squall a écrit:Faut apprendre à lire un post, Travis n'a pas dit qu'il souhaitait sa mort.
Lire ce genre de post alors que tout le monde ou presque est d'accord sur ce fofo pour dire que Tapie a effectivement triché, mais qu'il l'a payé pour ça, c'est un peu relou. On est effectivement prompt à condamner les magouilles, qu'elles soient ici ou ailleurs. Et puis le cas de conscience n'est pas du style: le gars a financé le terro ou bossé dans l'ombre pour répandre une idéologie de fdp... Là, ce serait tout vu effectivement.
Modifié en dernier par Serber le 28 Déc 2020, 20:02, modifié 1 fois.
Travis Bickle a écrit:Tu soulignes justement ce que je pointais, le fait qu’être supporter nous fait passer l'éponge sur certaines choses
Comme l'a très bien évoqué Serveur, les tricheurs il y en a des régiments, et on se rend bien compte qu'au plus un tricheur monte dans les échelons, au moins il risque de se faire prendre. Tapie lui s'est fait violemment pincer. Si je n'aime pas le personnage je remarque que ce genre d'événement ne peut qu'accentuer l'idée d'un Etat jacobin qui aime bien décider de ses décideurs. Un Tapie faisait tâche, et bizarrement lui a été reconnu coupable de ses méfaits et a du payer pour ça.
Il avait pour lui de très bien connaître le football et d'avoir placé l'institution au centre de tout.
Après, c'était pas un type bien. Clairement. Mais c'est vrai qu'il est fascinant par son côté "tout est possible". Non pour sa réussite à l'OM qui restera entachée à jamais, mais pour l'ascenseur social avec des réussites multiples et diverses (entreprenariat, cyclisme, voile, théâtre, politique, etc.) alors qu'il venait des bas fond.
Par contre il est clair qu'il n'aurait pas eu un tel traitement s'il avait commis les mêmes magouilles dans la capitale. J'en suis convaincu.
En dehors du fait que quand je vois Tapie actuellement, la dernière chose qui me viendrait à l'esprit serait le besoin de rappeler que ce n'est pas forcément un mec bien, je pense vraiment que le foot n'est vraiment pas le le principal terrain sur lequel Tapie peut poser un "dilemme moral".
Un grande majorité d'entre nous doit énormément à Tapie en tant que passionnés de l'OM. Il est responsable de la naissance de cette passion chez beaucoup. A côté de ça, si jamais on doit absolument parler de ce qui est négatif, pardon mais le foot pèse que dalle, par rapport, par exemple au sort de certains salariés des entreprises rachetées par ses soins.
boodream, il a majoritairement racheté des boîtes qui allaient mal. Les licenciements étaient déjà à l’ordre du jour, même si c’était dans ses plans de relance.
C'était surtout à une époque où les licenciements étaient pointés du doigt. Il ferait la même chose aujourd'hui, tout le monde trouverait ça normal malheureusement.
Ce n'est pas le seul à avoir pressé le citron, ni à avoir licencié dans des entreprises. Mais vendre de l'espoir aux gens pour finir par les planter quelques semaines plus tard c'est assez spécial comme mode opératoire.
Cela s'appelle le capitalisme libéral, c'est pas très original. Heureusement, avec le (brave) new world du camarade Macron, ces pratiques ont été reléguées dans les poubelles de l'histoire économique.
boodream a écrit:Ce n'est pas le seul à avoir pressé le citron, ni à avoir licencié dans des entreprises. Mais vendre de l'espoir aux gens pour finir par les planter quelques semaines plus tard c'est assez spécial comme mode opératoire.
Je n'ai pas vécu l'époque car j'avais 7 ans à son départ et pour être tout à fait honnête, je ne suivais pas la presse économique, mais sur ce que j'ai pu lire, le fait qu'il y'ait des licenciements était dans les tuyaux, je peux me tromper mais j'ai pas l'impression qu'il annonçait qu'il allait sauver tous les postes. Comme dans la plus part des cas similaires d'ailleurs.
Dans le livre de Jean Montaldo "Mitterrand et les 40 voleurs", il y a pas mal d'allusions aux activités de Bernard Tapie de l'époque. C'était assez édifiant sur les méthodes un peu "expéditives" du Boss.
C'était pas le genre de personnage à s'embarrasser des convenances. Caricaturalement, il me faisait penser au personnage incarné par Jean Poiret dans "Que les gros salaires lèvent le doigt!" (chef d'oeuvre que je vous recommande chaudement).
Rocca, on a à peu près le même âge, donc moi aussi je me base sur ce que j'ai lu et vu évidemment. Le personnage est très clivant donc c'est sans doute parfois à charge, mais il y a quand même quelque chose qui revient souvent au sujet de ses boites, c'est non pas qu'il y licencie des gens mais qu'il annonce vouloir redresser la situation sans jamais véritablement essayer de le faire.
Bieb entendu qu'il n'a inventé ni les licenciements, ni le capitalisme de prédation, ni les difficultés des entreprises concernées. Mais il a joué de son charisme pour se présenter en sauveur tout en se contentant de dépecer des carcasses.
Les bouquins de Bouchet à ce sujet par exemple, évidemment à charge, expliquent assez bien la violence de l'ascenseur émotionnel pour des salariés emballés par les discours initiaux suivis d'une absence totale d'actes industriels. J'ai beau adorer l'OM et tout et tout, je pense qu'acheter un match fait quand même beaucoup moins de mal que causer des tentatives de suicides, comme c'est relaté.
boodream a écrit:Ce n'est pas le seul à avoir pressé le citron, ni à avoir licencié dans des entreprises. Mais vendre de l'espoir aux gens pour finir par les planter quelques semaines plus tard c'est assez spécial comme mode opératoire.
Je n'ai pas vécu l'époque car j'avais 7 ans à son départ et pour être tout à fait honnête, je ne suivais pas la presse économique
boodream a écrit:Ce n'est pas le seul à avoir pressé le citron, ni à avoir licencié dans des entreprises. Mais vendre de l'espoir aux gens pour finir par les planter quelques semaines plus tard c'est assez spécial comme mode opératoire.
Je n'ai pas vécu l'époque car j'avais 7 ans à son départ et pour être tout à fait honnête, je ne suivais pas la presse économique