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Dragan a écrit:InformationDroits TV de la Ligue 1 : des millions qui font tourner la tête
La répartition du futur jackpot des droits TV de la L 1 agite l'ensemble du football français.
Avant même d'avoir encaissé le moindre euro, le partage du magot est dans tous les esprits. Le montant record des droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2020-2024 (1,153 milliard d'euros par an, dont 780 millions de Mediapro, 330 millions d'euros de beIN Sports et 50 millions d'euros de Free), obtenu le 29 mai 2018, provoque un vaste remue-ménage. Entre les clubs de L 1, la hausse vertigineuse (le précédent contrat était de 748,5 millions d'euros annuels entre 2016 et 2020) va surtout faire le bonheur des « petits », qui ont su tout prévoir au meilleur de leurs intérêts.
Tout démarre à l'automne 2016, avec une bataille féroce pour le contrôle de la Ligue. Les clubs les moins huppés composent une liste de présidents amenés à siéger au conseil d'administration de la LFP jusqu'ici contrôlé par les puissants. En passe de gagner l'élection, cette équipe amenée à gouverner est privée de victoire, le quorum n'étant pas atteint lors de l'assemblée générale élective du 5 octobre 2016. Mais elle a fait la preuve qu'elle est majoritaire, forçant les « gros bras » à composer. Et surtout à négocier un accord favorable aux moins riches pour la répartition des droits TV entre 2020 et 2024.
À l'époque, l'écart entre le dernier et le premier était de 1 à 4,1. Quand le 20e du classement recevait 13 millions d'euros, le premier encaissait 53,3 millions d'euros. La saison dernière, la clé de répartition était de 1 à 3,2 (19 millions pour Dijon et 59,9 millions pour le PSG). À partir de 2020, au vu des sommes qui vont tomber dans les caisses, l'écart va très sensiblement se réduire. Il va être de 1 à 2,35 environ et permettre aux petits clubs d'être les principaux bénéficiaires de l'explosion des droits TV, puisque ceux qui touchent aujourd'hui autour de 19 millions d'euros peuvent espérer récolter près du double dans un an. Et à l'inverse, le champion de France devrait se contenter d'une très modeste augmentation.
Les clubs de Ligue 2 veulent croquer dans le gâteau eux aussi
Mais entre ces deux extrêmes, les clubs de L 1 vont devoir décider qui doit être le plus impacté, de la deuxième aux avant-dernières places du classement. « On va en parler à partir de septembre, confirme Bernard Caïazzo, président du directoire de Saint-Étienne et de Première Ligue, le syndicat des clubs de l'élite. Car désormais, on connaît ceux qui sont en L 1 et on va pouvoir avancer ».
Il faudra également s'entendre avec les clubs de L 2, qui ont, eux aussi, envie de croquer dans le gâteau. Leurs droits passent de 22 à 64 millions annuels à partir de 2020. Mais ce n'est pas l'essentiel pour eux, car ils touchent 19 % de ceux de la L 1 (une fois les différentes taxes déduites), avec un plafond de 110 millions d'euros. Pour le nouveau cycle, au vu de la hausse des recettes, ils voudraient que ce plafond soit relevé à 135 millions d'euros... « C'est un débat que nous aurons », explique Claude Michy, le président de l'UCPF, l'autre syndicat de clubs, qui regroupe surtout ceux de L 2. « Cela fera certainement partie des discussions », pronostique, de son côté, Caïazzo. Mais il y en aura d'autres. Notamment avec la FFF, qui souhaite voir les clubs pro faire des efforts pour participer au financement du pôle Espoirs (des structures de formation de la Fédération), du National et du football féminin.
Déjà, la LFP a accepté, en octobre, d'attribuer à la D 1 Féminine la partie des bénéfices de la Coupe du monde que la FFF doit lui reverser, soit un million d'euros, partagé entre les douze clubs de l'élite du football féminin. Mais elle est invitée à faire plus. Ce qui fait dire à Caïazzo, lorsqu'il songe à tous ces chantiers financiers, que « la période va être intense ».
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