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CHAMPIONNATS NATIONAUX U17 ET U19; Les minots, ultime saveur de la saison olympienne; Ils affrontent ce week-end, respectivement, Le Havre et le Paris SG en demie des compétitions phares
A défaut d'être auréolé, le sprint des Olympiens promettait moult palpitations à leurs fidèles, captivés par la lutte à distance entre leurs protégés et le rival Lensois. Mais la dépression a balayé l'exaltation. En un claquement de doigt ou deux revers consécutifs dans le Nord. Condamnés à la 3e place, hors grâce divine, Igor Tudor et sa bande navigueront sans cap, jusqu'au baisser de rideau. Alors, en quête d'adrénaline, les supporters marseillais déambulent. Pour étancher leur soif, les minots de la maison ciel et blanc courent au secours.
Les improbables sauveurs d'une fin de saison sans ivresse. Des enfants de 15 à 19 printemps qui promettent de couronner l'Olympique. D'un côté, les U17 emmenés par Sébastien Hanriot. De l'autre, les U19 chers à Michaël Lebaillif. Deux équipes sur le pont ce week-end, à l'orée des demi-finales des championnats nationaux. En pleine métamorphose depuis l'intronisation de Marco Otero, l'été dernier, la pouponnière olympienne a déjà réalisé un (petit) exploit. Celui de hisser ses deux catégories reines dans le dernier carré de l'élite hexagonale. Chose qu'aucun autre club n'a réussie cette année.
u17 nationaux :
la génération dorée
Darryl Bakola (15 ans), Enzo Sternal (15 ans) ou Keyliane Abdallah (16 ans)... Le talent escorte ces adolescents. Avant de présager leur avenir, sur le pré du Vel' ou loin du boulevard Michelet, ces grands espoirs ont l'occasion de renouer avec l'histoire de l'OM, en inscrivant leur nom au palmarès 14 ans après leurs aînés. Écarter Le Havre dès aujourd'hui est une première étape vers le Graal... qui sacrerait une génération dorée. Et ô combien dominante, dans le sillage d'un quart de finale survolé face au voisin niçois (2-4). "C'est une équipe très jeune pour la catégorie, composée d'une majorité de U16. Depuis la préparation, ils enchaînent les performances en championnat (premiers de leur poule avec 4 points d'avance, ndlr) et lors de tournois internationaux (victoire devant Benfica, le PSG et Tottenham à la Youngster Cup de Berlin), insiste le binôme Marco Otero-Yann Daniélou, les chefs d'orchestre du centre. Mais, à ce niveau, interpréter seulement le résultat ne sert à rien. Le principal objectif est le développement des joueurs en cherchant l'excellence pour le collectif. Il faut aussi cultiver l'identité OM, ce qui a été très clair, avec eux, cette année : être protagoniste, aller droit au but avec beaucoup d'intensité. Ce genre de rendez-vous est la récompense de leur investissement."
u19 nationaux :
mater l'autre mbappé
Au contraire de leurs cadets, les protégés de Michaël Lebaillif ont traversé quelques tempêtes avant de trouver leur rythme de croisière. Notamment une campagne de Youth League chaotique, pour cet amalgame d'éléments récemment attirés en post-formation : Jelle Van Neck, Roggerio Nyakossi, Soumaïla Traoré, Sayha Seha, Emran Soglo, Esey Gebreyesus et François-Régis Mughe, lorsqu'il ne complète pas le groupe des professionnels. "La Youth League a confirmé notre diagnostic : on ne répondait pas aux exigences du haut niveau. Cette expérience a aussi mis les joueurs face à leurs responsabilités. Il fallait se mettre au travail pour combler l'écart, poursuit le tandem, impatient de voir comment les jeunes pousses vont dompter la pression. Les phases finales arrivent pendant les épreuves du bac. Au stress de l'école, ajoutez celui des fins de contrat. Ça forge l'aspect mental. Il faudra être prêt et focalisé dès le coup d'envoi." Car, en face, le PSG n'attendra pas. Dans le sillage d'Ethan Mbappé, Noha Lemina, frère de l'ancien Olympien, ainsi que les potentiels renforts d'Ismaël Gharbi, Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu, la troupe de Zoumana Camara se pose en épouvantail de la compétition.
La Provence