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A l’aube d’une nouvelle saison 2018-2019 qui en fait l’équipementier numéro 1 de la Ligue 1 Conforama avec 5 clubs, Puma souhaite également s’ancrer au plus proche des clubs amateurs en lançant son programme « Zéro Rupture ». Une promesse forte qui doit permettre à la marque de s’inscrire de manière durable dans le quotidien des associations.
A cette occasion, nous avons posé quelques questions à Richard Teyssier, Directeur Général de Puma en France. Ce dernier s’est également exprimé sur les actualités du moment comme la Coupe du Monde de la FIFA 2018, le futur maillot 2 étoiles des Bleus, le lancement des maillots de l’OM, le mystérieux colis « Balotelli » ou encore JAY-Z…
SportBuzzBusiness.fr : Il y a quelques jours, Puma a annoncé le lancement du programme « Zéro Rupture ». D’où partez-vous concernant le football amateur ?
Richard Teyssier : Nous avions une offre comparable à celle de nos concurrents, assez large, car les besoins des clubs sont nombreux, que ce soit en pièces ou coloris. Nous faisions beaucoup d’efforts sur les stocks pour limiter les ruptures et en dialoguant avec les clubs, nous nous sommes rendus compte que c’était leur problématique majeure. Comme pour l’ensemble des fournisseurs, le réassort au cours d’une saison est difficile lorsqu’il s’agit de remplacer des pièces usées par exemple.
Nous avons travaillé depuis 2 ans sur un système qui nous permet, sur le coeur de l’offre, de garantir aux clubs de ne plus avoir de rupture dès à présent.
« C’est sur le processus d’approvisionnement que nous avons changé des choses […] Cette initiative est franco-française et fait office de pilote sur le sujet pour la marque »
SBB : Comment garantir ce zéro rupture ? Qu’avez-vous changé dans vos processus ?
RT : C’est assez secret mais pour la fabrication, il n’y a pas de changement fondamental dans le processus de production d’un maillot en lui même, c’est sur le processus d’approvisionnement que nous avons changé des choses, sur le niveau de stock en prenant plus de risques et en constituant des stocks plus importants. Cette initiative est franco-française et fait office de pilote sur le sujet pour la marque.
SBB : Quels sont les objectifs en nombre de clubs équipés à terme par Puma ?
RT : Aujourd’hui, nous équipons 600 clubs, l’objectif est d’atteindre rapidement les 2000.
« Nous imposer comme étant une marque référente dans l’univers du football amateur et du sport co »
SBB : En terme de ressources humaines, comment fonctionne « Zéro Rupture » et comment travaillez-vous pour équiper les clubs amateurs ?
RT : Nous avons commencé assez tôt sur ce sujet, c’est la première transformation que j’ai faite en arrivant à la tête de Puma France en dédiant une équipe de spécialistes pour ce business, présente sur le terrain. C’est notamment cette équipe qui nous a remonté ce besoin des clubs, c’est grâce à eux que nous mettons ce système en place aujourd’hui. L’équipe reste en place, nous nous sommes plutôt organisés en back office pour proposer ce service.
Dans l’ensemble des cas, nous passons toujours par un revendeur et un partenaire local pour ce programme et pour équiper les clubs. Nous travaillons avec des distributeurs spécialisés indépendants ou avec des enseignes comme Intersport ou Sport 2000… Nous faisons le réassort, les commandes passent par eux. Le travail de proximité est fait par les distributeurs.
SBB : Quel chiffre d’affaires prévoyez-vous avec les clubs suite à ce nouveau service lancé ?
RT : Je ne peux pas vous donner de chiffres précis. La principale raison de ce service n’est pas la croissance de notre chiffre d’affaires, c’est de nous imposer comme étant une marque référente dans l’univers du football et du sport co de manière générale. Nous voulons gagner des parts de marché de façon significative, s’imposer comme un acteur majeur.
SBB : En tant que dirigeant d’un équipementier, pouvez-vous nous expliquer la complexité de sortir un maillot très rapidement pour répondre à la demande des fans ? On pense bien évidemment au futur maillot 2 étoiles de l’Equipe de France conçu par Nike.
RT : De manière générale, la gestion des évènements sportifs est un vrai challenge opérationnel pour nous. Par définition, les résultats sont imprévisibles et les unités de production ne sont pas à notre disposition 24h/24, il y a des choses de prévues dans les planning de production, c’est très compliqué d’être réactif au quotidien et à la semaine. C’est toujours un challenge pour un fournisseur de gérer l’imprévisibilité de ces évènements.
Quel premier bilan faites-vous de la Coupe du Monde 2018 ?
RT : Globalement, en terme de business, ces évènements n’ont pas un impact majeur sur notre chiffre d’affaires annuel. Ce qui est très important en revanche, c’est la ferveur créée autour du sport et notamment autour du football. Il y aura potentiellement plus de licenciés dans les clubs et donc plus de développement de nos affaires à terme.
Cette Coupe du Monde a été remarquable dans l’ambiance, on a noté énormément de moments positifs, il n’y a pas eu de problèmes autour des stades.. Tous les sentiments autour du foot ont été positifs, c’est évidement une bonne nouvelle pour l’ensemble de l’industrie.
Enfin, je suis évidemment ravi de la victoire de l’Equipe de France. Avoir avec nous Adil Rami, Olivier Giroud et Antoine Griezmann, c’est une très bonne nouvelle, ça aura une conséquence sur la vente de nos chaussures.
OM – « les ventes sont un peu au-delà de ce qu’on avait prévu »
SBB : Quelques semaines après le lancement du partenariat avec l’Olympique de Marseille, quelle est la dynamique actuelle autour des nouveaux maillots 18-19 ?
RT : La dynamique est très bonne, que ce soit dans les commentaires qualitatifs qu’on note sur les réseaux sociaux concernant les 3 maillots, sans distinction. Aujourd’hui, les ventes sont un peu au-delà de ce qu’on avait prévu. Nous sommes au mois de juillet, le pic sera en août et septembre, nous aurons une visibilité claire à la fin du mois de septembre. On a été ambitieux sur les volumes, les clients distributeurs l’ont été aussi et nous sommes malgré tout au-delà sur le démarrage, c’est bon signe.
SBB : La semaine dernière, un colis aurait été envoyé de chez Puma au Centre d’Entraînement de l’OM à l’attention d’un certain Mario Balotelli… Le visuel a été repris par de nombreux médias.
RT : J’ai entendu cette histoire, je ne ferai pas de commentaire…