Information
U19; L'excellente répétition des minots; À six jours de la finale de la coupe Gambardella, les jeunes Olympiens ont fait plier Lille (3-1), hier, pour se qualifier en demie du championnat de France.
Les crampes ont coupé ses jambes, mais pas son sifflet. Rapatrié sur le banc par des membres du staff, quelques secondes plus tôt, Anis Doubal n'a eu besoin de personne pour embraser l'OM Campus. À la seule force de sa voix, au pied d'une tribune debout pour célébrer ses favoris, l'espiègle minot a lancé les hostilités. Un cri de guerre repris par ses petits partenaires. Une promesse qui a bercé les oreilles de ses fidèles supporters. En substance : "Lillois, rentrez chez vous. La demie, c'est pour nous. On va gagner, on va gagner. La Gambard', la Gambard'".
En ce dimanche ensoleillé, non loin du boulevard Michelet, les play-offs U19 étaient à l'affiche. La projection a ravi son public exalté, par ses rebondissements, ses acteurs pugnaces, et son final réconfortant (3-1). Mais tous, joueurs (un peu) comme spectateurs (beaucoup), avant même que le rideau ne soit levé, songeaient déjà à la suite. La suite ? Dame coupe, pardi. Celle qui boude les Marseillais depuis l'an 1979, une éternité. Celle qui a donné rendez-vous à Gaël Lafont et les siens, samedi, pour les enlacer s'ils continuent de la draguer.
"On a peut-être gagné en termes de collectif"
En seront-ils capables ? Les premiers éléments de réponse ont été soufflés hier après-midi. Jour de répétition générale pour les protégés de Christian Bracconi. Avant Nancy en Gambardella, ce fut Lille en championnat. Un copieux morceau, dont les cadets venaient d'éliminer les Marseillais (U17), à l'heure du déjeuner (1-2). L'occasion rêvée de se tester sans les internationaux (Sternal, Sellami, Bakola), convoqués à Chypre pour l'Euro U17 jusqu'au 27 mai, a minima. Un premier examen réussi, avec une qualif méritée à la clef. Certains, avec brio, ont pris le relais. Kéliane Le Pironnec au milieu de terrain, Keyliane Abdallah un cran plus haut. En l'absence du dynamiteur Sternal et du couteau suisse Bakola, le neveu de Toifilou Maoulida a porté l'attaque olympienne.
Guère épaulé par ses aînés Alexandre Tunkadi et Sayha Seha, "renforts" descendus de la réserve, Abdallah a pris ses responsabilités. Avec personnalité et une certaine classe, le Mahorais a dynamité la défense nordiste, servi des caviars et fait trembler les filets. Une passe décisive pour Seha (2-1, 51), au terme d'un mouvement collectif magistral, un caviar pour Le Pironnec, qui s'en allait gratter un penalty, et beaucoup de sang-froid pour appliquer cette sentence (1-1, 29). À ses côtés, Kelyann (et de trois) Bezahaf s'est démené, avant d'être justement récompensé en enfonçant définitivement le clou (3-1, 72).
"On a certainement perdu en qualité individuelle, mais en termes de collectif on a peut-être gagné, savourait Christian Bracconi, dont la troupe, en quête d'un doublé U17-U19, retrouvera en demie... le PSG (qui a collé une manita à Lyon). C'est ça la richesse de notre centre de formation. On peut aller puiser, chercher des joueurs un peu partout sans perdre en niveau. Ce sera encore le cas la semaine prochaine en Gambardella. Cette fois, on fera monter des U17." Les ingrédients seront encore différents, mais cet OM connaît les recettes miracles.
La Provence