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Pour Gérard Lopez, son président, le LOSC est « prêt à jouer dix matches en juin »
Le président de Lille, Gérard Lopez, souhaite fortement que le Championnat de Ligue 1 aille à son terme.
Gérard Lopez, le président de Lille (4e du Championnat après 28 journées), s'est longuement exprimé au sujet de la propagation de l'épidémie de coronavirus. Il a aussi formulé ses priorités en ce qui concerne l'évolution de la saison. Et dit notamment vouloir gagner sa place en Coupe d'Europe « sur le terrain ».
« Il faut être dignes et ne pas être égoïstes »
« La première chose, c'est qu'il s'agit d'un moment où il faut être dignes et ne pas être égoïstes. On est en train de vivre quelque chose qu'aucun de nous, peu importe qu'on ait 40 ans, 60 ans, 80 ans, n'a connu de sa vie. On est dans quelque chose d'assez exceptionnel dans son ampleur et dans les risques que ça peut représenter sans en connaître tous les tenants et aboutissants. Donc la première chose à faire, c'est plutôt s'occuper de ça. Ça veut dire que le foot, le basket, les cafés, etc, avec toute la souffrance que cela peut engendrer pour des employés, des patrons, tout ça est secondaire ».
« Déplacer l'Euro »
Il a enchaîné sur la situation propre au sport. « Si on parle vraiment du foot, il y a une pyramide : ce qui prend le dessus, ce sont les ligues nationales, suivies par les Coupes d'Europe, qui sont alimentées par les ligues nationales, suivies par les sélections, qui sont alimentées par les ligues nationales. Si on prend cette pyramide-là, la première chose à faire, c'est de déplacer l'Euro. D'autant que c'est la première fois qu'on va jouer dans de multiples pays, donc il n'y aura pas un pays ultra-lésé, ce n'est pas comme s'il y avait un pays qui avait investi dans l'infrastructure, dans dix stades, etc. », a-t-il suggéré.
« Les Coupes d'Europe, la deuxième chose qui doit, entre guillemets, être éliminée »
« Il faudra se demander si on a encore le temps de finir les Coupes d'Europe. C'est la deuxième chose qui doit être, entre guillemets, éliminée pour toujours mettre en avant les Championnats nationaux. Et ma position, c'est que dans un premier temps, les places en Championnat se gagnent sur le terrain. On a un problème de date butoir qui est le 30 juin à cause des fins de contrat et des assurances. Rien qu'en France, ça doit dépasser les 120-130 joueurs. Cette date butoir, c'est la seule réalité qu'on a aujourd'hui. On ne sait pas quand on va atteindre le pic, quand ça va s'inverser, mais si on travaille à partir de cette date là, qu'on se dit que dans le pire des cas, l'Euro n'a pas lieu et les Coupes d'Europe sont annulées, il ne nous reste plus que les Championnats. »
« Je suis prêt à jouer 10 journées en 30 jours »
« Et s'il nous reste un mois - on va prendre du 1er juin au 30 juin - eh bien, pour le LOSC, c'est sur le terrain que je veux gagner ma place et je suis prêt à jouer 10 journées en 30 jours, sans problème. Et je sais que j'aurai des cartons, des joueurs suspendus, des blessés mais tous les autres auront pareil et l'équité sportive sera garantie puisque tout le monde aura à domicile et à l'extérieur les mêmes matches. »
« Ce n'est pas le moment de dire « le Championnat se termine aujourd'hui, on va en Coupe d'Europe », ce n'est pas comme cela que ça marche »
« Si, après tout ça, et on parle là d'un scénario encore plus catastrophe que ce que l'on sait aujourd'hui, on n'est pas capables de finir le Championnat, ce sera le moment de réfléchir d'un point de vue légal à où est-ce qu'on va et où est-ce qu'on va pas. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le moment de dire "le Championnat se termine aujourd'hui, on va en Coupe d'Europe". Ce n'est pas comme ça que cela marche. Le moment venu, le LOSC sera prêt à jouer tous les deux jours s'il le faut, sans problème ! Ce n'est pas l'idéal mais ça met tout le monde à la même enseigne. Tout le reste ne marche pas. Même si ce n'est pas une critique à qui que ce soit, car une fois qu'on a parcouru tous les chemins possibles, il se peut qu'on soit en face d'une saison blanche, mais ce n'est pas du tout le sujet aujourd'hui. »