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OM : à quoi tient la prolongation d'André Villas-Boas ?
Tout proche d'un départ en mai, André Villas-Boas ne ferme pas la porte à une prolongation avec l'OM, aujourd'hui, même si les discussions débutent à peine.
La vérité d'un jour n'est pas souvent celle du lendemain, alors imaginez tout ce qu'il peut se passer en sept mois. Il y a sept mois, donc, nous étions en mai, le coronavirus avait mis le Championnat à l'arrêt, l'OM était impatient de savourer son retour en Ligue des champions après sept ans à l'ombre, et André Villas-Boas, lui, très loin d'envisager de prolonger son contrat avec le club. Aujourd'hui, l'aventure en C1 est déjà terminée, avant même un dernier match de prestige face à Manchester City, qui donne envie de le regarder quand même, et AVB semble plus ouvert pour se projeter un peu sur la suite.
Mardi, interrogé par RMC Sport, le Portugais (43 ans) a évoqué une éventuelle prolongation de son contrat, qui s'achève à la fin de cette saison, et des discussions entamées entre Pablo Longoria, le directeur du football, et son entourage. « Pablo était à Lisbonne, mes agents ont été convoqués par le club pour venir ici, les conversations ont démarré, indiquait l'entraîneur. On attend la proposition du projet de l'OM pour décider. Mais le club s'est rapproché de mes agents pour la suite. »
Pablo Longoria s'est effectivement déplacé au Portugal, il y a une quinzaine de jours, pour rencontrer Carlos Gonçalves, l'agent de l'entraîneur, et les deux hommes ont noué le contact pour entamer des discussions. Ils se sont revus, la semaine dernière, puisque le représentant d'AVB était au stade pour OM-Olympiakos (2-1). Aujourd'hui, les négociations n'ont pas commencé : l'heure n'est pas encore à une offre concrète de prolongation, mais au moins les deux parties sont ouvertes à la discussion, ce qui est un progrès, si l'on se souvient du printemps dernier.
Il avait refusé de prolonger en mai
À l'époque, une offre de prolongation avait déjà été transmise à AVB, alors confiné à Porto. Nous étions le 18 mai, l'OM lui offrait deux saisons de plus et une troisième en option, à des conditions salariales à peu près similaires, et il avait immédiatement refusé la proposition. Mais ce n'était pas une question de sous ou de durée de contrat : il ne voulait pas prolonger, très affecté par le départ d'Andoni Zubizarreta. Il n'était déjà pas sûr d'aller au bout de son contrat ; alors, prolonger n'était pas une option. Depuis, le temps a passé, Villas-Boas a décidé de rester pour disputer la C1 avec ses joueurs. Dès le mois de juillet, il semblait moins réticent à l'idée d'étirer son séjour marseillais. Son refus du mois de mai ? « C'était trop tôt, on venait d'avoir une grosse confrontation, et je pensais que ce n'était pas le moment, disait-il dans ces colonnes. Prolonger ? Cela ne dépend pas de moi. » Déjà, il lançait la balle dans le camp de ses dirigeants et elle y est encore, aujourd'hui.
AVB est lancé dans sa saison, décidé à tenir la cadence en Championnat, où l'OM est actuellement quatrième avec deux matches en retard à disputer. Il sait, aussi, combien la crise sanitaire a perturbé l'économie du football, et ne veut fermer aucune porte. Il se plaît en Provence et il attend de découvrir le projet qu'on lui proposera : quelles ambitions, avec quel effectif et avec quels moyens, alors que, entre le fair-play financier, le Covid et les engagements non tenus de Mediapro, l'OM va devoir jouer plus serré que jamais ?
Pablo Longoria, arrivé fin juillet, n'a jamais changé de cap : en interne comme en externe, il répète que Villas-Boas est l'entraîneur idéal pour construire un projet. Mais, au club, on ne cache pas que les discussions s'annoncent longues et compliquées, parce que le contexte économique soulève pas mal d'inconnues. AVB, lui, connaît bien son plan de carrière : il veut encore entraîner trois saisons, après celle-ci, et se montrera donc exigeant sur les projets qu'on lui propose. Poursuivra-t-il sa carrière à l'OM, ou ailleurs ? Tout dépendra des discussions qui arrivent.