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OL : Joachim Andersen, le bon compte
Le défenseur central danois reste sur une grosse saison en Serie A avec la Sampdoria. Il débarque contre 30 M€, bonus compris.
« Pour moi, il figure parmi les cinq meilleurs défenseurs de la dernière saison de Serie A, c'est pour ça que je suis plutôt surpris de le voir en Ligue 1 et à Lyon. » La réaction de Maxime Leverbe rejoint celle de nombreux observateurs du football en Italie, mais celle du défenseur français est plus que légitime puisqu'il a côtoyé Joachim Andersen (23 ans) ces deux dernières années à la Sampdoria. Il était même son concurrent direct d'août à janvier, ne récoltant aucune minute de jeu. Trop fort le Danois.
« Je le vois vraiment comme De Ligt, c'est le même type de joueur. » Le pensionnaire de l'Ajax s'impose peu à peu comme la nouvelle référence mondiale du poste, et la comparaison semble pertinente : Andersen est issu de l'école néerlandaise. Le défenseur central, qui n'est encore qu'international Espoirs, a passé quatre saisons à Twente, avant de débarquer à la Sampdoria en 2017 pour seulement deux millions d'euros.
« Il est l'inverse de ce que son physique (1,90 m ; 89 kg) laisse penser » - Maxime Leverbe, son ex-coéquipier à la Sampdoria
Un gaillard (1,90 m pour 89 kg) aux apparences trompeuses. « Il est l'inverse de ce que son physique laisse penser, poursuit Leverbe. C'est un grand costaud, mais il pose le jeu, ne se précipite pas, a une bonne relance, un très bon sens du placement. Quand il y a un duel à gagner, il y va mais il ne se sert de son physique que s'il le faut. »
Droitier, Andersen est à l'aise aussi du gauche : « J'ai été bluffé par son jeu long des deux pieds, et c'était improvisé car le coach (Marco Giampaolo) préconisait le jeu court », explique le Français. Difficile de lui trouver des points faibles, or le zéro pointé à la case but saute aux yeux. « C'est vrai, reconnaît Leverbe, il aurait pu marquer, d'autant que les schémas des coups de pied arrêtés étaient construits pour lui. »
Andersen a impressionné en Serie A, dans un Championnat qui fait école défensivement. Il le doit principalement au seul entraîneur qu'il a connu, Marco Giampaolo, spécialiste du genre, qui l'aurait bien emmené dans ses bagages au Milan. « En Ligue 1, ce sera plus brouillon tactiquement alors que le coach misait beaucoup sur cet aspect, on bossait la ligne défensive une à deux fois par semaine, rappelle Leverbe. Joachim a peu joué la première année (8 matches), mais c'est celle où il a le plus progressé et il était ainsi prêt pour la seconde. Giampaolo ne voulait jamais s'en priver. »
Dès l'automne, des cadors de Serie A ont inscrit son nom sur leurs tablettes (l'Inter Milan y pensait en cas de départ de Milan Skriniar), les Anglais ont ensuite fait de même (Arsenal, Tottenham), mais c'est l'OL, en sourdine, qui a décroché le gros lot, ce qui a surpris tout le monde en Italie.