Information
Ligue 1 : remplaçant, l'avant-centre Valère Germain apporte sa touche à l'OM
La lumière à l'OM est sur Nemanja Radonjic en ce moment, l'homme qui n'en finit plus de marquer après avoir passé un an et demi à courir après son premier but. Le Serbe vient d'en inscrire quatre en cinq matches, à chaque fois en sortant du banc et peut-être qu'André Villas-Boas, dans les bras duquel il s'est jeté à Metz après avoir égalisé, va enfin se décider à le titulariser contre Nîmes le week-end prochain. « Je parle avec lui souvent, on va voir », a répondu l'entraîneur marseillais, l'air moyennement convaincu. Titulariser l'ailier à la place de Bouna Sarr, qui est passé à côté samedi, ne serait pas un scandale. Mais cela impliquerait de décaler Dimitri Payet sur le côté droit, comme en seconde période à Saint-Symphorien.
lire aussi
Valère Germain : «Les remplaçants sont décisifs»
Un autre remplaçant, Valère Germain, s'est fait remarquer en Lorraine. Mais lui a encore moins de chances d'être titulaire face aux Gardois, sauf si AVB change de système. Ce qui ne semble pas dans les tuyaux. « Notre équipe est construite pour jouer à trois attaquants (en 4-3-3) et ce sera le cas jusqu'à la fin de la saison », a expliqué le Portugais la semaine dernière. Le 4-4-2, souvent utilisé en cours de match, reste pourtant une option très intéressante car aligner trois milieux défensifs semble superflu, parfois, quand l'adversité diminue.
«Tout seul, les choses deviennent plus difficiles pour lui»
André Villas-Boas, entraîneur de l'OM
À Metz, c'est dans ce système, avec l'entrée de Germain à la 68e, que l'OM a égalisé. Il n'a fallu que deux minutes à l'attaquant pour se mettre en évidence, avec un appel dans la profondeur et une passe en retrait décisive, sa deuxième de la saison. L'avant-centre aurait même pu donner la victoire aux Olympiens en fin de match de la tête. L'ex-Monégasque (29 ans, sous contrat jusqu'en 2021) ne marque pas beaucoup cette saison, deux buts d'affilée contre Monaco (4-3, 15 septembre) et Montpellier (1-1, 21 septembre). Il n'a d'ailleurs jamais été une machine à scorer, ce qui lui a valu les sifflets de l'Orange-Vélodrome ou les moqueries des réseaux sociaux depuis son arrivée, en 2017. Mais, au-delà de stats souvent critiquées, son rôle obscur rend service à l'OM ces derniers temps. Son pressing contre Bordeaux (3-1, 8 décembre), dans un match difficile où il était titulaire en l'absence de Dario Benedetto, a été déterminant sur le deuxième but, signé Morgan Sanson.
Là où Rudi Garcia disait ne pas y voir un problème, Villas-Boas est conscient que ce n'est pas un cadeau pour lui d'évoluer seul devant, ce qui lui ferme des portes. Si les doubles discours de son ancien coach ont fini par l'agacer, la donne est plus claire cette saison, alors qu'il n'est toujours pas un premier choix. « C'est un joueur construit pour jouer en 4-4-2, expliquait AVB jeudi. Il nous a très bien servis à Toulouse (2-0, 24 novembre) avec deux ballons récupérés sur les deux buts. Il a un état d'esprit correct pour aider l'équipe et fonctionne très bien autour d'un autre attaquant. Tout seul, les choses deviennent plus difficiles pour lui. Il s'est sacrifié aussi en jouant comme ailier droit. »
En raison des suspensions ou des blessures, Germain a effectivement été aligné cinq fois à ce poste. Depuis le début de la série d'invincibilité de sept rencontres, début novembre, les titularisations se font plus rares (une seule). Et toutes les minutes sont bonnes à prendre, alors qu'il reste parfois sur le banc des matches entier comme contre Lille (2-1, 2 novembre) ou à Angers (2-0, 3 décembre). « Le coach fait confiance à tout le monde », a pourtant assuré Germain à Metz. À lui sûrement moins qu'à Benedetto. Mais il ne lâche pas et ce genre d'état d'esprit chez les remplaçants sera utile à l'OM cette saison.