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Le plan de Longoria pour le réseau de recrutement de l'OM
Hier vendredi, Pablo Longoria était l'invité d'un Talk-Show spécial Questions-Réponses. Si le Head of Football marseillais a abordé bien des sujets que vous pouvez tous retrouver en vidéo, un point spécifique a retenu l'attention : celui de l'organisation de la cellule de recrutement de l'OM. Pour l'Espagnol, le réseau de recrutement repose sur quatre grands piliers, à des niveaux différents, tous animés par une vision globale pour le club.
Il y a ceux qui scrutent pour l'équipe première évidemment, mais pas que. Ainsi, Pablo Longoria dirige un pôle qui comprend également des recruteurs qui parcourent le territoire national, des yeux à l'international (Europe, Amérique du Sud) et enfin, une forte présence à Marseille, où Longoria, pour une question de crédibilité, ne veut plus louper aucun joueur du cru : "J'ai lu un article en Italie, qui étudiait le modèle et la méthodologie de ce que nous avions mis en place à la Juventus et de ce que nous avions construit ensemble, Javier Ribalta et moi, explique-t-il au Phocéen. Cela étudiait comment s'articulait un bon "scouting area". Il y a quatre façons : la première, tu dois être très fort pour le recrutement local du centre de formation. Puis, une cellule adaptée est à la recherche de talents nationaux entre 12 et 14 ans, tu dois connaître les meilleurs chaque saison. Une autre partie est dédiée à de grands investissements au niveau international, où tu dois connaître toutes les sélections, européennes et sud-américaines des moins de 15 et 16 ans. Il est obligatoire de connaître chaque génération en Europe. S'il y a un 2004 en Bulgarie, tu dois savoir qu'il y a un 2004 en Bulgarie ! L'autre partie est plus spécifique à l'équipe première et ce n'est pas seulement de regarder des matchs, mais aussi qui chercher pour adapter le modèle de jeu de l'équipe."
Un "scouting area" de grande ampleur et une vision globale du recrutement
Travailleur acharné, Pablo Longoria fait partie de ces directeurs sportifs modernes, attentifs à la philosophie de l'équipe première, intéressés par les données pour peu qu'elles aient un sens pour l'équipe et conscients des enjeux économiques d'un club de football au 21e siècle. Comme d'autres, il regarde énormément de matchs mais ne sévit pas seul. Considéré comme un pro du scouting, il se projette sur le moyen et long terme et estime que la politique de recrutement de l'OM doit en faire tout autant. Pour réussir dans sa mission et "raconter une histoire" comme il le dit quand il parle d'un club de foot, il s'entoure d'un staff solide, capable de le renseigner sur le potentiel et la personnalité de chaque joueur. Il dit savoir qu'à l'OM, les supporters n'aiment pas les "joueurs froids" et que mouiller le maillot n'est pas négociable. Pour arriver à ses fins, cela implique du temps, du travail, et un entourage au diapason. Ses collaborateurs sont nombreux et des hommes forts entourent l'Espagnol : "Normalement, ce que j'ai en tête dans ce modèle, c'est trois recruteurs pour l'équipe première, quatre ou cinq au niveau international, sept ou huit au niveau national et beaucoup de recruteurs et collaborateurs en local. S'il y a un match des jeunes qui se passe à Marseille, on se doit de regarder ce match." En France, en Europe et dans le monde, Pablo tisse donc tranquillement sa toile. S'il explique également se projetter à l'OM sur le long terme, on a hâte de découvrir les résultats dans les mois à venir.