Neuf ans après l’arrivée des Qataris à la tête du Paris Saint-Germain, une réflexion profonde serait en cours du côté d’investisseurs venus des Émirats Arabes Unis. Leur volonté serait la suivante : investir dans un club de Ligue 1 et venir concurrencer un PSG aujourd’hui surpuissant. Pour cela, un cahier des charges très strict aurait été dressé pour tenter de trouver l’écurie idéale pour un tel projet. Selon nos informations, ce club doit être très solide financièrement, disposer d’un actif joueur important, faire partie d’une grande agglomération (avec la possibilité de développer des business annexes à ceux du monde footballistique) et être propriétaire de son stade. Si la crise du Covid-19 modifie quelque peu la donne, avec des craintes liées aux perspectives du marché et de la situation économique des différents clubs, le projet serait toujours d’actualité. Et tout naturellement, l’Olympique Lyonnais se présente comme le candidat idéal à un tel dossier. Le portrait-robot du projet ciblé correspond en de nombreux points à l'OL.
Un lien privilégié avec l'OL…
Propriétaire du Groupama Stadium, l’Olympique Lyonnais coche en effet bien des cases dans ce dossier. En plus du stade, l’actif joueur est très présent – avec en plus un savoir-faire en matière de formation qui a vraiment de quoi séduire des investisseurs potentiels – tout comme l’agglomération, dont le dynamisme est réel dans bien des secteurs. Et comme le hasard fait souvent très bien les choses, Dubaï dispose d’une connexion particulière avec son président, Jean-Michel Aulas. Le patron de la CEGID (société qui édite des logiciels de gestion) a ouvert plusieurs filiales à l’internationale ces dernières années, et notamment à Dubaï en 2012 (CEGID Middle East). Cette porte d’entrée business sur le Moyen-Orient permet au patron des Gones d’avoir un lien « privilégié » avec les Émirats Arabes Unis. Et Jean-Michel Aulas n’a jamais caché cette relation : « Je n’ai jamais été contacté par les Qataris, directement ou indirectement. Par contre, il y a d’autres émirats qui ont eux vocation à venir. Il y a deux autres émirats qui ont les moyens d’investir dans un club européen, il y a tout d’abord Abu Dhabi et Dubaï et on peut aussi rajouter également l’Arabie saoudite. Je fais partie des gens qui s’intéressent à cette partie du monde. On a d’ailleurs signé il y a trois ans un accord de partenariat avec Dubaï pour créer là-bas un institut de football ».
La signature de Hamdam Al Kamali, premier joueur émirati de l’histoire à évoluer en France en 2012, était une première approche. Un coup qui n’avait pas été gagnant puisque le défenseur émirati n’a goûté qu’aux joies de l’équipe réserve, avant de disparaître de la circulation. Mais la signature de Fly Emirates comme prochain sponsor maillot du club (à partir de la saison 2020-2021), le 7 février dernier, confirme un peu plus le lien entre l’OL et Dubaï. Une manière d’avancer un peu plus de la collaboration. Avant de passer la vitesse supérieure ?
Un mandat pour vendre le club
Si nous n’avons eu aucune confirmation de discussion concrète au sujet d’un rachat de l’OL par des fonds émiratis, nous sommes en mesure d’affirmer que le club est bel et bien à la recherche d’investisseur. Selon nos sources, un cabinet d’affaire parisien disposerait d’un mandat de l’Olympique Lyonnais pour trouver un partenaire financier, avec la possibilité d’ouvrir des discussions sur une possible vente. Et entre les désirs d’investissements dans le football français des émiratis et la volonté de trouver des investisseurs du côté de Lyon, le lien semble évident. D’autant plus au regard des excellentes relations entretenues par Jean-Michel Aulas avec le Moyen-Orient depuis des années.
A 71 ans, l’historique et incontournable président de l’OL prépare officieusement sa sortie. Selon L’Equipe, Jean-Michel Aulas aimerait que cela se fasse à l’horizon 2023, à l’approche de ses 75 ans. En recrutant Juninho au poste de directeur sportif, mais surtout en se rapprochant de Tony Parker, il se cherche clairement un successeur. Un homme capable de reprendre son flambeau et de faire perdurer la réussite de son OL, construite depuis les années 1980 et aujourd’hui cotée en bourse. L’arrivée d’un investisseur puissant pourrait lui permettre de réaliser ses rêves de grandeur et surtout de laisser la main sereinement.
Le 10