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Maxime Lopez bouillant avant OM-Salzbourg: "Il va se passer quelque chose"
Invité de Team Duga lundi, le jeune milieu de terrain marseillais Maxime Lopez s’est confié avant la demi-finale aller de la Ligue Europa attendue par toute une ville, jeudi contre le RB Salzbourg.
C’est une semaine cruciale qui s’annonce pour vous et votre équipe. L’effervescence doit être bien présente du côté de Marseille?
Oui, on sent l’engouement qu’il y a autour de ce match. Notamment ce week-end avec la billetterie qui a déconné à cause du nombre de personnes qui ont essayé d’acheter des places. On va jouer une demi-finale de Coupe d’Europe à Marseille donc on sent qu’il se passe quelque chose dans la ville. Jeudi, il va se passer quelque chose je pense.
En tant que Marseillais, vous devez vivre et savourer ça d’une façon différente?
Oui, c’est un rêve. C’était un rêve de jouer une Coupe d’Europe à l’OM. J’espère jouer la Ligue des champions bien évidemment. Mais rien qu’avec ce match de Leipzig on a vu cette ambiance et à quel point le public pouvait nous pousser à réaliser de grandes choses. C’est vrai que je le ressens comme un truc de fou parce qu’une demi-finale de Coupe d’Europe on m’aurait dit ça il y a un an je ne l’aurais pas cru. C’est magnifique.
Est-ce que le match de Leipzig est le match référence de votre carrière?
(Il hésite) Oui et non. En Europa League, j’ai fait quelques bons matches, notamment contre Bilbao, également à domicile. Braga aussi à domicile. (Il hésite encore) Oui, allez, on va dire que c’est mon match référence parce que je pense que j’ai été complet jusqu’à la 90e minute.
Et les jambes que vous aviez en fin de match, c’est grâce au public, non?
(Rires) Oui, quand le public est comme ça on peut courir jusqu’au lendemain.
"Salzbourg, une très belle équipe"
Vous aviez affronté Salzbourg en poules, là ce sera en demi-finale. Comment l’équipe va-t-elle aborder ce match? Va-t-elle s’appuyer sur les deux matches de poules ou va-t-elle se laisser porter?
Déjà, on connaît cette équipe. Salzbourg nous a battus, nous on ne l’a pas fait chez nous. Donc ils sont favoris parce qu’ils ont fini premiers de la poule et ont battu de grosses équipes avant les demi-finales. Dortmund, la Lazio, ce ne sont pas de petites écuries. C’est une très belle équipe. Pour la préparation du match, le coach va mettre en place ce qu’il faut. On lui fait entièrement confiance et on sait qu’il va prévoir la meilleure tactique pour ce match.
Depuis plusieurs semaines, vous êtes spectaculaires, c’est un plaisir de vous voir jouer, vous marquez beaucoup de buts, vous attaquez quitte à prendre des risques, c’est ça l’OM de cette fin de saison?
Je prends énormément de plaisir. C’est l’OM de coach Garcia. C’est ce qu’il a essayé d’amener depuis la saison dernière. On est une équipe qui joue au ballon, qui repart court de derrière et qui essaie d’amener le ballon jusqu’au but. Droit au but! (Rires) Et puis il y a des super joueurs, on prend beaucoup de plaisir. Flo (Thauvin) fait une belle saison, Dim (Payet) aussi est en train de faire une grosse fin de saison. Le seul danger, c’est que parfois certains ne font pas les efforts quand on perd la balle; on se prend des contre-attaques.
Qui vous impressionne le plus dans l’équipe? Thauvin, Rami, Gustavo, Mitroglou?
(Rires) Mitro, il est bien en ce moment. Il est en train de se réveiller au meilleur moment de la saison, quand les plus grosses échéances arrivent. Il commence à enchaîner les buts et c’est tant mieux. Luiz (Gustavo) fait un travail énorme, que ce soit au milieu ou derrière il a été exceptionnel à chaque fois.
Pour ces matches importants, les tauliers (Rami, Gustavo…) doivent avoir un rôle essentiel. Vous vous en inspirez?
Bien sûr. Après, j’arrive à me canaliser personnellement. Luiz, avant le match contre Leipzig, il est venu me voir et il m’a dit ‘‘aujourd’hui, il faut que tu fasses un grand match. Dans les grands matchs, c’est toi et ton adversaire, il faut que tu sois meilleur que lui ce soir et j’ai confiance en toi.’’ Quand on voit Adil qui revient à peine de blessure et qui rentre comme ça sur le terrain au bout de vingt minutes, ça ne peut qu’inspirer et donner la grinta.
"Oui je me suis laissé aller"
Vous êtes revenu à un excellent niveau après avoir un petit trou d’air. Avez-vous compris pourquoi vous avez connu cette passe un peu délicate?
Oui, il y a plusieurs origines mais le problème venait de moi principalement. Je ne me retrouvais plus sur le terrain et je me suis peut-être un peu laissé aller ; j’étais un peu sur mes acquis de la saison dernière. J’avais fait une belle saison et je me suis dit que ça allait rouler encore comme ça. Et en fait non. Le plus important, c’est de rebondir après une telle période. Je me suis servi des critiques que j’ai pu entendre pour corriger des choses dans mon jeu et dans ma vie de tous les jours.
Vous êtes-vous éparpillé?
A Marseille, franchement, c’est multiplié par 1000. Je suis né ici, je connais tout le monde. C’est compliqué, donc oui il y a eu un peu de ça. Il y a aussi eu quelques rumeurs. C’est un peu de tout, mais oui je me suis laissé aller.
L’année dernière, vous jouiez un peu plus en Ligue 1, cette année vous êtes plus utilisé en Coupe d’Europe. Ça vous convient ce fonctionnement?
Franchement j’ai joué des grands matchs en Europa League. A 20 ans, jouer un quart de finale, peut-être une demi-finale, quand même... Après en Ligue 1, oui c’est sûr j’ai un peu moins de temps de jeu mais le coach fait ses choix. J’ai quand même joué contre Lyon. Mais je ne vais pas me plaindre. J’ai déjà joué plus de matches que la saison dernière (39 contre 35, ndlr) et je compte déjà plus de 50 matches en L1 (depuis le début de sa carrière, ndlr). Ça avance petit à petit, je suis content.
"Le plus important, c’est de ne pas faire le match avant"
Pour revenir sur la ferveur, est-ce que le travail du staff technique avant ce match contre Salzbourg ne consiste pas à vous calmer et à jouer le match avant?
Bien sûr. Mais le coach sait gérer ces choses-là. Déjà avant Leipzig, il ne nous avait pas imposé de mise au vert, il voulait nous laisser tranquille à la maison. Le plus important, c’est de ne pas faire le match avant. Contre Lyon, je pense qu’on l’a fait un peu trop avant, on était un peu sûr de gagner. Elle nous a fait mal cette défaite. Pour l’instant, on est tranquilles. Ce groupe vit très, très bien, on est dans une bonne dynamique, on est tous très heureux. Mais c’est vrai qu’à Marseille, c’est dur de ne pas se faire le match avant parce que les gens ils le font pour toi. Les gens t’interpellent dans la rue et parlent du match. Là on va manger ensemble et on va rentrer chacun chez soi pour regarder Bayern-Real et aller dormir tranquillement.
Est-ce que vous vous voyez faire toute votre carrière à Marseille?
J’ai déjà pensé à cette question parce que l’OM c’est mon club de cœur. J’en ai envie mais c’est difficile de dire aujourd’hui si je vais faire toute ma carrière à l’OM.
Peu de monde croyait en vous cette saison. Est-ce que ces critiques ont été une source de motivation?
Bien sûr, notamment après Rennes (défaite, 1-3 à domicile le 10 septembre, 5eme journée de L1, ndlr). On a pris très, très cher et on a joué un match d’Europa League le jeudi suivant devant 2000 personnes (en fait 8649, contre Konyaspor, ndlr). Donc oui ces moments-là ont été durs mais on a montré que l’équipe avait du caractère et qu’on était tous solidaires.