[SALC] Longoria : comme un Eyraud ?

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Doit-on conserver Longoria ?

OUI, il fait un super boulot
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31%
OUI, toute façon McCourt veut le garder
20
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NON, il s'est trop raté depuis 18 mois
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19%
NON, j'en ai marre du mercato mercato merc...
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Obiwan Kenobi rachète le club, s'auto-nomme Président et avant-centre titulaire à vie
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Maximilien Straus » 02 Mar 2022, 11:13

Payet avait eu plus de patience avec Kostas... Peut-être qu'il lui manque... Ou peut être que Pablo pourrait faire planer la menace de son retour pour mettre un coup de pression à Payet :lol:
Modifié en dernier par Maximilien Straus le 02 Mar 2022, 11:14, modifié 1 fois.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar jax » 02 Mar 2022, 11:13

Boodream, même me quand il joue pas, cf Troyes.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar peezee » 02 Mar 2022, 11:34

Je comprends mieux maintenant pourquoi Longoria n'intervient pas dans le clash Payet vs Milik alors que c'est son taff vu que Sampaoli est trop occupé à liquidifier ses 895 schémas tactiques : il veut se débarrasser du Polonais cet été.

Cependant je me demande si c'est la bonne façon de faire, parce que niveau valorisation d'un joueur le mettre sur le banc et laisser se développer un conflit dans le vestiaire, ça me semble assez moyen comme méthode.


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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Odd » 02 Mar 2022, 11:53

Pour ceux qui sont pas sur Twitter, c'est quoi la decla de Payet ?

J'ai beau tapé Payet Milik sur Google, ça ressort juste que ce serait le polonais qui était visé dans l'itw d'après match de Payet contre Clermont.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Kenshi » 02 Mar 2022, 13:27

Maximilien Straus a écrit:Payet avait eu plus de patience avec Kostas... Peut-être qu'il lui manque... Ou peut être que Pablo pourrait faire planer la menace de son retour pour mettre un coup de pression à Payet :lol:

La différence c'est que Kostas et Payet jouaient ensemble, dans l'esprit de Sampaoli Milik et Payet ont l'air d'être en concurrence
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Dragan » 04 Mar 2022, 14:31

Information
La Fifa a sanctionné l'OM et Pape Gueye dans le litige qui oppose le joueur à Watford. Comment allez-vous renforcer l'équipe si le club est interdit de recrutement pendant un an ?

On continue de travailler normalement. Si un procès est ouvert, la meilleure des choses est de rester calme, de faire travailler les avocats, donner de la confiance aux équipes juridiques.

La venue de Samuel Gigot, engagé en janvier mais qui viendra en juin, vous permet-elle d'anticiper d'éventuelles sanctions ?

C'était une opportunité de marché. Faire ce type d'opération, c'est un principe de prudence et c'est ma responsabilité.

Vous avez vécu deux mercatos en tant que président. Quel bilan en dressez-vous ?

Positif. J'ai beaucoup de confiance en mes joueurs, dans toute l'équipe qui travaille au quotidien (David Friio, Matthieu Louis-Jean, Matthieu Bouchépillon en charge des datas). Sans eux, ce ne serait pas possible de faire ce travail. Reconstruire un projet, c'est très difficile. Ce qui me rend le plus heureux, c'est qu'on a été capables de réfléchir sur des profils de joueurs pour s'adapter à l'idée de jeu que l'on avait en tête, et pas sur des individualités. J'ai cherché à faire passer ce message depuis le premier jour à tous, à l'intérieur du club. Tout le monde l'a bien assimilé.

Tous vos choix de mercato n'ont pas fonctionné...

Le recrutement n'est pas une science exacte. Avoir 70% de réussite est extraordinaire. Quand plus de la moitié des recrues colle avec le club, c'est réussi.

Le bémol se situe au niveau des ventes. La somme de 30 M€ de ventes a circulé. La confirmez-vous ? Comment jugez-vous ce volet-là ?

Le propriétaire ne nous a pas donné cet objectif ; c'est moi qui me fixe les objectifs, un projet moderne nécessite des rentrées d'argent. C'est fondamental, surtout quand un projet redémarre. Je considère les ventes comme la façon d'améliorer l'équipe. On n'a pas réussi à vendre, ce qui s'explique par différents facteurs. C'est une sorte d'échec par rapport aux objectifs que je m'étais fixé, mais aussi pour la santé et la gestion du club.

Êtes-vous satisfait de Gerson pour lequel l'OM a investi au moins 20M€ ?

Je suis très satisfait de ses performances. Quand un joueur arrive du Brésil, c'est un recrutement différent. Le joueur change de saison, ne prend pas de vacances. Il y a une période d'adaptation, Gerson l'a vécue entre octobre et novembre. Quand il est arrivé, il était dans une condition physique meilleure que ses partenaires, il a eu un impact immédiat. Les chiffres sortis dans la presse ne sont pas tout à fait vrais, surtout parce que c'est une opération dans laquelle on parle d'acheter des pourcentages.

Êtes-vous résigné à perdre Boubacar Kamara, libre en juin ?

J'assume mes responsabilités, ça fait un an et demi que je suis ici. Perdre un joueur en fin de contrat, surtout l'un de tes meilleurs et l'une des meilleures valeurs de l'effectif, est toujours un échec. Je crois dans les anciennes valeurs du football, à l'attachement. Ces dernières semaines, on travaillait encore pour trouver une solution. Je suis confiant. Dans la vie, je suis optimiste. Jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que j'aie un non définitif, j'y croirai. Je ne renonce jamais.

Alvaro a critiqué la manière dont il est traité. Comment avez-vous perçu ces déclarations ?

En tant que club, je ne suis pas content. Les problèmes doivent se régler en interne. C'est plus facile d'avoir une conversation en tête à tête que d'utiliser les médias. Ensuite, c'est une question de règlement. L'entretien n'était pas autorisé. Un club de football doit avoir des règles. Sans elles, c'est l'anarchie. Je ne suis pas anarchiste.

Certains dossiers semblent balisés. Ünder, Guendouzi et Lopez seront bien Olympiens la saison prochaine ?

Pau a déjà été officialisé, son obligation d'achat était liée au nombre de matches disputés (20). Restait à avoir son accord personnel. Il se sent très bien ici, c'est un mec ultra-intelligent, très engagé dans le projet. Pour Mattéo et Cengiz, l'obligation d'achat est liée au maintien. Avec 47 points, je pense qu'on peut dire que c'est bon.

Comment le club, surveillé par la DNCG, va-t-il payer ces options d'achat ?

Travailler sous contrôle est nécessaire. J'ai toujours défendu les mesures de contrôle. Mais il est vrai, aussi, que pour construire un projet, il faut investir, risquer.

Il faut avoir des actifs qui permettent au club d'avoir de la valeur. Les valeurs les plus importantes sont les joueurs et les infrastructures. Quand l'actif joueurs a une faible valeur, le niveau de santé du club n'est pas au top.

William Saliba a-t-il une chance de rester ?

C'est une question à trois. Pour le club propriétaire du joueur, Arsenal, le joueur et l'OM. Il faut voir nos possibilités. Il est très bien ici, on est très satisfaits de ses performances. William est l'un des meilleurs jeunes défenseurs que j'ai vu dans ma carrière.

Après, tout dépend des trois parties. C'est une question de valeur, de marché. Mais on a des relations extraordinaires avec Arsenal.

Quels sont vos objectifs de recrutement pour cet été ?

Ça dépend beaucoup de la prolongation de Kamara. On aura un manque numérique au poste de milieu défensif. Le marché dépendra aussi des possibilités de ventes qui s'offrent à nous. Dans les postes offensifs, on devra prendre une décision au sujet d'Amine Harit. Il est en prêt ; à nous de savoir si on continue avec lui ou si on se positionne sur un autre joueur.

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Que pensez-vous de la gestion du cas de Steve Mandanda par Jorge Sampaoli ?

Naturellement, Mandanda a construit une histoire pour laquelle il mérite beaucoup de respect. C'est le joueur qui compte le plus de matches dans l'histoire du club. Il est au-dessus de nous. Mais quand tu prends des décisions, tu ne peux pas contenter tout le monde. Les joueurs qui ne jouent pas ou moins ne sont pas contents. Si un joueur qui ne joue pas est content, je devrais me poser des questions sur notre ambition à l'intérieur du groupe. J'aurais alors mal fait mon travail. Sur la gestion humaine, je crois beaucoup à la justice. Un coach doit prendre ses décisions, et je considère qu'il doit être juste avec ses convictions. L'objectif du projet était de mettre deux gardiens en concurrence. Qui mérite de jouer ou pas, c'est une question pour le coach. Les deux matches de Steve contre Qarabag étaient d'un grand niveau et je suis content de voir ce niveau de concurrence entre les gardiens. Ça veut dire qu'on a un bon niveau.

Et quid de la situation d'Arkadiusz Milik ?

Milik est l'un des meilleurs attaquants européens. Si on prend les chiffres, tu ne peux pas aller contre ça. C'est la responsabilité d'un coach de tirer le maximum des qualités individuelles de ses joueurs. Mais il y a la partie collective aussi, et c'est très important dans notre projet. Un collectif sera toujours plus fort qu'un joueur individuel. Je ne dis pas que Milik est un joueur individuel.

Vous dites que l'OM est meilleur sans Milik ?

Non. Ce que je dis, c'est que le coach doit prendre la meilleure décision pour qu'un groupe de joueurs ait la meilleure interaction possible afin d'obtenir le meilleur résultat. Je ne crois pas à un football où le joueur détermine le match. C'est le collectif qui le détermine. C'est la responsabilité du coach de mettre onze éléments différents pour performer ensemble. C'est plus facile de performer avec des bons joueurs. La qualité de Milik ne peut pas être remise en cause. C'est l'un des meilleurs finisseurs au monde, un des meilleurs attaquants dans le mouvement entre les défenseurs centraux dans la diagonale opposée. Après, il faut mettre les caractéristiques d'un très bon joueur au service du collectif. Il passe toujours avant les individualités.

N'avez-vous pas peur de le perdre cet été ?

Non. Il a un contrat, il sait son statut et le respect qu'a le club pour lui. Les situations changent. Un remplaçant devient titulaire la semaine suivante. C'est la vie du sportif. Personne ne peut lui garantir une position de titulaire.

La Provence


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Quel regard jetez-vous sur cette première année de présidence ? Êtes-vous satisfait de la reconstruction amorcée ?

Si je devais faire un bilan, je dirais que je suis content de la reconstruction. La chose la plus importante, c'était ramener tout le monde dans la même direction, mettre en place un projet et le faire comprendre. D'une manière générale, on parle beaucoup du projet ; à l'extérieur, les gens, ceux pour qui on fait du football, ont compris qu'il y avait quelque chose de cohérent. En interne, tout le monde perçoit qu'on va dans la même direction.

Quelle est la chose qui vous a le plus surpris dans cette fonction ?

Le contrôle et la gestion des petits détails pour éviter des problèmes plus grands. Si tu sais intervenir au bon moment pour les régler, ça permet de donner de la stabilité. Je pense à des problématiques auxquelles on répond de manière ambitieuse et stratégique. J'utilise le département de la stratégie, sur lequel je m'appuie beaucoup, pour avoir des ambitions très claires et prendre des décisions cohérentes avec ce que j'ai dans la tête depuis les premiers moments. Dans le monde du foot, tu es pris par l'actualité. Parfois, il faut se poser, réfléchir avec une autre perspective qui donne de la vision.

Est-ce facile ?

C'est compliqué. Je ne suis pas un scientifique de la NASA (sourire). Mais c'est plus facile que de travailler avec l'intelligence émotionnelle.

Vous avez nommé un directeur de la stratégie cet été, Pedro Iriondo. Quel est son rôle ?

On se connaît depuis longtemps, j'ai entièrement confiance en lui. Il connaît parfaitement ma personnalité, ma vision du football et de la vie, la manière dont je veux gérer les problèmes. Avant de prendre une décision, je m'appuie beaucoup sur lui. J'interroge mes collaborateurs, pour avoir différentes perspectives et prendre la meilleure décision en ayant toutes les informations.

Vous baignez dans le sportif et le mercato. Président de l'OM, ça va au-delà. Avez-vous craint que le costume ne soit trop grand ?

Jamais. C'est une question d'adaptation. La première semaine et les premiers mois sont plutôt compliqués. Après, il faut s'adapter à la fonction, apprendre le plus vite possible, parce que le temps est trop court dans le football. Il n'y a pas de période où tu peux te reposer. C'est un apprentissage permanent. Je n'ai pas peur du costume, surtout parce que je suis quelqu'un de très curieux. J'ambitionne toujours de m'améliorer et d'apprendre de nouvelles choses. Je me sens très à l'aise dans cette fonction.

Qu'avez-vous appris ?

Je manage le club de la même manière que je gérais les scouts à la Juventus, ou la partie sportive à Valence ou à l'OM quand je suis arrivé. Je veux donner de la continuité à toutes les qualités que j'avais dans le management tout en cherchant à m'adapter et à bien comprendre tous les concepts qui sont importants pour bien gérer un club de football.

Un bon président de l'OM, c'est quoi ?

Bonne question (sourire). Un bon président ne doit jamais perdre de vue que le sportif est au centre du projet. C'est le moteur. On doit se concentrer sur les résultats car toute la ville y est attachée. Un bon président de l'OM doit avoir du charisme, travailler avec beaucoup d'intelligence émotionnelle et donner de la continuité parce qu'on est en responsabilité avec cette ville, construire tous les liens qui te rapprochent de la ville. C'est ça, un bon président de l'OM.

Quelle est la meilleure décision que vous ayez prise ?

(Il réfléchit) Chercher à stabiliser le club. Ce n'est pas facile, on doit mettre beaucoup d'énergie, beaucoup analyser, prendre des décisions avec beaucoup de sensibilité. Mais il faut travailler sur ça tous les jours. Parce que la stabilité est la chose la plus difficile à avoir. Mais c'est la plus nécessaire pour avoir des résultats.

D'autant plus difficile que l'OM est réputé pour son instabilité chronique...

Ça ne me préoccupe pas. Quand j'ai signé à Valence, on m'a dit que j'allais dans le club le plus instable d'Europe. Avec un groupe de personnes qui a travaillé de manière très empathique, on a réussi à lui donner de la stabilité. Cette expérience m'a donné beaucoup de petits détails que je cherche à appliquer ici, surtout parce qu'il y a une instabilité que je ne veux pas critiquer ; on doit l'accepter, chaque endroit est différent. L'instabilité est liée de manière directe au niveau d'exigence et de passion et, surtout, au passé de l'OM qui, historiquement, a eu de très bons résultats. Cela crée l'attente de beaucoup de supporters.

Regrettez-vous une décision ou estimez-vous, avec le recul, que vous auriez pu agir différemment ?

Je ne regrette jamais les décisions prises. Je dois les assumer. Regretter est une perte de temps. Mais on doit beaucoup analyser les décisions, les erreurs commises, pour éviter de les reproduire et faire son autocritique.

Vous êtes jeune, ambitieux, régulièrement sollicité. Vous voyez-vous rester longtemps à ce poste-là ?

J'ai de l'ambition, mais jamais je n'aurais pu imaginer être président d'un club de football. En mon for intérieur, mon ambition est mesurée. J'avais l'envie permanente de chercher à m'améliorer et d'arriver à mes limites. Aller plus haut que président de l'OM, c'est impossible. Mon ambition : porter le projet que nous construisons comme je le fais quotidiennement et avoir de la réussite. La passion des supporters et le niveau d'engagement que tout le monde doit avoir au club donnent beaucoup d'énergie et de passion. C'est le moteur qui te permet de travailler tous les jours. Comment pourrais-je reproduire le même niveau de passion et d'engagement que j'ai au quotidien ? Je ne sais pas. Je considère que c'est impossible. Ailleurs, je ne retrouverai pas la même passion.

Même au Sporting Gijon, votre club de coeur ?

Je ne pourrai jamais travailler dans le club qui est dans mon coeur. Je ne pourrai pas prendre les bonnes décisions mais seulement des décisions émotionnelles. Ce n'est pas bon pour un dirigeant.

Pourriez-vous redevenir recruteur ?

C'est mon intention dans le futur. L'échec existe dans la vie, il y a les résultats, la confiance du propriétaire, la capacité à réussir. Après cette expérience, j'aimerais voyager à travers le monde, regarder des joueurs. C'est l'unique chose qui pourrait me redonner du plaisir et de la passion.

Vous ne courrez pas après le pouvoir et la médiatisation...

Je ne me sens attiré ni par le pouvoir ni par la médiatisation. Je ne cherche pas à être connu. Je me sens attiré par le football, la passion. Je veux surtout donner mon maximum dans tout ce que j'entreprends. Si demain un club me propose d'être CEO (président), je ne serais pas honnête avec moi-même car je n'aurai pas le même niveau d'engagement qu'ici.

Votre personnalité est aux antipodes de celle de votre prédécesseur. Est-ce plus simple pour s'attirer la sympathie ?

On ne peut pas plaire à tout le monde. Chaque personnalité est différente. Je ne sais pas si c'est plus attirant ou non, ça dépend de la ville, du club où tu travailles. Même si j'avais d'autres offres, j'ai choisi de venir à l'OM parce que c'était une ville et un club qui ressemblaient à ma personnalité.

Quand vous explosez sur un but, vous ne jouez pas un rôle ? Comme à Bakou par exemple...

On était dans une loge avec une vitre. Après le but, j'ai commencé à faire comme ça (il tape avec la paume de la main dans le vide) ; même quand on ratait des occasions, je donnais des coups de poing contre la vitre (sourire). Si je dois cacher ce type de sentiment... En Espagne, il y a une tradition de dirigeants beaucoup plus posés, très calmes. Je demandais toujours qu'on me mette dans un coin de la tribune présidentielle pour être moi-même.

Votre homologue clermontois a agi comme vous récemment. Ça vous a fait quoi ?
Il m'a demandé pardon. Je lui ai répondu : "Non, tu n'as pas à t'excuser. À ta place, j'aurais fait pire que toi, tu es dans ton droit".

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Êtes-vous satisfait du travail de Sampaoli ? Prenez-vous du plaisir à voir l'équipe jouer ?

Les dirigeants doivent analyser les choses, avoir une perspective. C'est une obligation de ne jamais rentrer dans le jeu du dernier résultat. On doit analyser des tendances, et le global. Il faut beaucoup d'autocritique et d'exigence. Suis-je satisfait du travail de Sampaoli ? D'un point de vue général, je suis très satisfait. Si on regarde où on était il y a un an, la situation a changé radicalement. Si je suis pragmatique, je peux dire que l'équipe est 2e. En juin, quand on construisait l'effectif, j'aurais signé pour ça. Après, il faut rentrer dans les détails. Une saison est faite de hauts et de bas. En ce moment, on a perdu de la confiance. Je parle d'un point de vue collectif, pas de ma confiance personnelle. Elle reste au maximum, je crois beaucoup au coach, à l'équipe et à la façon dont elle a été construite. Il faut analyser comment on peut retrouver les mêmes sensations qu'au début de saison. C'est notre responsabilité, la mienne principalement. L'été dernier, on a montré ce qu'on était capable de faire. On en est toujours capables. Quand tu es dans un moment négatif, c'est normal qu'il y ait des questions, de la perte de confiance, de la fatigue physique et mentale. Mais on doit arriver à récupérer notre confiance.

Le projet de jeu a beaucoup évolué...

Tous les joueurs ont le profil pour jouer avec Sampaoli, c'est le plus important. On a fait des choix très travaillés. C'est normal que la façon de jouer évolue dans une saison. À la Juve, Max' Allegri changeait du jour au lendemain l'équipe, la modalité de jeu, et il avait des résultats. On a été une équipe qui n'encaissait pas de buts, ça nous a permis de faire des résultats et de prendre de la confiance. L'équilibre est dur à trouver. Il faut de la continuité pour donner de la confiance aux joueurs. Perdre contre Clermont et prendre un point à Troyes, ce n'était pas dans nos prévisions. On doit analyser pourquoi cela s'est passé. C'est au coach de trouver des solutions. Il est tellement créatif et méthodique, il analyse tellement les choses, qu'il va trouver. On s'est mis beaucoup de pression.

Tout le monde attendait un jeu offensif et spectaculaire ; beaucoup de supporters critiquent ce qu'il propose depuis plusieurs mois. Ce qu'il prône répond-il aux attentes que vous aviez lors de sa nomination ?

Oui. Je vois une équipe qui cherche à avoir une identité. On doit retrouver notre identité du début de saison. Ne jamais douter de ce qu'on sait faire. L'équipe est construite pour avoir la possession dans le camp adverse. C'est ça, l'OM. Mais rien n'est parfait dans la vie. Des fois, tu réussis, d'autres non. Nos résultats à domicile nous conditionnent, mais il faut contextualiser. La façon de jouer en L1 a beaucoup changé, avec de plus en plus d'équipes qui évoluent en bloc bas. En France, il faut davantage gagner les duels individuels.

Cette nouvelle tendance va s'établir pendant quelques années, avant qu'une nouvelle mode arrive. Mais c'est à nous de nous adapter pour savoir comment attaquer. On peut discuter de tactique, j'ai ma propre conviction de comment attaquer un bloc bas, mais c'est une question qui dépend du coach. J'ai confiance en lui. L'équipe est construite avec des joueurs techniques, qui peuvent s'associer entre eux, pour avoir du calme entre les lignes, savoir quand accélérer, avoir des un contre un sur les côtés.

C'est un ensemble, il faut que les pièces se remettent en place.

Intervenez-vous ?

La première chose à faire est de garantir l'autorité du coach face au groupe. Intervenir contre l'autorité du coach, c'est négatif pour un projet. Il prend les risques et les décisions, c'est pour cela qu'on a un entraîneur. Un dirigeant ne peut pas être un entraîneur. Et un entraîneur ne peut pas mettre le costume d'un dirigeant. C'est le coach qui m'a demandé le plus de fois mon opinion, mon analyse le lendemain des matches, pour toujours chercher à avoir ma vision et la position du club. La force de Jorge est d'être toujours à l'écoute, avec des discussions constructives, pour analyser les choses qu'on fait bien ou moins bien. Il y a une double conception dans la relation entre un dirigeant et un entraîneur.

Si l'entraîneur te demande ton avis, c'est qu'il veut savoir ton opinion et qu'il veut être constructif. Si en tant que dirigeant, tu cherches à faire passer des messages à ton coach dans un moment où il est fermé sur une idée, comme cela arrive avec tous les coaches, tu crées de la confusion. Et la confusion, c'est la pire des choses. Si tu fais douter un entraîneur, c'est la pire des choses. Sampaoli est toujours à l'écoute. Lui et son staff analysent toutes les situations pour savoir ce qui se passe à l'intérieur de l'équipe.

"L'OM ne joue pas avec un faux 9, il joue sans 9", a déclaré Éric Di Meco dans nos colonnes. Comme lui, on a l'impression que Sampaoli cherche constamment à réinventer le football alors qu'il y a des bases inébranlables : mettre les joueurs à leur poste, dégager une équipe-type, s'appuyer sur une animation qui marche...

Chacun a le droit d'avoir son opinion et on doit la respecter. C'est pour ça que le football est le sport le plus populaire. Mais le foot est en évolution tous les trois ans. Un coach qui n'a pas la capacité de se réinventer toutes les deux saisons est mis à l'écart. Si on parle d'avoir des postes fixes, oui, beaucoup d'équipes sont construites pour en avoir. Même si on prend un coach qui travaille de façon fermée, comme Diego Simeone (Atlético Madrid), il fait jouer ses équipes de façon concrète, mais il change aussi. Il gagne la Liga la saison dernière avec une défense à trois alors qu'il a joué toute sa vie en 4-4-2. Ça dépend des moments. Notre équipe est construite pour changer de positions sur le terrain afin de créer des supériorités, chercher les joueurs libres. C'est difficile à comprendre parfois. Si vous pensez qu'on doit jouer tous les matches en 4-4-2 et que vous voyez ça, vous ne devez rien comprendre. Mais c'est travaillé. Ce qui me poserait problème, ce serait qu'on cherche à faire ça sans le travailler à l'entraînement. Je me poserais des questions. Quand je vois mon coach travailler avec son groupe, beaucoup de décisions prises en match sont cohérentes avec ce qu'il fait dans la semaine.

Il n'est jamais resté longtemps là où il est passé. Le voyez-vous s'inscrire dans la durée ?

Quand je construis un projet, je ne le fais pas pour changer d'idée un an plus tard. Ce qu'il faut, c'est donner de la continuité au projet. Pas seulement parce que je suis sûr qu'on va retrouver de la stabilité et faire le jeu qu'on sait faire. Mon intention, c'est donner de la continuité.

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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar fourcroy » 04 Mar 2022, 16:58

Merci.

Il n'a peut-être jamais bossé pour la NASA, mais il a dû passer un diplôme de xyloglossie... Il dit malgré tout des choses intéressantes. Peut-être tout n'est-il pas perdu.
Modifié en dernier par fourcroy le 04 Mar 2022, 17:07, modifié 1 fois.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar boodream » 04 Mar 2022, 17:01

fourcroy, Tout est gagné même à le lire: il a vu Gerson faire de très bons débuts, il valide la justesse de son propre choix de coach et juge objectivement sa propre action gratifiante. Que demander d'autre?
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar fourcroy » 04 Mar 2022, 17:09

boodream, je pensais plutôt à la fin, sur la manière de fonctionner avec Sampaoli. En gros, il est à l'écoute, mais mieux vaut ne pas le contredire.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar randoulou » 04 Mar 2022, 17:22

Tous les joueurs ont le profil pour jouer avec Sampaoli, c'est le plus important.

Des sérieux doutes là dessus quand même
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar pretender » 04 Mar 2022, 23:38

Si Cabella plaît à Pablo et Sampaoli, il va pouvoir revenir à Marseille. Son contrat est suspendu avec Krasnodar à cette heure, Cabella ne souhaitant pas retourner là-bas pour le moment, et il ne pourra pas se réengager avec un autre club avant la fin de son contrat, cad cet été.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Arno26 » 05 Mar 2022, 07:07

Il cite alegri et simeone en exemple de coachs qui changent leur façon de jouer mais ils ont des autres types de joueurs
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Arno26 » 05 Mar 2022, 07:26

Et il arrive a expliquer que tous les changements de Sampaoli c’est super, puis 3 questions plus tard « il n’y a rien de pire que le confusion »
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Herpès Léonard » 05 Mar 2022, 08:32

Il peut difficilement adopter une autre position que celle du ravi de la crèche de toutes façons.

Dezinguer le coach ou les joueurs ce serait avouer l'échec, et puis on fait rarement ce truc dans la presse, sauf une fois les choses terminées entre les parties
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L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar pretender » 05 Mar 2022, 11:50

Tout à fait.
Sinon comme c'est d'actu il pourra négocier en fin de saison en lui disant qu'il y a qu'une seule solution possible.
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar negrOM » 10 Mar 2022, 10:59

https://madeinmarseille.net/108834-om-n ... -longoria/

Information
De la Coupe du monde 98 à l’Olympique de Marseille, Nathalie Nénon-Zimmermann est depuis quelques mois directrice générale adjointe, chargée du marketing et des revenus du club marseillais. Pour Made in Marseille, elle revient sur son parcours, sa vie et sur l’un de ses projets phares : hisser l’équipe féminine de l’OM en D1.
« Je suis une femme d’abord et je le revendique ». Releveuse de défis, agitatrice d’idées, disrupteuse, investisseuse, leader, mentor… Nathalie Nénon-Zimmermann se qualifie volontiers de femme aux multiples facettes. Depuis l’été dernier, elle occupe la fonction de directrice générale adjointe, chargée du marketing et des revenus de l’Olympique de Marseille. Elle qui rêvait de vivre dans la cité phocéenne depuis très longtemps a embrassé « ce défi d’un coup. J’ai pris un logement à Marseille. J’ai fait déménager mon fils de 16 ans. Je ne suis pas venue à l’essai. Je suis venue », dit-elle, droit au but.

Lorsqu’elle est « chassée » pour ce poste, comme on dit dans le jargon des recruteurs, Nathalie comptait raccrocher. « J’avais décidé d’arrêter le marketing sportif pour me lancer dans la création d’une école de plomberie et d’électricité ». Profondément attachée aux valeurs de transmission, elle souhaitait mener ce projet, « car en France, nous avons un problème sur la valorisation des métiers manuels ».

Mais l’OM, quand même, ce n’est pas rien. « Pour moi, c’est vraiment un club qui représente le foot au sens noble du mot populaire en France, qui a un rayonnement extraordinaire, une relation particulière avec la ville ».

Si elle admet avoir passé les entretiens avec sérieux, elle avoue aussi ne jamais s’être sentie candidate, jusqu’à sa rencontre avec Pablo Longoria. Ses mots. Son projet articulé autour du foot, des fans, de la cité. « Je me suis dit : oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria ».

Pour moi, c’est vraiment un club qui représente le foot au sens noble du mot populaire en France, qui a un rayonnement extraordinaire, une relation particulière avec la ville.
Nathalie Nénon-Zimmermann
Partager et porter la vision du président. « Je considère qu’avec mon parcours, mes capacités, je peux délivrer cette vision. J’ai cette occasion extraordinaire de pouvoir apporter mes compétences pour booster les revenus de ce club tout en ayant un impact positif sur la société », assure celle qui n’a pas hésité à quitter son dernier poste en Angleterre « parce qu’on me demandait de faire des choses contraires à mes valeurs pour des intérêts de rentabilité qui allaient trop loin ».

C’est la première fois qu’elle travaille en tant que salariée pour un club de foot. « Et quel club ! », sourit-elle, depuis l’un des bureaux du centre d’entrainement Robert-Louis Dreyfus. Et pourtant, il y a quelques années, elle le dit sans s’en cacher, le foot, elle n’y connaissait rien.

, « Je me suis dit, oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria », Nathalie Nénon-Zimmermann, Made in Marseille
Nathalie Nénon-Zimmermann aux cotés de Pablo Longoria. © OM.
Le tournant de la Coupe du monde 1998
Elle est tombée dans le milieu du ballon rond en 1994, alors qu’elle est sur Mars, chef de produit sur les barres chocolatées Twix et Balisto. Lorsque son directeur marketing de l’époque passe directeur marketing et sponsoring de la Coupe du monde France 98. « C’est un tournant », raconte-t-elle. Nathalie rejoint son équipe dossard N°13 le 1er mai 1994. C’est l’époque de l’affaire OM-VA « comme quoi il y a des choses circulaires dans la vie », remarque-t-elle avec le sourire.

Le comité d’organisation se crée autour de Michel Platini, Fernand Sastre, Jacques Lambert… et Nathalie emmagasine un grand nombre d’ouvrages. « J’ai lu plein de livres de sociologie du football, sur la création du football chez les Aztèques, chez les Incas, sur son arrivée en Europe, parce que je pense qu’on ne peut pas comprendre un sport si on ne comprend pas ses racines. J’ai fait la même chose en athlétisme, sur le rugby, le tennis… Je pense qu’essayer de comprendre le plus simplement possible permet de reformuler ensuite quelque chose qui apporte vraiment ».

Comprendre. Son leitmotiv. Sa marque de fabrique même, associée à ce regard critique au sens anglo-saxon du terme. « C‘est-à-dire que je pose beaucoup de questions », explique Nathalie, qui dans cette démarche tait parfois son identité.

La création des emblèmes, des logos, de la mascotte “Footix”, remporte un vrai succès commercial à travers le monde, développée selon des méthodes de marketing business. Outre la victoire de la France, face au Brésil 3-0 et la rencontre avec celui qui deviendra son mari et le père de ses enfants, Nathalie et son équipe innovent en inventant les nouvelles bases du sponsoring sportif. Celles qui font encore référence en France aujourd’hui.

, « Je me suis dit, oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria », Nathalie Nénon-Zimmermann, Made in Marseille
Jacques Cardoze, directeur de la communication de l’OM et Nathalie Nénon-Zimmermann. © OM.
« Le marketing sportif c’est magique »
La course vers le succès ne s’arrête pas là. L’adolescente de 14 ans, qui remporte le Championnat de France par équipe d’athlétisme, se retrouve des années plus tard, en charge du financement du Championnat du monde d’athlétisme en France, en 2003. La première fois qu’elle s’occupe de « la billetterie en propre ».

Les doutes se font sentir, mais « le marketing sportif c’est magique, parce que vous voyez concrètement les résultats », avoue Nathalie, stimulée par cette adrénaline. « Quand vous voyez un stade rempli de spectateurs qui ont payé alors que ça n’a été fait nulle part ailleurs avant vous, vous vous dites, “on a bien bossé”. » Résultat : 80 000 places pendant les dix jours de compétition, « alors qu’on nous avait dit que c’était impossible ». Autant dire que pour Nathalie, rien n’est mission impossible. C’est plutôt « son carburateur ».

Cette ancienne passionnée de Grands prix de Formule 1 au temps des belles années Prost, « au grand dam de mes parents », et qui se levait en pleine nuit pour suivre les épreuves des Jeux olympiques, été comme hiver, a toujours abordé le marketing sportif comme une activité business. Sa carrière la mène à faire des aller-retour entre des mondes plus « corporate » et le milieu sportif.

Elle met à plat la stratégie de revenus des 24 heures du Mans, d’un grand nombre d’organisations sportives, gère le financement de grands événements… et débarque avec un CV en béton à Londres. Un véritable ovni aux yeux des Anglo-saxons, se souvient-elle, avouant même ressentir à l’époque une forme d’exclusion « parce qu’ils considèrent que ce sont eux les rois du marketing sportif, mais il y a de très bons Français et des Françaises dans ce domaine », insiste-t-elle.

, « Je me suis dit, oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria », Nathalie Nénon-Zimmermann, Made in Marseille

La force de l’éducation
Être une femme dans un monde de testostérones. Pas toujours facile, mais Nathalie semble avoir été armée dès son enfance pour y faire face. Originaire des Ardennes, aînée d’une fratrie de trois enfants, cette fille d’un couple de professeurs prend très vite conscience des possibilités qu’offrent l’indépendance financière et l’autonomie de manière générale, grâce à son éducation.

Son père lui apprend à conceptualiser, structurer sa pensée pour être capable de porter des sujets avec assurance. « Quand j’étais petite, il m’a toujours encouragée à faire des exposés ». Pas d’internet à l’époque. Les grandes feuilles de papier sur lesquelles elle colle des images découpées dans des livres font l’affaire.

C’est important d’aider et d’accompagner avec bienveillance, notamment des femmes, car elles ont parfois du mal à crever le plafond de verre
Nathalie Nénon-Zimmermann
Elle prend goût à cet exercice qui, au fil du temps, lui confère « une force énorme. Dans mes fonctions où je suis souvent la seule femme autour de la table, ça me permet d’avoir cette présence et cette confiance en moi pour défendre des idées », poursuit Nathalie, qui croit beaucoup en la notion de rôle modèle. « Il y a beaucoup de choses qui passent par la transmission. Ça fait vraiment partie des choses qui me tiennent à cœur », et qui ont débuté lorsqu’elle était directrice générale chez Kantar à Londres.

« L’important dans la vie, c’est d’oser »
D’ailleurs, avec une casquette plus discrète, avec humilité, elle accompagne de manière bénévole des femmes entrepreneures dans leur parcours professionnel. « Qu’est-ce qui est le plus rare et précieux aujourd’hui ? C’est le temps et l’attention que l’on peut donner ? C’est important d’aider et d’accompagner avec bienveillance, notamment des femmes, car elles ont parfois du mal à crever le plafond de verre, afin qu’elles puissent avoir confiance et donner le meilleur d’elles-mêmes ». Elle-même a été mentorée à son retour dans la capitale, après onze ans passés de l’autre côté de la Manche.

Il y a beaucoup de choses qui passent par la transmission. Ça fait vraiment partie des choses qui me tiennent à cœur
Nathalie Nénon-Zimmermann
Reconnectée au tissu économique français, elle s’investit chez Paris Initiative Entreprise (PIE) émanation de France Initiative, parce qu’elle part du principe « qu’il faut donner aux gens les moyens de se développer ! Pour moi la solidarité c’est ça, ce n’est pas faire à la place des gens. Le dicton chinois qui dit : “apprends à pêcher plutôt que de donner le poisson”. Je suis dans cette logique », poursuit la directrice générale adjointe de l’OM. « Je crois que l’important dans la vie, c’est d’oser, c’est d’essayer. Forcément, on peut se tromper, tomber, mais il faut se dire que ce n’est pas grave et se relever ».

, « Je me suis dit, oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria », Nathalie Nénon-Zimmermann, Made in Marseille
© OM
Carrière professionnelle et vie personnelle, l’équilibre essentiel
À la tête d’une équipe d’une soixantaine de personnes à l’Olympique de Marseille, cette « cheffe de meute », joue collectif. « Il faut emmener les gens derrière soi, sinon il ne se passe rien. On ne peut pas avoir raison contre tous. Ça ne sert à rien. Je donne la direction. C’est aux équipes de réaliser et je suis là pour aider, puis faire rêver plus grand, plus loin ».

Consciente qu’elle ne pourrait pas tenir ce poste de la même manière si ses trois enfants étaient en bas âge, elle n’a pourtant jamais voulu choisir entre carrière professionnelle et vie personnelle. « Ça n’a pas toujours été facile, mais ça fait partie de mon équilibre et des choses qui me sont importantes » exprime-t-elle, avec ses deux téléphones posés sur la table. Le pro et le perso, pour les urgences familiales. Indispensable.

Un équilibre essentiel comme une manière aussi pour elle de témoigner « qu’on peut être femme, et avoir une vie multiple, qu’on n’est pas assigné, à son genre, à son rôle d’épouse, de mère, de salariée, ou d’entrepreneure. Il y a plusieurs étapes dans une vie ».

, « Je me suis dit, oui, j’ai vraiment envie de faire équipe avec Pablo Longoria », Nathalie Nénon-Zimmermann, Made in Marseille
Equipe féminine de l’Oympique de Marseille. © OM.
« Toutes les révolutions commencent par une Marseillaise »
Dans cette nouvelle vie marseillaise, un projet lui tient particulièrement à cœur. Faire briller l’équipe féminine. « Nous sommes la seule grande ville d’Europe à ne pas avoir d’équipe féminine en première division. On se doit, dans le cadre du projet, porté par le président, de l’emmener au même niveau d’élite que l’équipe masculine parce qu’on est l’Olympique de Marseille ».

Pour relever ce pari, cette grande adepte de la visualisation positive, s’est emparée de la manière de financer ce projet. « Quand on fait monter une équipe, il y a des coûts associés ». Loin du sponsoring classique, elle entend fédérer entre 10 et 20 entreprises du territoire pour accompagner le club pendant 5 ans et « permettre à cette équipe féminine de jouer dans les meilleurs niveaux de la D1 pour pouvoir jouer en Champion‘s League comme les garçons tous les ans », ambitionne-t-elle.

« C’est un beau projet. Il fait sens. Si on travaille sur le fond, ça va avoir un impact. On va utiliser cette équipe féminine comme un catalyseur de la diversité, de la mixité et de l’inclusion. On va pouvoir travailler sur le sourcing, sur le rôle modèle, sur l’émancipation, l’empowerment… mais aussi sur l’ancrage territorial, car ce sont ces entreprises qui vont leur permettre d’atteindre ce sommet ». Le troisième élément pour faire rayonner les footballeuses, c’est la fierté marseillaise. Forcément. Poussée par le slogan : « toutes les révolutions commencent par une Marseillaise ».
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Dragan » 10 Mar 2022, 15:40

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Comment Pablo Longoria gère sa première crise comme président à l'OM

Le président de l'OM, que les supporters ont un peu bousculé mardi, vit la première période compliquée de son mandat. Pour l'instant, il garde confiance en Jorge Sampaoli.

La nouvelle, venue d'un journaliste argentin mercredi matin, a été démentie à tous les étages du club. Non, Jorge Sampaoli n'est pas menacé jusqu'à la fin de saison. Malgré la période tourmentée, la ligne n'est pas brouillée entre l'entraîneur sud-américain et Pablo Longoria, qui continuent de communiquer tous les jours. Mais le président marseillais a été rappelé à ses responsabilités mardi soir par les supporters olympiens. C'est la rançon de la gloire.

Quand il est arrivé au poste de président il y a un an, Longoria a voulu rompre avec les habitudes de son prédécesseur Jacques-Henri Eyraud. En renouant un dialogue régulier avec les groupes de supporters et en les replaçant au centre du jeu, l'Espagnol a su se rendre populaire mais il a aussi ouvert une porte difficile à refermer. Aujourd'hui, les fans se sentent en position de force et légitimes pour demander des comptes sur la gestion sportive. Ils l'ont fait lors d'une réunion mardi soir, parfois de manière assez crue.

Retrouver une identité de jeu

En substance, Longoria, surpris par la virulence des échanges, a été sommé de « porter ses c... » face à son entraîneur, accusé de ne pas mettre en valeur les joueurs, de « gâcher » le plaisir du public du Vélodrome et aussi le recrutement du président. Comme un ultimatum, ils ont prévenu qu'ils pourraient aller plus loin dans les signes de mécontentement en cas de défaite à Brest dimanche en L1 et d'élimination face à Bâle en Ligue Europa Conférence.

Comme tout le monde, les supporters s'interrogent sur la tournure que prend la saison marseillaise. Leur président ne comprend pas tout non plus dans le management de celui qu'il a personnellement choisi et qui a pris ses fonctions il y a tout pile un an. Cette décision originelle le lie pour le pire et le meilleur à Sampaoli, qu'il a vendu à Frank McCourt comme l'homme idéal pour mener à bien son projet, celui de relever l'OM. Douze mois plus tard, Longoria aurait du mal aujourd'hui à expliquer à son propriétaire qu'il faut appuyer sur le bouton sans s'exposer lui aussi.

Le boss américain, pas ravi de n'avoir pas récupéré l'argent d'une grosse vente au mercato d'hiver, lui met déjà une grosse pression sur les aspects financiers. Dans ce contexte, ce n'est sûrement pas le moment de venir évoquer les indemnités qu'il faudrait verser en cas de licenciement à un entraîneur sous contrat jusqu'en 2023.

On n'en est pas là car la situation n'est pas désespérée malgré tous les faux pas et les points perdus au Vélodrome (22). Un parcours à domicile qui fait tache et traduit le doute qui s'est emparé de l'équipe. Mais l'OM est 3e du Championnat, toujours en course en C4. Longoria et Sampaoli partagent encore le point commun de croire l'équipe capable de rebondir. Pour le président olympien, il est primordial, avant tout, de retrouver la manière et une certaine identité de jeu. Il ne veut pas d'une équipe calculatrice et sans ambition offensive, à l'image de celle qui l'a exaspéré à Troyes (1-1).

Il a demandé à Sampaoli d'essayer d'aligner Milik et Payet ensemble

Si le dirigeant espagnol n'est pas du genre à se mêler des compositions d'équipe ou à venir s'opposer frontalement à son entraîneur, il a su faire passer le message à son coach la semaine dernière. Et ce n'est pas pour rien que Sampaoli est revenu à un 4-4-2 plus ambitieux contre Monaco (0-1), associant à nouveau Milik et Payet. Dans leurs discussions parfois animées mais jamais houleuses, Longoria, qui n'avait pas compris que son coach n'insiste pas avec ce système après Angers (5-2), lui a demandé de trouver une solution pour aligner ces deux-là ensemble.

Autre source d'incompréhension récente entre les deux hommes : la gestion de certains remplaçants. Pape Gueye, champion d'Afrique, est revenu de la CAN en pleine forme et a marqué à Karabagh en C4 (3-0). Avant de redisparaître subitement des radars, comme Konrad de la Fuente d'ailleurs, buteur aussi en Azerbaïdjan. Le cas d'Amine Harit, qui ne joue jamais ou presque, est aussi problématique aux yeux de Longoria, qui s'était cassé la tête pour le recruter l'été dernier jusqu'à convaincre Alvaro Gonzalez, Leonardo Balerdi et Pol Lirola de baisser temporairement leurs salaires.

Les décisions de Sampaoli ne rendent parfois pas hommage au travail de son président, qui s'est démené pour lui reconstruire une équipe, avec les contraintes d'une masse salariale encadrée par la DNCG. Le président marseillais était très fier il y a un an de réussir à recruter Milik, qu'il voit comme un des très grands attaquants européens. Dans la gestion chaotique de l'avant-centre ces derniers mois, le dirigeant a toujours couvert publiquement son entraîneur, parlant de profils et de choix tactiques. Mais il a aussi souvent déminé le terrain en parallèle avec l'attaquant et son entourage, soit directement, soit à travers des petits textos d'encouragement, jouant le rôle du pacificateur. Voire même de funambule.

Avec le risque de voir Sampaoli l'entraîner dans sa chute. Si le technicien n'arrive pas à qualifier l'OM en Ligue des champions la saison prochaine, cet échec serait aussi le sien.

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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar Dragan » 12 Mar 2022, 13:46



Est ce le bon moment avec la distribution du 1,5 milliard à décider ?
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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar marcos011 » 12 Mar 2022, 16:12



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Re: Longoria : head of Eyraud

Messagepar boodream » 12 Mar 2022, 16:39

Il se fait pisser dessus par les supps lyonnais, qui disent qu'il a savonné la planche de Juninho.

Et que ce soit à Nice ou à Marseille, je ne le vois pas bosser avec Fournier ou Longoria, plutôt les remplacer.
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