Information
La LFP réduit la sanction de Mbemba et pose un ultimatum au club
Réunie mercredi pour étudier les dossiers disciplinaires du Congolais, encore mis à pied par l'OM, la commission juridique de la LFP a rendu son verdict ce vendredi.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Chancel Mbemba… qui devrait encore faire couler l’encre. Dans le collimateur de sa direction depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi, fin juin, "Demi-Dieu", devenu indésirable et alors placé dans le loft en attendant sa vente (en Arabie saoudite) qui n’est jamais intervenue, enchaîne davantage les mises à pied que les matches (même amicaux et en réserve) cet été. Deux au total.
La première a été prononcée début août après son altercation avec Ali Zarrak, responsable du groupe Pro2 où il avait été exilé, la seconde samedi dernier, à quelques minutes du coup d’envoi du match entre l’OM et Nice. Toujours effective jusqu’à son entretien préalable à un possible licenciement, programmé ce lundi 23 septembre, cette mise à pied a été motivée par plusieurs refus du Congolais de se soumettre à des examens médicaux pilotés par les médecins du club, notamment une IRM à son retour de sélection, la semaine du 9 au 15 septembre.
Suivant le bon fonctionnement de la Ligue de football professionnel, sa commission juridique, qui n’a pas le pouvoir d’annuler une sanction mais veille au bon respect des règlements intérieurs des clubs et de la charte du football français, a étudié les deux dossiers et mené une audience ce mercredi, durant laquelle les conseils des deux camps ont plaidé. Celle-ci a rendu son verdict ce vendredi.
Concernant la retenue de salaire de 14 jours, sanction infligée par l’OM à la suite du dérapage de Chancel Mbemba avec Ali Zarrak ("Demi-Dieu" ne conteste pas l’avoir appelé "cousin" mais nie toujours les doigts d’honneur destinés à Ali Zarrak et Pablo Longoria, selon plusieurs témoins), la commission juridique de la LFP a contraint l’Olympique à la réduire à 6 jours, en respect d’un barème dressé par l’OM pour ce type de fautes
Vers un licenciement pour faute grave ?
À propos de la seconde mise à pied, jugée abusive par l'entourage du natif de Kinshasa, la commission de discipline de la LFP a imposé à l’OM de réintégrer Chancel Mbemba au groupe professionnel, dirigé par Roberto De Zerbi, si le défenseur n’est pas, prochainement, l’objet d’un licenciement pour faute grave. Si son retour sur les terrains a lieu, il devrait intervenir à partir du jeudi 26 septembre, puisque à compter de l’entretien, prévu ce lundi, l’Olympique aura un délai de 48 heures pour rendre sa décision.
Du côté de l’international congolais, où l'on fait le rapprochement entre sa mise à pied et le recrutement d'Adrien Rabiot, l’on pressent que l’OM voudra résilier son contrat pour dégager de la masse salariale. S’ensuivrait alors, vraisemblablement, une longue bataille juridique, puisque Chancel Mbemba estime avoir été dans son bon droit en refusant de passer ces examens médicaux avec les docteurs olympiens.
Selon ce dernier, son contrat stipulerait clairement son droit d’être ausculté par le professionnel de son choix, et si nécessaire le droit de réclamer l’aide de la cellule médicale du club pour trouver la bonne personne. À ce propos, Chancel Mbemba a bien passé une IRM en début de semaine à Strasbourg, sous le regard du médecin de la sélection congolaise, et celle-ci n’aurait rien montré d’anormal, si ce n’est une lésion au ménisque genou gauche qu’il traîne depuis son passage à Porto, jugé "asymptomatique" par le clan Mbemba... et dont l'OM serait visiblement au courant depuis sa signature en Provence.
Côté club, à propos du fameux entretien qui pourrait déboucher sur un licenciement, l'Olympique maintient que la rupture de contrat est inenvisageable. En haut lieu, où le divorce est clairement consommé, l'on assure que Chancel Mbemba ira jusqu'au bout de son contrat en Provence (juin 2025), sans jamais renfiler la tunique immaculée.
La Provence