La charnière centrale phocéenne, où Kamara et Caleta-Car étaient associés pour la première fois de la saison, n’a pas rassuré. Ce n’était donc pas que la faute de Luiz Gustavo. Critiqué, à juste titre, ces dernières semaines, pour ses hésitations coupables au sein d’une charnière centrale qu’il occupait le plus souvent par défaut, le Brésilien a retrouvé sa place au milieu de terrain, hier. Et, derrière lui, ce ne fut pas mieux.
Pour la première fois cette saison, Boubacar Kamara était associé à Duje Caleta-Car dans l’axe de la défense marseillaise. Jusqu’à la 67e minute de jeu, on crut qu’elle ferait l’affaire, très peu mise en difficulté par une attaque adverse amorphe. C’est alors que tout bascula, même si la première réalisation chypriote valut davantage par un côté gauche débordé et l’apathie de Maxime Lopez, attentiste devant le déclenchement de la frappe victorieuse de Markovic, que sur les errements des axiaux (74e). En revanche, ils furent pleinement responsables de l’égalisation quand Kamara hésita à sortir sur Papoulis, dont la déviation de la tête parvint à Zelaya, qui contourna Caleta-Car avec une extrême facilité, pour égaliser (90e).
Franchement, c’était cruel pour le jeune Français (18 ans), qui avait plutôt bien tenu son rang jusqu’alors, tandis que cela reflétait, malheureusement, le (très) mauvais début de saison de l’international croate.
La recrue, arrivée tardivement après la Coupe du monde, n’est pas la seule responsable des problèmes défensifs de l’OM. La charnière centrale n’a pas encore trouvé l’équilibre, faute de stabilité. Le retour d’Adil Rami, ce dimanche face à Caen, en Ligue 1, après son élongation à la cuisse droite, est pour le moins attendu. Sera-t-il suffisant pour changer la donne ?
L'Equipe