gob, l'erreur de raisonnement consiste à considérer la prochaine victoire contre le QSG comme un événement fixé dans le temps. Si, disons, on gagne dans trois matchs, alors les deux matchs sans victoire qui précèdent nous en rapprochent. Sauf qu'on ne sait pas si on gagnera dans trois matchs. L'erreur fondamentale consiste à considérer la série de résultats futurs comme écrite, alors qu'elle ne l'est pas.
La modélisation la plus simple est celle d'événements indépendants de probabilité fixée — genre jouer contre le QSG, c'est comme lancer un dé. Si tu fais 6, tu gagnes, si tu fais 5, c'est un nul et si tu fais entre 1 et 4, tu perds. Bon, tu lances ton dé et tu fais 2. Eh bien, tu as toujours exactement la même probabilité de 1/6 de gagner la fois d'après, donc cette défaite ne t'a pas rapproché de la victoire ; l'espérance du temps d'attente (c'est-à-dire le temps moyen que tu dois attendre avant de gagner) est toujours de 6 matchs, que tu viennes de gagner ou que tu en aies perdu 10 de suite.
Au foot, c'est un peu plus compliqué car il n'y a pas totalement indépendance, sans qu'il soit possible d'affirmer avec certitude si avoir perdu régulièrement ôte des forces au plus faible, qui n'a plus suffisamment confiance en lui pour menacer son adversaire et jouer crânement sa (petite) chance, ou si cela rend le vainqueur habituel trop confiant et le fait sous-estimer l'adversaire. On peut aussi estimer, ce serait incertain, mais pas absurde, que le Qatar ne va probablement pas investir à fonds perdus dans le club pendant des décennies. Si, disons, le QSG redevient le PSG à l'issue de la coupe du monde en 2022 et que l'OM ne s'est pas effondré entretemps (mais personne n'en sait rien), alors les chances vont se rééquilibrer et cette modification des probabilités fait que chaque match (quel que soit son résultat, d'ailleurs) nous rapprocherait d'une victoire.
Cela dit, j'ai déjà expliqué ça un certain nombre de fois ici...