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PARTENARIAT; Mariage en grande pompe; La marque au "félin bondissant" est le nouvel équipementier du club olympien jusqu'en 2023. Hier, à Marseille, la gamme de maillots pour la prochaine saison a été présentée avec les joueurs, le staff et les dirigeants. Une alliance célébrée devant un parterre d'invités triés sur le volet
Exit Adidas, place à Puma. Hier, à Marseille, l'OM a officiellement célébré son alliance avec la firme féline comme nouvel équipementier. Sans Mario Balotelli (lire par ailleurs), au grand dam des fans les plus impatients, qui espéraient le voir débarquer en bateau pour enflammer la soirée de lancement, mais avec Alonzo, le rappeur marseillais des Psy4 de la Rime, lié à la marque au "félin bondissant" - comme Rihanna - et qui, pour l'occasion, a donné de la voix.
Dans le cadre idyllique de la Casa Delauze, les pieds (presque) dans l'eau du Lacydon et surtout sous une chaleur étouffante, Jacques-Henri Eyraud, le président olympien, et Richard Teyssier, le directeur général (depuis 2012) de Puma France, ont d'abord assuré le service après-vente de ce contrat record pour le club marseillais dans l'après-midi, devant quelques journalistes et de nombreux "influenceurs".
"Le bon partenaire, c'est Puma, a résumé "JHE", comparant la position "d'underdog" des deux entités, "qui veulent remettre en cause l'ordre établi, avec des valeurs et une attitude". "Il y a une cohérence totale entre ce qu'est Puma et ce qu'est l'OM. Ils ont pigé très vite que Marseille n'était pas une ville comme les autres, et que l'OM n'était pas un club comme les autres", a poursuivi le président du club marseillais, qui a commencé les discussions en décembre 2016, du côté de Strasbourg, où la branche française a son siège.
Richard Teyssier, né à Nîmes et bercé par les exploits olympiens à la fin des années 80 et au début des années 90, ne pouvait qu'acquiescer : "C'est une nouvelle étape, et elle est très importante pour nous dans notre expression dans le foot et dans le sport en général. On va aller bien au-delà du foot à Marseille. On a commencé avec Lewis Hamilton en marge du Grand Prix de France. L'OM est un élément de culture pour Marseille, et ça va devenir un élément de culture pour Puma. C'est une ville qui capture les tendances plus tôt", théorisait-il.
Aujourd'hui, l'OM est donc lié au troisième équipementier mondial, filiale déténue à 86 % par Kering, la propriété de François-Henri Pinault. Officialisé le 26 mars 2017, après un appel d'offres lancé au printemps 2016, avant que Frank McCourt ne rachète l'OM, et les premières discussions entamées dans le courant de la même année, le partenariat s'étend sur cinq ans pour un montant de 14M€ (hors bonus) annuels selon nos informations.
Avec Pamela Anderson,mais sans Balotelli ni Maradona
Une plus-value totale de 20 M€ pour le club marseillais par rapport au précédent de contrat. Et un joli clin d'oeil du destin après 41 années d'union avec Adidas, puisque les deux marques allemandes sont nées en 1948 d'une brouille entre les deux frères Dassler : Rudolf fondait Puma pendant qu'Adolf rebaptisait l'entreprise familiale en Adidas. Voilà pour le point historique.
Et si l'OM venait à être rétrogradé à l'échelon inférieur, Puma ne prendra pas la poudre d'escampette, comme ce fut le cas d'Adidas, qui avait laissé Reebok et Mizuno habiller le club olympien en D2 au milieu des années 90. "Le sport, c'est pour le pire et pour le meilleur. Si ça devait arriver, ce qu'on ne souhaite pas, on resterait", a assuré le boss de Puma France.
En début de soirée, la table ronde s'est transformée en "garden-party", avec 250 personnes dûment sélectionnées. Avec tous les joueurs présents à la reprise, hormis Dimitri Payet, opéré des dents de sagesse, et Rolando, tout le staff technique, les dirigeants et de nombreux salariés du club, mais aussi des invités triés sur le volet. Patrick Bosso et "Monsieur" Philippe Corti conversaient ainsi à bâtons rompus avec Rudi Garcia, tout sourire, et des membres du staff. Pamela Anderson, sans son Mondialiste Adil Rami (qui avait tout de même enregistré un message vidéo depuis la Russie), ne manquait pas à l'appel.
Dans une ambiance détendue et décontractée, Jacques-Henri Eyraud passait de table en table en maître de cérémonie, tout comme Richard Teyssier, pendant que Kostas Mitroglou et Aymen Abddenour conversaient sur un sofa. Vers 21h30, les joueurs et le staff pouvaient décoller. La plupart sont restés.
Une surprise, qui avait nourri les fantasmes les plus fous (Balotelli, Maradona...), avait été annoncée sur les coups de 22h. En guise de quoi les invités ont eu droit, en toile de fond d'une vidéo promotionnelle, à un feu d'artifice. Certes réussi pour clôturer ce mariage en grande pompe, mais qui a finalement laissé un goût de pétard mouillé.
La Provence