commencé un match de L1 depuis deux mois et demi. « Je ne sais pas de quoi je suis victime », disait-il hier dans une interview au quotidien madrilène As (voir par ailleurs). Cadre un jour, remplaçant le lendemain : Sampaoli fait peu de cas des statuts, ce qui peut être un atout. Mais cela peut aussi déstabiliser certains joueurs, qui se sentent « fragilisés » par cette gestion. Même Arkadiusz Milik, dont le CV le place parmi les meilleurs avants-centres de L1, a goûté au banc de touche. Mais, dans son cas, le problème était aussi tactique.

Jeu

Des limites  dans l’animation offensive

À l’OM, les entraîneurs se suivent et les constats restent, comme celui d’une dépendance énorme à Dimitri Payet dans l’animation offensive. Les inspirations du Réunionnais ont permis à l’équipe de gagner des matches et de s’installer dans le bon wagon, en Ligue 1, mais elles ne masquent pas tout. Arrivé avec l’étiquette d’un entraîneur offensif qui aime que ses équipes fassent le jeu, Sampaoli a su s’adapter au Championnat de France et à ses transitions rapides. Secoué par Lens fin septembre au Vélodrome (2-3), il a insisté auprès de ses joueurs sur la nécessité de contrôler le jeu et, donc, la possession. À l’entraînement, les joueurs s’adonnent donc à des séances entières dédiées aux sorties de balle depuis l’arrière. Sa priorité : sécuriser les transmissions pour ne pas s’exposer à des pertes de balle trop près de son camp. Les gammes sont répétées avec, souvent, dans le rôle de l’adversaire, des jeunes du centre de formation qui n’offrent pas la même résistance que les pros, le week-end en L1.

La construction basse est un aspect capital, bien sûr, mais pas forcément suffisant, et certains joueurs s’étonnent du peu de travail sur l’animation et les combinaisons dans les 30 derniers mètres. Pour Sampaoli, le tiers haut du terrain est le domaine où doit s’exprimer le talent des individualités offensives, sans le carcan des consignes tactiques : Payet, bien sûr, ou encore Guendouzi en profitent pleinement.

Mais cette liberté s’exerce donc au détriment de schémas plus rodés et de déplacements coordonnés. Cela n’a pas facilité l’intégration de Milik, habitué à une animation qui tourne autour de lui, de sa qualité dans les appels et dans la finition. Et cela peut parfois rendre la possession marseillaise assez stérile et monotone, quand le ballon circule autour de la surface façon handball, dans l’attente que Payet invente une passe décisive.

L'Equipe
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