01 Avr 2004, 15:53
jeudi 1 avril 2004, 16h40
Bruxelles épingle la France sur la propriété des clubs de football
BRUXELLES, 1er avr (AFP) - La Commission européenne a entamé mardi une procédure d'infraction contre des dispositions législatives françaises concernant la propriété des clubs de football, a indiqué jeudi le porte-parole du commissaire au Marché intérieur, Frits Bolkestein.
Bruxelles a mis en demeure Paris de s'expliquer sur deux aspects de la loi du 16 juillet 1984 sur "l'organisation et la promotion des activités physiques et sportives" qui empêchent les clubs d'entrer en Bourse et à une même personne d'être actionnaire de plusieurs clubs.
Selon l'exécutif européen, ces dispositions pourraient être contraires aux principes de libre circulation des capitaux.
"Nous reconnaissons qu'il pourrait y avoir des risques de conflit d'intérêt", a indiqué le porte-parole, Jonathan Todd. Mais la Commission se demande s'il n'est "pas disproportionné d'interdire complètement la double propriété", a-t-il ajouté.
Les lettres de mises en demeure sont la première étape des procédures d'infraction de la Commission européenne, qui espère d'ailleurs trouver un terrain d'entente avec Paris sur ce sujet, a-t-il ajouté.
Cette mesure fait suite à une plainte déposée le 12 février 2002 devant la Commission européenne contre l'Etat français par huit clubs professionnels: Lyon, Marseille, Lens, Troyes, Lille, Saint-Etienne, Strasbourg et Bordeaux.
Révision
"Les clubs concernés se réjouissent de cette évolution-clé, qui confirme de manière indiscutable la pertinence de leur position", a réagi l'Olympique lyonnais (1re div. française), jeudi dans un communiqué, "et (ils) espèrent que les autorités françaises prendront, dans les meilleurs délais, à l'égard de la Commission européenne, les engagements qui permettront la clôture de ce dossier et le retrait de la plainte".
La plainte initialement déposée "dénonçait l'impossibilité pour les clubs d'être titulaires de leurs droits audiovisuels, l'interdiction de faire appel public à l'épargne (cotation des clubs en bourse) et l'interdiction absolue de tout type de multipropriété (interdiction pour une même personne d'être actionnaire, même minoritaire, dans plusieurs clubs)", selon le communiqué de Lyon.
Elle avait ensuite été "recentrée uniquement sur les questions de l'appel public à l'épargne et de la multipropriété", après l'adoption en août dernier d'une loi qui révisait le texte originel de 1984.
Cette loi, qui, notamment, cède aux clubs les droits d'exploitation audiovisuels des manifestations sportives auxquelles ils participent, avait été votée à l'initiative du ministre des Sports, Jean-François Lamour.
En revanche, M. Lamour, qui a conservé son portefeuille après le remaniement ministériel de mercredi, est opposé à l'entrée des clubs en Bourse, cheval de bataille du président de Lyon, Jean-Michel Aulas.
Ce dernier avait déposé l'an dernier une demande de principe pour que la holding qui détient l'Olympique lyonnais puisse être cotée en Bourse. Mais cette demande avait été rejetée début décembre par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
01 Avr 2004, 15:58
01 Avr 2004, 16:04
01 Avr 2004, 16:04
Interdiction de la cotation des clubs en bourse
Expérience massivement frappée par l'échec dans des pays de football bien plus prospères que la France, l'entrée des clubs en bourse doit restée prohibée, son intérêt se limitant essentiellement à ouvrir des opportunités d'enrichissement personnel, à abuser de l'épargne populaire ou à creuser les écarts de richesse entre les clubs. Largement soutenus au travers des subventions et des infrastructures par les collectivités, appuyés sur le monde amateur, tributaires d'une histoire et d'un patrimoine dont ils ne sont pas les uniques propriétaires, les clubs de football ne sont pas fondés à basculer totalement dans la sphère privée et doivent rester des entités mixtes, et pas "des entreprises comme les autres". C'est aussi cela l'exception sportive.
La foi en la bourse soulève les montagnes, qu'importe si elles doivent ensuite retomber en poussière. L'assurance de JMA est celle du commercial qui balance des objectifs comme des réalités sonnantes et trébuchantes. 300 millions, 1,2 milliard… Et demain on rase gratis. Jetant sa gourme de bon gestionnaire, Aulas prône l'aventure, faisant mine d'ignorer qu'une capitalisation boursière est par nature volatile.
L'introduction en bourse est le grand miroir aux alouettes du gang des ultras, qui confirme leur utopisme à eux. Cette solution n'a convaincu presque nulle part — la seule expérience réellement positive est celle de Manchester, évidemment seul exemple cité), alors que les audits alarmistes se multiplient pour des pays qui font figure de modèle comme l'Angleterre ou l'Italie. Cette solution est également particulièrement intransposable au contexte français (et pas seulement, comme ils feignent de le croire, parce que la loi française l'interdit). Mais peu importe, puisqu'il s'agit surtout de brasser de l'argent et de bénéficier d'une bulle spéculative qui permettra à quelques-uns de prendre des bénéfices…
Enfin, le plus gros mensonge sur la capitalisation par action, en réponse à l'inquiétude du journaliste sur les risques de corruption, porte sur la transparence et la rigueur supérieure que garantirait l'entrée en bourse. En pleine affaire Enron, qui révèle ce qui peut se passer dans une des multinationales les plus respectées et admirées par le monde de la finance, l'escroquerie intellectuelle est vraiment énorme.
[/i]Car s'il s'agit de réduire le sport à une "entreprise de spectacle", on ne voit pas ce qui comment les administrateurs de ce spectacle pourraient supporter longtemps le caractère excessivement aléatoire de cette discipline.
01 Avr 2004, 16:10
01 Avr 2004, 16:25
mco a écrit:1- et concrètement, ça va changer quoi?
2- est ce que le gouvernement a le pouvoir de s'opposer aux requetes de l'union européenne?
01 Avr 2004, 16:40
01 Avr 2004, 16:51
Christian a écrit:Une belle connerie.
Je fais mien l'avis des cahiers du football sur ce sujet:Interdiction de la cotation des clubs en bourse
Expérience massivement frappée par l'échec dans des pays de football bien plus prospères que la France, l'entrée des clubs en bourse doit restée prohibée, son intérêt se limitant essentiellement à ouvrir des opportunités d'enrichissement personnel, à abuser de l'épargne populaire ou à creuser les écarts de richesse entre les clubs. Largement soutenus au travers des subventions et des infrastructures par les collectivités, appuyés sur le monde amateur, tributaires d'une histoire et d'un patrimoine dont ils ne sont pas les uniques propriétaires, les clubs de football ne sont pas fondés à basculer totalement dans la sphère privée et doivent rester des entités mixtes, et pas "des entreprises comme les autres". C'est aussi cela l'exception sportive.
A voir aussi:
http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=950La foi en la bourse soulève les montagnes, qu'importe si elles doivent ensuite retomber en poussière. L'assurance de JMA est celle du commercial qui balance des objectifs comme des réalités sonnantes et trébuchantes. 300 millions, 1,2 milliard… Et demain on rase gratis. Jetant sa gourme de bon gestionnaire, Aulas prône l'aventure, faisant mine d'ignorer qu'une capitalisation boursière est par nature volatile.
L'introduction en bourse est le grand miroir aux alouettes du gang des ultras, qui confirme leur utopisme à eux. Cette solution n'a convaincu presque nulle part — la seule expérience réellement positive est celle de Manchester, évidemment seul exemple cité), alors que les audits alarmistes se multiplient pour des pays qui font figure de modèle comme l'Angleterre ou l'Italie. Cette solution est également particulièrement intransposable au contexte français (et pas seulement, comme ils feignent de le croire, parce que la loi française l'interdit). Mais peu importe, puisqu'il s'agit surtout de brasser de l'argent et de bénéficier d'une bulle spéculative qui permettra à quelques-uns de prendre des bénéfices…
Enfin, le plus gros mensonge sur la capitalisation par action, en réponse à l'inquiétude du journaliste sur les risques de corruption, porte sur la transparence et la rigueur supérieure que garantirait l'entrée en bourse. En pleine affaire Enron, qui révèle ce qui peut se passer dans une des multinationales les plus respectées et admirées par le monde de la finance, l'escroquerie intellectuelle est vraiment énorme.
En guise de conclusion:[/i]Car s'il s'agit de réduire le sport à une "entreprise de spectacle", on ne voit pas ce qui comment les administrateurs de ce spectacle pourraient supporter longtemps le caractère excessivement aléatoire de cette discipline.
01 Avr 2004, 16:57
Expérience massivement frappée par l'échec dans des pays de football bien plus prospères que la France --> Faux. La bourse a subie une récesssion générale et mondiale. Les clubs de foot ont subi le contexte économique. Néanmoins, un club bien géré comme MU fait du fric en bourse. Et vouloir faire une généralité à partir de nombreux mauvais exemples avec des clubs de foot aux dettes faramineuses n'a aucune valeur dans une comparaison avec l'OL qui est un modèle de rigeur et de gestion
- Largement soutenus au travers des subventions et des infrastructures par les collectivités Faux ! la loi française limite le financement des clubs part les collectivités à moins de 3 ou 5% (faut que je vérifie)
01 Avr 2004, 16:58
01 Avr 2004, 16:58
Boolie a écrit:Si tel était le cas (pas un poisson d'avril), et en acteur avisé (je bosse ds la finance), je pense que la cotation en bourse serait un bon moyen pour lever une fois des capitaux, mais pas plus.
La principale raison est que l'engouement marseillais est fort, le club vit au travers des supporters et beaucoup voudront se porter acquéreur ne serait-ce que d'une action ohème... donc le risque OPA (rachat du club) est amoindri (flottant fortement dilué et fort attachement affectif).
Si le club ne présente pas de bénéfices (ce qui est le cas actuellement... pour le moins qu'on puisse dire) l'action ne sera pas visée par les investisseurs (de toute façon ce sera une action risquée car les perspectives de bénéfice seront liées aux victoires sportives, principalement la LDC, la plus lucrative) et son cours baissera. ; mais ça, les marseillais ils s'en foutent un peu car pour eux avoir une action du club c'est un peu se dire qu'un bout de Did lui appartient... donc vocation aux bénéfices limitée...
Mais je sais que ces investisseurs ne seront pas ceux qui, malgré une diversité énorme, seront prêts à investir des millions dans le club, il y aura des gros financiers mais :
- si RLD n'est pas trop con, il ne mettra pas plus qu'une minorité de pouvoir dans le 'flottant' (part des actions côtées en bourse et pouvant être librement cédées)
- l'effet régulateur et affectif des petits porteurs va lisser les mécanismes financiers des marchés
Cette situation serait donc plutôt profitable pour marseille, lens (ou même guingamp, non là je déconne) que pour montpellier (stade vide : peu d'affectif) ou Paris (séduit des gros investisseurs -canal+- mais pas trop de parisiens affectivement prêts à mettre des ronds dans le club)... A marseille des gens crèvent de faim pour voir l'OM au stade : c'est dire le sens du sacrifice !!!!!!!
CQFD, mais c'est un sujet plutôt sérieux sur lequel on peut avoir un débat de fond assez poussé... quoique chiant pour les gens qui aiment pas parler de thunes...
01 Avr 2004, 16:59
01 Avr 2004, 17:03
Fab38 a écrit:Pour resumer, ya que MU qui a profité de la bourse...
01 Avr 2004, 17:03
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01 Avr 2004, 17:14
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mco a écrit:Expérience massivement frappée par l'échec dans des pays de football bien plus prospères que la France --> Faux. La bourse a subie une récesssion générale et mondiale. Les clubs de foot ont subi le contexte économique. Néanmoins, un club bien géré comme MU fait du fric en bourse. Et vouloir faire une généralité à partir de nombreux mauvais exemples avec des clubs de foot aux dettes faramineuses n'a aucune valeur dans une comparaison avec l'OL qui est un modèle de rigeur et de gestion
la chute des actions en bourse des clubs de foot a lartgement devancé la crise boursière.
mco a écrit:- Largement soutenus au travers des subventions et des infrastructures par les collectivités Faux ! la loi française limite le financement des clubs part les collectivités à moins de 3 ou 5% (faut que je vérifie)
à part auxerre, pratiquement toutes les installations sportives sont mises à disposition des clubs à des prix très bas quand c'est pas gratuitement.
et en france les collectivités continuent à subventionner les centres de formations des clubs